/ 243
141. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Il en est de plus d’une fable de Lafontaine, de plus d’une lettre de Mme de Sévigné, de plus d’un chapitre de La Bruyère comme des comédies de Molière, et à plus forte raison de Pascal, de Nicole, de Bossuet et de Fénelon, même dans les écrits qui n’ont pas la philosophie pour objet. […] Séparez donc l’étude des lettres de celle de la philosophie et de son histoire, et, entr’autres résultats, vous aurez celui de rendre en partie inintelligibles les chefs-d’œuvre de la littérature française.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Un laquais apporte une lettre pour le Comte de Tufiere. […] Le laquais donne la lettre à Pasquin, qui copie son maître, & reçoit le laquais d’un air impertinent : celui-ci sort en se moquant de lui.

143. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Cette sensibilité ne peut partir que d’un amour-propre mal entendu, ou d’une ignorance profonde, puisqu’avec la moindre teinture, avec la moindre connoissance des lettres, on n’ignore point que les Auteurs les plus illustres sont ceux qui ont imité davantage.

144. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Lui dire qu’on est occupée de lui, ce n’est pas assez : il faut qu’il sache tout, et qu’il le sache par une lettre. Cette lettre sera un prétendu billet de Valère, qu’on lui renvoie sans avoir daigné l’ouvrir ; et c’est Sganarelle qui la portera. […] Il lui met dans la main une pierre, qu’elle promet de jeter au galant ; la pierre est jetée, mais enveloppée d’une lettre. […] Voici une comédie sans un seul des procédés de la comédie, sans confident, sans figures de fantaisie, sans valets, sinon pour avancer une chaise ou porter une lettre ; sans Gros-René ni Mascarille, sans monologue, sans coup de théâtre. […] Une lettre, de tous les incidents communs le plus commun, apprend aux galants qu’ils sont joués, et à Alceste qu’on ne l’aimait pas assez pour lui faire le sacrifice d’amants méprisés.

145. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Il accepte donc leurs invitations, car, à cette époque déjà, l’on est très friand dans le beau monde de voir de près les hommes de lettres et les corné liens. […] Enfin, si nous sortons du monde des lettres, des arts et de la science, où il est naturel que Molière ait eu ses principales relations, pour revenir à la haute société, nous y trouvons des amis de Molière, et de tout degré. […] D’abord, il semble résulter d’une lettre de Chapelle qu’à son arrivée à Paris Molière entretenait un commerce galant avec une de ses comédiennes, Mlle Menou, et qu’il excitait par là de vives jalousies dans la troupe. […] Le poète adressait donc au père un sonnet, accompagné d’une lettre de consolation, où il lui disait : « Si je n’ai pas trouvé d’assez fortes raisons pour affranchir votre tendresse des sévères leçons de la philosophie et pour vous obliger à pleurer sans contrainte, il en faut accuser le peu d’éloquence d’un homme qui ne sauroit persuader ce qu’il sait si bien faire. » M. […] Il était, semble-t-il, l’ami des comédiens du Palais-Royal, quelque chose comme l’aumônier de la troupe ; homme précieux, car ils ne trouvaient pas facilement des confesseurs dans le clergé séculier : une lettre de Louis Riccoboni, leLéliode la comédie italienne, publiée par M.

146. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Scribe s’est presque calomnié ; et, fort heureusement pour sa gloire, il n’a pas suivi à la lettre l’espèce de programme à l’usage des auteurs comiques, qu’il prend soin de tracer. […] Dans ma prochaine lettre, j’essaierai d’indiquer comment, devrait être compris et exécuté cet admirable rôle du Misanthrope, l’un, assurément, des plus difficiles du théâtre. Deuxième lettre sur le Misanthrope. […] Lettre sur le rôle de Tartuffe. […] Cette lettre et celles qui la suivent font partie d’un ouvrage sur l’art du comédien.

147. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Le Baron exhorte Lucile à servir l’amour du Marquis, à se charger d’une lettre pour sa maîtresse. […] J’ai frémi, quand j’ai vu qu’il lisoit votre lettre.

148. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

(Lettres de Boursault. […] (Lettre sur Moliere insérée dans le Mercure de France en Décembre 1739. premier volume page 2914.)

149. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Aussi Noverre ne s’y trompait pas lorsqu’il écrivait dans ses Lettres sur la danse : « Dussé-je me faire une foule d’ennemis sexagénaires, je dirai que la musique dansante de Lulli est froide, langoureuse et sans caractère. »À la vérité, le grand roi n’aimait et ne voulait que cette danse emperruquée ; à ses yeux comme à ses oreilles, un seul genre était bon : le genre ennuyeux.

150. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

C’est une satisfaction toute semblable à celle que Piron offrit à l’abbé Desfontaines, lorsque, celui-ci se plaignant d’être appelé bouc dans une de ses épigrammes, il lui proposa de remplacer le mot entier par la lettre initiale. […] L’indifférence d’un tel homme pour la philosophie et les lettres se changerait certainement en haine, en emportement, s’il avait une femme telle que Philaminte, qui, négligeant son ménage pour cultiver son esprit, fût cause qu’il dînât mal et qu’il fût mal servi. […] Elle entretenait surtout un grand nombre de correspondances ; et ses lettres, qu’on montrait en divers lieux, ressemblaient trop aux pages d’un livre écrit sans naturel, sans grâce et sans facilité. […] Le 7 janvier 1674, la troupe de Molière obtint une lettre de cachet, portant défense à tous autres comédiens de la jouer, tant qu’elle ne serait pas imprimée. […] Le feint trépassement d’Argan et les fausses lettres apportées par Ariste sont deux épreuves qui ont également pour objet et pour résultat de mettre en lumière les sentiments odieux de Béline et de Trissotin, en même temps que les sentiments honnêtes d’Angélique et de Clitandre.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Sire, Votre très humble, très obéissant, très fidele & très savant sujet & serviteur Caritidès, François de nation, Grec de profession, ayant considéré les grands & notables abus qui se commettent aux inscriptions des enseignes des maisons, boutiques, cabarets, jeux de boules & autres lieux de votre bonne ville de Paris, en ce que certains ignorants, compositeurs desdites inscriptions, renversent, par une barbare, pernicieuse & détestable orthographe, toute sorte de sens & de raison, sans aucun égard d’étymologie, analogie, énergie, ni allégorie quelconque, au grand scandale de la République des Lettres & de la Nation Françoise, qui se décrient & se déshonorent par lesdits abus & fautes grossieres envers les étrangers, & notamment envers les Allemands, curieux lecteurs & spectateurs desdites inscriptions... […] Je régalerai ici le Public de la lettre d’un faiseur de projets, qui voudroit établir un nouvel office, dans l’espérance qu’il contribueroit beaucoup à l’embellissement de la ville, & à chasser la barbarie de nos rues.

/ 243