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108. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

En conséquence, il détermine l’idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas poète. […] Uranie leur dira-t-elle : Vous êtes des aveugles qui me priez de vous montrer le soleil ; allez-vous faire ouvrir les yeux, et vous n’aurez pas besoin que je vous le montre ?

109.

Nous la retrouvons dans presque tous ses costumes   Dans Le Bourgeois gentilhomme, c’est sa robe de chambre qui est doublée de taffetas aurore et vert, et l’on sait que Mr Jourdain montre à son maître de musique sa camisole de velours vert. […] Et, par exemple, lorsqu’Alcibiade dit à Timon : « Je ne t’ai jamais fait de mal », et que celui-ci lui répond : « Si fait, tu as dit du bien de moi », ne songe-t-on pas aussitôt aux deux vers de Molière : Tous les hommes me sont à tel point odieux Que je serais fâché d’être sage à leurs yeux Ailleurs, Timon dira aux brigands : « Je vous sais gré de professer le vol ouvertement, et de ne pas faire votre métier sous des apparences plus édifiantes ; car le vol le plus effréné se pratique dans les professions régulières. » Là encore, ne vous semble-t-il pas entendre parler notre Alceste, cet Alceste loyal, aux yeux de qui le vice capital de l’humanité est la fausseté et le mensonge, et qui veut                           qu’en toute rencontre Le fond de notre cœur dans nos discours se montre. […] Son emprisonnement pour dettes au Châtelet sur la requête d’Antoine Fausser « maître chandelier » nous montre assez dans quelle situation précaire se trouvait l’Illustre Théâtre, au mois d’août de cette même année. […] Cette date de 1666 est parfaitement concordante avec le récit de Palaprat, qui nous montre Vario établi à Paris en 1671 après l’achèvement des travaux de décoration que lui avait confiés Riquet.

110. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

L’acte de naissance du 18 mai montre que Marie Hervé accompagnait ses enfants dans leurs pérégrinations. […] Marie Hervé avait eu une fille en 1639, c’est-à-dire trois ans avant de donner le jour à Armande, ce qui montre que chez elle la fécondité n’avait pas été interrompue, et ce qui rendrait le cas moins surprenant.  […] Les plaisanteries très impertinentes de Chrysalde, dans L’École des femmes, témoignent, au contraire, de la sécurité présente de l’auteur ; et lorsque, dans L’Impromptu, il se fait rappeler par sa femme, en plein théâtre, les dangers auxquels leurs manières trop brusques exposent les maris, il montre clairement que sa confiance n’est pas encore altérée. […] Il s’y montre dans son rôle de directeur et d’auteur ; il nous y révèle sa méthode de travail, sa pratique de la scène, sa théorie de l’art de comédien ; il y est même avec son tempérament, à la fois vif et patient, passionné, volontaire et opiniâtre ; il met sous nos yeux la plupart de ses compagnons, et en quelques traits nous les faits connaître aussi parfaitement que peuvent le faire des biographies complètes. […] Il montre Philipin prenant les habits de son maître sous prétexte que, les marquis étant devenus les valets, les valets doivent être les marquis.

111. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Au bas, l’une des sœurs puise à tête courbée, L’autre montre & se plaint que sa cruche est tombée.

112. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour, Vous n’en épargnez point, & chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie en hâte aller à sa rencontre, Lui présenter la main, &, d’un baiser flatteur, Appuyer le serment d’être son serviteur.

113. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

il n’y a pas de position dans le monde ni de circonstance dans la vie, où l’honnête homme puisse s’y soustraire : partout et toujours, il y a quelque devoir, grand ou petit, à accomplir ; et partout et toujours Molière montre la manière la plus digne et la meilleure de s’en acquitter.

114. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Ceci explique pourquoi les condamnations de Bossuet s’appliquent réellement si peu au vrai Molière810, et montre qu’il y a erreur dans la critique acerbe que F.

115. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Comment être fixé avec un auteur qui se borne à prendre des personnages dans le monde et à les transporter sur la scène, qui nous montre leurs sentiments à eux, qui nous donne leur langage à eux, en un mot, qui nous représente leur vie à eux, sans qu’elle ait jamais une ressemblance véritable avec la sienne ?

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Je lis sur un écran une histoire qui m’intéresse, je brûle de la mettre en action, je dresse mon plan, je le montre à mes amis, qui, pour toute réponse, prennent un volume de Piron, & me font voir mon sujet traité par cet Auteur dans les Fils ingrats.

117. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Est-ce dans Le Médecin volant qu’on nous le montre ainsi ?

118. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

Il sait d’avance qu’Orgon ne sera pas trompé, qu’il a trop d’esprit pour se laisser prendre à la dévotion de Laurent et de son maître, Chose triste à dire et qui montre à quel point le sens des grandes œuvres s’obscurcit de jour en jour parmi les gens du monde, le rôle d’Orgon, ainsi compris, c’est-à-dire ainsi dénaturé, n’excite dans la salle aucun murmure.

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