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165. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie  siècle, je n’ai rencontré d’autres paroles attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci : « Les esprits doux, et amateurs des belles lettres, ne trouvent jamais leur compte à la campagne26. » Aucune biographie, même la plus riche eu noms inconnus et dignes de l’être, n’a trouvé de quoi faire un article de qu’être lignes sur cette femme dont la maison fut si célèbre : preuve incontestable qu’elle n’a jamais fait parler d’elle. […] Jamais il ne lui est venu dans l’esprit de se venger d’elle par une guerre civile, et il trouve bien plus honnête le nom d’innocent banni, que celui de coupable victorieux.

166. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

Le nom de sa Famille était Poquelin.

167. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

« L’histoire d’un tel peuple est un long drame, où il compte avec complaisance les coups de théâtre sous le nom de journées. […] Il est deux sortes de conversions : il en est qui tuent le talent, celles-là sont des chutes déguisées sous un nom respecté; il en est qui le renouvellent, tout en lui fermant peut-être telle ou telle carrière; celles-là seules sont vraies et dignes d’être honorées des hommes, parce que, comme celle de Racine, elles sont un relèvement. » IV. […] Il pourrait y avoir un préservatif efficace dans l’ensemble de l’œuvre du poète et dans l’autorité de son nom. […] L’autorité de son nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence.

168. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

C’est donc par intérêt personnel que le libertin appelle du nom de cagotisme ou de tartuferie toute espèce de piété. […] On nous a conservé le virulent pamphlet qui fut écrit contre Don Juan, aussitôt après la première représentation, sous le nom d’un M. de Rochemont, mais attribué par quelques érudits à Barbier d’Aucourt, l’un des écrivains de Port-Royal. […] N’est-ce donc rien après tout que la séduction des femmes, et Lovelace, qui n’a pas d’autre vice et qui a même des parties de grandeur d’âme qui manquent à don Juan, n’a-t-il pas laissé un nom odieux ? […] N’a-t-il pas également raison de s’indigner contre Philinte lui-même en le voyant accabler de caresses quelqu’un dont il ne sait pas même le nom ? […] C’est encore que Montausier, que l’on avait voulu irriter contre Molière en lui disant qu’il était joué sous le nom d’Alceste, s’en montra au contraire très fier et en remercia l’auteur.

169. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »

(Dictionnaire le Petit Robert noms propres 2007) 251.

170. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Il prit le nom de Moliere lors qu’il embrassa la profession de Comedien. […] Ce fut alors que Moliere prit le nom qu’il a toûjours porté depuis : mais lorsqu’on lui a demandé ce qui l’avoit engagé à prendre celui-là plûtôt qu’un autre, jamais il n’en a voulu dire la raison, même à ses meilleurs amis. […] Souvent un jeune homme qui veut épargner à sa famille les chagrins qu’elle auroit de le voir embrasser une profession peu honorable, ne delibere pas beaucoup sur le nom sous lequel il veut se masquer. […] Despreaux déja connu par ses premieres Poésies lui envoia le premier jour de l’an 1663, des Stances qui furent d’abord imprimées sans nom d’Auteur. […] Il avoit un valet, dont je n’ai pû savoir ni le nom, ni la famille, ni le pays ; mais je sai que c’étoit un domestique assez épais, & qu’il avoit soin d’habiller Moliere.

171. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Ici l’ordre des faits amène sur la scène une personne dont le nom rappelle les plus agréables souvenirs, c’est madame de Sévigné. […] En 1663, quand elle perdit son mari, elle se voua à la retraite, ne conserva des liaisons d’amitié qu’avec mesdames de Rambouillet, fort retirées elles-mêmes ; elle les réunit quelquefois à l’hôtel qu’elle acheta alors rue Saint Thomas du Louvre, et qui prit le nom d’hôtel de Longueville.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Dans son trouble, elle prononce le nom de son amant & non celui de l’époux qu’on lui donne. […] L’Epine, valet de Clitandre, rencontre Julien & l’engage à dire, sans le vouloir, le nom de sa maîtresse. […] J’aurai oublié son nom... […] Elle n’a jamais été imprimée en France ; elle le fut en Hollande en 1696, sous le nom de Palaprat, douze ans avant les représentations de Madame Artus. […] Le beau nom pour un homme qui est huissier & cabaretier en même temps !

173. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

» À propos d’une insulte sans nom qui fut faite à notre chère artiste, le feuilleton parlait ainsi : La Couronne funèbre. — Molé. — Fleuri. — Menjaud « Est-il besoin de vous rappeler que nous touchons aux dernières représentations de mademoiselle Mars ? […] Ni le roman intime (feu le roman intime, faudrait-il dire), ni feu le drame moderne, toujours escortés de quelques héros mystérieux sans explication et sans nom, et tout noir, n’ont jamais préoccupé la curiosité et la sagacité du lecteur, autant que l’a fait ce bel Alceste, créé tout exprès et mis au monde par Molière, quand Molière voulut dire à tous et à chacun, enfin, les plus secrètes pensées de son esprit et de son cœur.

174. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221

Les choses étant ainsi, Molière put croire que ce serait un coup de maître de faire maltraiter les mauvais auteurs par Montausier sous le nom d’Alceste, de la même manière que Boileau et lui en usaient dans leurs ouvrages, c’est-à-dire de le montrer faisant la guerre au mauvais goût sans la faire aux personnes.

175. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Dieux, princes, bergers, bourgeois, gentilshommes, valets, on en trouve partout sans qu’on songe jamais à s’en plaindre : Célie, Hippolyte, Lucile, Elvire, Isabelle, Agnès, Lucinde, Eliante, Mariane, Elise, Julie, Eriphile, Psyché, Zerbinette, Hyacinthe, Henriette, Angélique, je vous aime, avec vos Lélies, vos Léandres, vos Erastes, vos Valères, vos Horaces, vos Orontes, vos Sostrates, vos Cléontes, vos Octaves, vos Cléantes, et vos Clitandres, doux noms et charmants souvenirs, aimables figures qui venez, au milieu des farces les plus risibles ou des peintures de caractère les plus hardies, apporter la grâce riante de vos jeunes amours ! […] Molière a dit celle vérité au milieu d’une société où le raffinement de l’esprit faisait, dans les meilleurs salons, prendre à la coquetterie la place et le nom de l’amour, et où il n’y avait point de femme à la mode qui ne voulût régner dans un petit royaume de Tendre. Boileau, le champion de la raison, qu’on trouve sur la brèche partout où le goût du temps essaie d’en franchir les remparts, s’est montré là, comme en maint endroit, le digne second de Molière, et il a retrouvé le pinceau de Juvénal pour aider son ami à rendre la coquette à jamais odieuse : D’abord, tu la verras, ainsi que dans Clélie, Recevant ses amants sous le doux nom d’amis, S’en tenir avec eux aux petits soins permis ; Puis, bientôt en grande eau sur le fleuve de Tendre, Naviger à souhait, tout dire, et tout entendre.

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