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120. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Nos Romanciers remplissent ordinairement un premier volume de la vie du pere & de la mere de leurs héros : les Dramatiques Chinois ont le même défaut ; ils mettent en action, dans un prologue, l’histoire du pere & de la mere de leur premier personnage : tel est celui qui précede Tchao-chi cou ell, ou le petit Orphelin de la Maison de Tchao, piece que M. de Voltaire a rendu fameuse en y puisant le sujet de son Orphelin de la Chine. […] Ce trait manquoit à l’histoire du Parnasse, pour la gloire des prétendus protecteurs.

121. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Notice sur le Tartuffe La comédie du Tartuffe est un des chefs-d’œuvre de notre littérature, et sa représentation un des grands événements de notre histoire : à aucune autre époque un poète n’aurait eu assez de courage pour l’entreprendre, un roi assez de force pour la permettre ; c’était peut-être même la seule du règne de Louis XIV où ce prince pût s’en déclarer le protecteur. […] Ce n’est pas le seul changement qu’il ait fait à sa pièce dans l’intervalle des dix-huit mois où elle fut défendue, quoi qu’en disent les frères Parfaict dans leur Histoire du théâtre français, et plusieurs autres éditeurs des Œuvres de Molière. […] L’auteur crut devoir adoucir ce trait, qui n’en est pas moins précieux pour l’histoire des mœurs, et qui prouve qu’en attaquant la fourberie des faux dévots, il a tout à la fois fait preuve de courage et d’esprit d’observation, et qu’il a rendu un éclatant service à la religion et à l’humanité, en imprimant une flétrissure publique à cette détestable hypocrisie qui corrompt les peuples, et qui, confondant ce qu’il y a de plus vénérable et ce qu’il y a de plus odieux, aurait pour triste résultat de désenchanter même de la vertu. […] Signorelli, savant auteur d’une Histoire générale des théâtres, imprimée à Naples il y a une trentaine d’années, prétend que Molière a pris la première idée de son imposteur dans L’Hypocrite de l’Arétin, et dans Le Bernagasse. […] Quant à L’Hypocrite de l’Arétin, voici de quelle manière en parle Ginguené dans son excellente Histoire littéraire d’Italie : on jugera par cette rapide analyse de la foi que mérite l’assertion de M.

122. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

L’Ecole des Femmes, Comédie en vers & en cinq actes, comparée pour le fond & les détails avec l’Histoire de Nérin & de Jeanneton, Fable IV de la quatrieme Nuit du Seigneur Straparole ; le Maître en Droit, Conte de la Fontaine ; la Précaution inutile, Nouvelle de Scarron ; la Précaution inutile, ou l’Ecole des Cocus, Comédie de Dorimon. […] Le jeune homme lui raconte toute son histoire avec Agnès, & vient ensuite très exactement lui faire confidence de tout ce qui lui arrive avec elle. […] Mais enfin contez-moi cette histoire.

123. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

La passion du roi pour mademoiselle de La Vallière avait donné à toute sa cour le signal de la galanterie et de la volupté ; parmi les jeunes seigneurs, quelques-uns étaient ses confidents, tous étaient ses imitateurs ; et, dans toutes les fêtes données par le monarque, les poètes chargés de les embellir de leurs talents, offraient l’histoire fidèle de ces nobles amours sous le voile des plus transparentes allégories. […] Enfin, ce singulier point d’histoire littéraire et bibliographique est maintenant éclairci ; et, ce qui vaut mieux encore, le public aura désormais dans son intégrité, sinon un des plus beaux, du moins un des plus étonnants ouvrages qu’ait enfantés le génie de Molière.

124. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Donc, ce que je desire vous représenter est une véritable histoire, & vous le connoîtrez quand la scene se fermera. […] Nous vous en avons tantôt fait le récit comme d’une histoire arrivée, mais elle devoit arriver.

125. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Il n’avait pas lu ce qu’elle dit de Mithridate : « C’est une pièce charmante, on y est dans une continuelle admiration ; on la voit trente fois, et on la trouve plus belle la trentième que la première. » Il n’avait pas lu enfin ce qu’elle dit d’Esther, ni remarqué ce sentiment profond des beautés nouvelles que Racine avait puisées dans l’histoire sainte, ni le pressentiment qu’elle conçut d’une pièce du même genre encore plus parfaite, pressentiment qui fut réalisé par Athalie. […] Elle écrivit nettement à Bussy-Rabutin, à la nouvelle de la nomination des deux poètes, qu’ils n’étaient pas capables de bien faire l’histoire du roi, non faute de talent, mais parce qu’ils avaient l’habitude de louer et de flatter ce prince (lettre 617).

126. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Je souhaiterois qu’il eût recueilli avec plus de soin l’Histoire des Comedies de Moliere, & les premiers jugemens du public, quoique ce ne soient pas toujours les plus sûrs. […] J’aurai assez d’occasions d’en parler dans la suite de sa Vie ; je reviens à l’histoire de ses ouvrages. […] Je sai que cette Histoire n’est pas tout-à-fait de mon sujet, mais elle m’a paru si singuliere, que je ne crois pas que l’on me sache mauvais gré de l’avoir donnée. […] Moliere, qui en parloit avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs. […] J’ai crû que je devois entrer dans le détail de la mort de Moliere, pour desabuser le Public de plusieurs histoires que l’on a faites à cette occasion.

127. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177

« Après qu’un Auteur aura choisi son sujet, il faut qu’il se souvienne de prendre l’action qu’il veut mettre sur le théâtre à son dernier point, &, s’il faut ainsi dire, à son dernier moment ; & qu’il croie, pourvu qu’il n’ait point l’esprit stérile, que moins il aura de matiere empruntée, plus il aura de liberté pour en inventer d’agréable ; &, à toute extrémité, qu’il se restreigne jusqu’à n’en avoir en apparence que pour faire un acte : les choses passées lui fourniront assez pour remplir les autres, soit par récits, soit en rapprochant les événements de l’histoire, soit par quelques ingénieuses inventions ».

128. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

On trouve dans Gilblas une histoire qui a beaucoup de rapport avec le sujet de cette comédie : mais telle singularité est bonne dans un roman, qui devient détestable transplantée sur la scene.

129. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

La Farce qu’il nous raconte n’aurait, comme une infinité d’autres, laissé aucune trace sans doute dans l’histoire de notre théâtre, si elle n’avait touché à la politique.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433

Dans l’autre le valet dit ce dernier vers : Des trois freres rivaux ainsi finit l’histoire.

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