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80. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

» Je possède le pastel original : il y a un abîme entre les deux femmes. […] Son portrait « d’après un portrait ancien à l’aquarelle »ne trahit pas trop l’original, sans lui donner pourtant sa fierté de race et sa grâce amoureuse. […] Elle était de la troupe du Marais, et joua d’original, dans une des tragédies de P.  […] On ne saurait mieux pénétrer dans la vie intime de ces figures originales, comédiens et comédiennes, qu’en feuilletant les actes des notaires et les Archives nationales. […] Hillemacher l’a un peu défigurée, puisqu’elle était jolie en l’original d’après une ancienne miniature peinte sur argent ; jolie et fort jolie, selon le gazetier Robinet, et pucelle au pardessus.

81. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

D’après ce que vous venez de lire, Auteurs tragi-comiques, ne vous flattez plus d’avoir créé un nouveau genre, & d’être de bons originaux. […] Regnard, dans le Retour imprévu, & Destouches, dans le Dissipateur, ont imité cette scene ; mais ils sont au-dessous de l’original.

82. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Des manuscrits originaux et exacts nous ont mis en état de donner cette histoire avec toutes ses circonstances. […] Mardia, ballet et comédie*, Avec très bonne mélodie, Aux autres ébats succéda, Où tout, dit-on, du mieux alla, Par les soins des deux grands Baptistesb, Originaux, et non copistes, Comme on sait, dans leur noble emploi Pour divertir notre grand roi. […] VI. p. 396 de cette Histoire, nous avons dit que la première scène de cette pièce est l’original sur lequel Molière avait composé la première scène de ses Fourberies de Scapin. […] Molière s’est suffisamment justifié de cela par une harangue qu’il fit au public, deux jours avant la première représentation de sa pièce : et puis ce prétendu original de cette agréable comédie ne doit pas s’en mettre en peine, s’il est aussi sage et aussi habile homme que l’on dit, et cela ne servira qu’à faire éclater davantage son mérite, en faisant naître l’envie de le connaître, de lire ses écrits, et d’aller à ses sermons.

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313

Ils tâcherent de copier un original qu’ils avoient vu à Montpellier.

84. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Dans le monologue d’Harpagon, après le vol, l’auteur moderne n’a fait qu’amplifier et broder l’original. […] Le second des critiques allemands, je viens essayer d’ouvrir les yeux de la France et de l’Europe sur le chef-d’œuvre le plus original de la littérature d’outre-Rhin. […] La première comédie était le genre original et véritablement poétique, dont l’autre ne présente qu’une modification secondaire, plus voisine de la prose et de la réalité. […] Toutefois, bien d’autres en avaient fait autant avant lui, et je ne vois pas ce qui, dans ce genre, devrait l’ériger en créateur unique et entièrement original… Nous allons examiner brièvement si Molière a vraiment réussi à perfectionner les pièces qu’il a imitées, en tout ou en partie, de Plaute et de Térence… Plusieurs des sujets de Molière ont tout l’air d’être empruntés d’ailleurs, et je suis convaincu qu’il serait possible d’en découvrir la source si l’on parcourait les antiquités littéraires de la farce ; c’est ce qu’atteste formellement le savant Tiraboschi : Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens, que si on lui reprenait tout ce qu’il en a emprunté, les volumes de ses Œuvres ne seraient pas en si grand nombre… Notre Hans Sachs avait mis en œuvre avec assez de gaieté l’idée de la scène du Malade Imaginaire, où l’on met l’amour de la femme à l’épreuve en supposant la mort du mari… Dans les farces mêmes que Molière a véritablement inventées, il ne laisse pas de s’approprier des formes comiques imaginées chez les étrangers, etc. […] Taschereau, « Ce petit trait d’histoire littéraire est original, mais controuvé.

85. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Parmi les prédicateurs de ce lieu commun, les seuls qui puissent être encore originaux, ce sont les philosophes orthodoxes décidés d’avance à opérer au milieu de leurs phrases compromettantes le sauvetage impossible de l’absolu ; ceux-là resteront toujours divertissants par le spectacle héroï-comique de leurs efforts désespérés pour échapper à la terrible loi du relatif, que cette contradiction des goûts nationaux proclame avec une évidence accablante. […] Quand il perdit son père à dix-huit ans, le pauvre fils de pasteur n’ayant pas le sou, point de science et peu d’idées, pour vivre imagina d’écrire, et pour se faire lire imagina de n’avoir pas le sens commun, d’être original à tout prix, c’est-à-dire à peu de frais. Il réussit, et devint si original qu’« à côté de lui Sterne est un Cicéron pour la régularité de la pensée et du style 404 ». […] Il multiplie les incidents, parce que les situations étranges et variées sont très propres à mettre en lumière et à montrer sous toutes sortes de jours la nature spéciale de ses originaux. […] Mais déjà sa plus jeune fille, Angélique d’Angennes, méritait de servir d’original à Molière.

86. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175

Mais qui de notre tante est donc l’original ?

87. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419

Nous avons déja vu dans le second volume de cet ouvrage, Chapitre XIII, des pieces intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses Infidélités, un fat maussade, nommé Mondor, entreprend de subjuguer les maîtresses de deux de ses amis ; qu’il leur écrit ; qu’elles se montrent les lettres ; qu’elles veulent punir l’original par un feint retour ; que l’un des rivaux de Mondor est jaloux ; que l’autre ne fait que rire d’une pareille rivalité ; que le premier reproche à son ami son sang-froid ; que le second le raille sur sa jalousie, &c.

88. (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-

En attendant qu’il se présente des comédies originales, des drames remplis d’une passion sincère, elle doit s’appliquer à élever le niveau du goût public, et, pour atteindre ce but, le chemin le plus court est de chercher dans l’ancien répertoire les modèles les plus purs.

89. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Frédéric Hillemacher vient de publier, chez Lemerre, la cinquième édition de l’ouvrage original que Molière se borna à condenser et h approprier à l’optique du théâtre. […] Il y a d’excellentes pages dans les articles sur Madeleine et Armande Béjart, des pages toutes brillantes de ces qualités littéraires qui conviennent h une grande revue de vulgarisation destinée surtout aux gens du monde, auxquels suffisent des résumés élégants de travaux originaux habilement rapprochés et combinés. […] Le titre et les privilèges des éditions originales des pièces de ce dernier portent, il est vrai, tantôt de, tantôt Moliere seulement. […] Alceste, selon lui, n’est point la copie d’un original que Molière aurait connu ; ce n’est point un portrait, pas plus celui du duc de Montausier que celui du poète lui-même. […] Le Misanthrope n’est la copie d’aucun original. » (Voir Madame de Longueville, 1853, ch.

90. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Un état où chaque citoyen se fait gloire de penser avec indépendance, a dû fournir un grand nombre d’originaux à peindre. […] Tels sont les trois genres de comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le comique de mots si fort en usage dans la société, foible ressource des esprits sans talent, sans étude, & sans goût ; ni ce comique obscene, qui n’est plus souffert sur notre théatre que par une sorte de prescription, & auquel les honnêtes gens ne peuvent rire sans rougir ; ni cette espece de travestissement, où le parodiste se traîne après l’original pour avilir par une imitation burlesque, l’action la plus noble & la plus touchante : genres méprisables, dont Aristophane est l’auteur. […] La Mothe a manié son sujet d’une maniere originale. […] L’avare de Plaute a ses originaux à Paris.

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