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176. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Et, tandis que la comédie ne se glisse point au foyer d’une famille conforme à sa véritable idée, dont le chef sait maintenir sur les siens son autorité naturelle, elle entre sans façon dans une famille désorganisée, où les maîtres sont devenus les serviteurs et les serviteurs les maîtres, où le père a perdu par sa faute le respect de ses enfants. […]   …… Jusqu’ici, assis aux pieds du divin Hegel, mon maître, j’ai écouté docilement ses leçons, reproduisant sa pensée avec fidélité, sans me permettre d’intervenir moi-même dans cette modeste exposition, autrement que par la plus timide paraphrase. […] 1º Puisque l’auteur comique ne doit pas complètement disparaître derrière ses personnages, je puis admirer l’humour modéré du romancier espagnol, ses prologues, ses parenthèses, l’ingénieuse idée qu’il a eue de faire critiquer son roman par les personnage s mêmes qui y remplissent un rôle, et la façon spirituelle dont il plaisante au sujet de l’âne de Sancho, perdu dans la montagne et monté par son maître, avant que Sancho l’eût trouvé. […] Aussitôt, tirant ses chausses en toute hâte, il resta nu en pan de chemise ; puis, sans autre façon, il se donna du talon dans le derrière, fit deux cabrioles en l’air et deux culbutes, la tête en bas et les pieds en haut, découvrant de telles choses que, pour ne les pas voir davantage, Sancho tourna bride, et se tint pour satisfait de pouvoir jurer que son maître demeurait fo u243. » 174.

177. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Tantôt un homme sans bras vient se dire un excellent maître d’armes, & prie Pantalon de lui procurer des écoliers. […] Il s’est emparé des traits les plus saillants imaginés par son maître.

178. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

Si le mariage n’a d’autre mobile que la volupté, il devient semblable aux mariages de don Juan, où « lorsqu’on est maître une fois, il n’y a plus rien à souhaiter, et tout le beau de la passion est fini525. » Si on y est poussé par l’orgueil d’une noble alliance, il tourne comme le mariage de George Dandin, « qui est une leçon bien parlante526. » Si l’on épouse par intérêt d’argent, les maris sont des Trissotins et des Diafoirus 527, les femmes des Dorimènes et des Angéliques 528. […] Le mari est « le chef, le seigneur et le maître,562 ; » « Ce n’est point à la femme à prescrire… ; La poule ne doit point chanter devant le coq563 ; » « Et se peut-il qu’un homme ait assez de foiblesse Pour laisser à sa femme un pouvoir absolu564 ? 

179. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

En résumé, respectons l’œuvre de Thomas Corneille entreprise dans une intention louable et exécutée avec une dextérité de versification souvent heureuse ; mais replaçons-la pour toujours dans nos bibliothèques, et étudions, au grand jour de la représentation, la vraie, la poétique, la profonde création du maître. […] A la manière indépendante et hardie dont notre grand comique a pris possession de cette fable, à voir comme il domine et manie en maître ce nouveau genre de drame, on n’aperçoit pas la moindre trace, soit de dégoût, soit de contrainte.

180. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Nous nous bornerons à citer ce que ce dernier, homme d’esprit en même temps qu’artiste, dit à la scène septième de l’acte II de Colombine avocat pour et contre, où il essaye de donner une idée des talents mimiques de Scaramouche : « Après avoir raccommodé (mis en ordre) tout ce qu’il y a dans la chambre, Scaramouche prend une guitare, s’assied sur un fauteuil, et joue en attendant que son maître arrive. […] En même temps, quatre Indiens font un petit bal à la moresque ; enfin les perroquets s’envolent des mains de leurs maîtres et les laissent désespérés de cette perte ; après quoi s’achève la pièce, et s’en vont tous s’embarquer pour la guerre de Troie. » La Finta Pazza obtint un brillant succès, auquel les cantatrices, « la gentille et jolie Gabrielle Locatelli, qui était une vraie lumière de l’harmonie, Giulia Gabrielli et Marguerite Bertolazzi, dont la voix était si ravissante qu’on ne pouvait les louer dignement », paraissent avoir eu la plus grande part33.

181. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Les Précieuses, les Petits maîtres & les Médecins, ont été les principaux objets de sa satyre.

182. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Arlequin laisse son maître avec Delmire. […] Ma sœur, Sa Majesté vous fait une grande faveur en daignant devenir votre maître. […] Perriquito arrive, & dit que son maître acheve de s’habiller.

183. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Et je pourrais me récrier contre mon Censeur de ne pas mettre de la différence entre un Privilège, où le Roi parle définiment et en Maître, et le titre d’un Livre qui n’est déterminé pour personne en particulier. […] Celui-là anime son action, comme un Artisan commun fait son métier ; celui-ci maître de sa matière donne à son jeu tout le vrai, toute la délicatesse que la nature exige. […] Voilà parler en Maître : l’Académie en corps ne déciderait pas si fièrement.

184. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Elle passa de la troupe de Molière à l’hôtel de Bourgogne, pleurant toujours son cher maître avec de vraies larmes. […] Le plus souvent, les soufflets étaient administrés par la comédienne ; mais, cette fois, elle avait trouvé son maître. […] Laforest ne prit point le change, et après avoir ouï quelques mots, elle soutint que son maître n’avait pas lait cet ouvrage. » Et voilà une légende immortelle. […] Son père, voulant faire de lui un bon catholique, avait confié sa jeunesse aux jésuites, qui étaient sans contredit les meilleurs maîtres du monde. […] Le bibliophile Jacob dit ici ; « Ce passage, où l’on remarque plusieurs vers frappés au coin du maître, ne nous laissent pas de doute que Bélise ne soit une comédienne.

185. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

Ce nom répond de la considération des maîtres qui l’habitaient, et émousse bien des épigrammes.

186. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

La scene dans laquelle le pere est arrêté par son Suisse & ses laquais, qui ne le reconnoissent pas pour leur maître, est très plaisante ; celle où la mere met en usage toutes les petites ruses du sexe pour ramener à son sentiment son benêt de mari, & faire acheter un Marquisat à son fils, est d’un excellent comique, ainsi que plusieurs autres. […] de combien de faveurs n’avez-vous pas comblé mon maître en ce jour !

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