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138. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Et qui ne sait par cœur ces autres vers de la même pièce, La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles, ………………………………………………… Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre                Est sujet à ses lois, Et la garde qui veille aux barrières du Louvre                N’en défend pas nos rois ?

139. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Ainsi, à un pauvre qui lui demande l’aumône, il promet une pièce d’or pourvu qu’il blasphème. Le pauvre refuse ; néanmoins Don Juan lui en fait présent : « Va, lui dit-il, je te la donne au nom de l’humanité. » Dans la bouche d’un tel homme, cette phrase est une pure dérision, car, ennemi de l’humanité, il la foule continuellement aux pieds par ses actes. […] … Le pauvre homme !  […] La raison complète n’est point le lot de la pauvre humanité. […] Celui qui sort de la classe pauvre et dont l’intelligence vulgaire n’offre pas de ressources, vole directement et bêtement par la violence.

140. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

que feront, leur répondit-il, tant de pauvres ouvriers, je me reprocherais d’avoir négligé un seul jour de leur donner du pain. […] Molière revenait d’Auteuil avec ce musicien, il donna l’aumône à un pauvre qui, un instant après, fit arrêter le carrosse et lui dit : Monsieur, vous n’avez pas eu dessein de me donner une pièce d’or ? […] Mais Plaute ne peut corriger que les hommes qui ne profiteraient point des ressources que le hasard leur donne contre la pauvreté : Euclion, né pauvre, veut encore passer pour tel, quoiqu’il ait trouvé une marmite pleine d’or ; il n’est occupé que du soin de cacher son trésor, dont son avarice l’empêche de faire usage. […] Les plus mutins s’ameutèrent, et ils résolurent de forcer l’entrée ; ils furent en troupe à la comédie, ils attaquèrent brusquement les gens qui gardaient les portes ; le portier se défendit pendant quelque temps, mais enfin, étant obligé de céder au nombre, il leur jeta son épée, se persuadant qu’étant désarmé, ils ne le tueraient pas ; le pauvre homme se trompa : ces furieux, outrés de la résistance qu’il avait faite, le percèrent de cent coups d’épée, et chacun d’eux en entrant lui donnait le sien. […] messieurs, leur dit-il, épargnez du moins un pauvre vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Je viens de voir par hasard dans ce voisinage une jeune fille qui pleure sa mere qui vient de mourir ; elle est près du corps, & elle n’a ni parents ni amis, personne enfin qu’une pauvre vieille qui lui aide à faire ses funérailles : cela m’a fait une grande compassion : cette fille est d’une beauté charmante.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Les Italiens jouent un canevas intitulé le Docteur Avocat des Pauvres, dans lequel le fils de Pantalon, après avoir tué à son corps défendant le fils du Docteur, est prêt à perdre la vie.

143. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Elle fit dire plusieurs messes, qui n’opererent le miracle desiré qu’après la vingtieme année du pauvre maléficié.

144. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

Dans l’Avare, il y a une invraisemblance qui est une faute ; c’est que Valère, présenté à la fin sous les plus nobles couleurs264, et montré dès le début comme plein des plus nobles sentiments265, puisse allier cette hauteur d’âme avec le misérable rôle auquel il s’est soumis par choix : entrer par un mensonge dans une maison, et, contre son propre cœur, y maltraiter volontairement, malgré toute raison, de pauvres domestiques qui n’en peuvent mais266, c’est incompatible avec tant de constance, d’esprit et de cœur.

145. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Il y trouva le valet de chambre, qui se montra encore plus inflexible que les deux autres, et ne se relâcha que difficilement à la promesse du troisième tiers ; de sorte qu’il ne resta plus rien au pauvre Mezzetin qui, dès qu’il aperçut le duc, courut à lui et lui dit : « — Ah !

146. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Voici venir quelqu’un d’assez pauvre façon.

147. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

Quand don Juan fait sa belle tirade contre le mariage et le faux honneur d’être fidèle, quand il demande à Sganarelle, ébloui par son éloquence sophistique, ce qu’il a à dire là-dessus, le timide bon sens de Sganarelle répond : « Ma foi, j’ai à dire… Je ne sais que dire : car vous tournez les choses d’une manière qu’il semble que vous avez raison, et cependant il est vrai que vous ne l’avez pas… Je suis tant soit peu scandalisé de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites, et vous jouer ainsi d’un mystère sacré502… » Et quand Sganarelle n’est pas bridé par la crainte, il ne se gêne pas pour appeler cet épouseur à toutes mains « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un turc, un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou503 ; qui passe cette vie en véritable bête brute ; un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons504. » Qui ne rit encore, en repensant au refrain terrible qui met en fuite le pauvre Pourceaugnac : La polygamie est un cas, Est un cas pendable505 ?

148. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Il y a longtemps que madame Harpagon est morte, la pauvre femme, morte de bourrades et de privations. […] Les pauvres filles ne tardent pas à être désabusées, car l’éducation que reçoivent aujourd’hui les femmes a retiré à l’amour son bandeau et l’a rendu très bon calculateur.

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