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152. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

Oui, rien n’est plus certain, leur ai-je répondu quelquefois en plaisantant ; il est vrai qu’ils laissent manquer leurs femmes & leurs enfants du nécessaire ; qu’ils prêtent à usure ; qu’ils sacrifient devoir, tendresse, honneur à l’argent, comme Harpagon : mais en revanche ils ne portent pas une calotte ; ils n’ont ni fraise, ni aiguillettes, ni petite moustache, & la différence est grande : oh !

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Sganarelle est un bûcheron libertin, qui mange & boit au cabaret tout ce qu’il gagne, & qui s’embarrasse fort peu de sa femme & de ses enfants.

154. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

La marquise de Rambouillet, mariée à seize ans, en 1600, était déjà mère de sept enfants en 1610.

155. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Ils s’entretenaient de Tartuffe, au portrait duquel ils donnaient le dernier coup de pinceau, et ils achevaient de prouver que les dévots, non contents de leurs pieuses grimaces, ne s’insinuaient dans les maisons que pour s’enquérir des affaires les plus secrètes, mettre la discorde entre le père et les enfants, et devenir peu à peu les tyrans des familles. […] — Ma chère enfant, répond l’hypocrite, ne soyez point surprise ; ceci n’empêche pas que ma sainteté ne soit toujours parfaite ; elle réside dans l’âme, et ce que je vous demande n’est qu’un péché du corps. […] Il ne se joué pas à la ligne directe, et il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent à la fois une fille à établir et un fils à pourvoir ; il y a là des droits trop forts et trop inviolables ; on ne les traverse point sans faire d’éclat, et il t’appréhende, sans qu’une pareille entreprise ne vienne aux oreilles du prince à qui il dérobe sa marche, par la crainte qu’il a d’être découvert et de paraître ce qu’il est. » Sans doute les faux dévots ont plus beau jeu chez un célibataire que chez un père de famille ; on calomnie, on dépouille plus facilement des collatéraux que des enfants ; mais le vrai tour de force de Tartuffe est de faire déshériter le fils même de la maison ; et si l’auteur nous prouve que le fanatisme peut aveugler un père jusqu’à lui faire oublier son propre sang pour un misérable fardé d’une fausse dévotion, ne fait-il pas voir à plus forte raison l’empire que de pieux imposteurs peuvent exercer sur des hommes qui ne tiennent pas au lieu puissant de la famille ? […] D’ailleurs Tartuffe n’a pas de prime abord conçu le dessein de suborner la femme, d’épouser la fille et de dépouiller le fils de son bienfaiteur ; il a commencé par bien choisir sa dupe : il a vu un homme riche, dévot, crédule, d’une imagination faible et exaltée ; un mari d’un certain âge ayant de grands enfants d’un premier lit, et une jeune femme pour seconde épouse.

156. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Au contraire il n’y a rien de plus propre pour inspirer la coquetterie que ces sortes de pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux engagements amoureux de leurs enfants.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134

Un esclave allant par la ville au point du jour, rencontre une femme qui exposoit une jeune enfant ; il prie qu’on la lui donne, & la porte à Cléostrate, épouse de Stalinon, son maître.

158. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Je ne vous blâme point, ma sœur, vous êtes riche, Il faut vous reposer vous et vos chers enfants, Vivre avec quelques morts, vous moquer des vivants, Et d’un bien superflu m’abandonner l’usage.

159. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

LISANDRE Sa femme et ses enfants ?

160. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

L’école historique le renie comme le plus passionné et le plus terriblement dogmatique de ses enfants.

161. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Il faisoit répéter les mêmes choses aux enfants qu’il trouvoit dans les rues, & les assembloit quelquefois pour leur faire chanter des hymnes, des chansons de dévotion, & pour leur apprendre leur catéchisme. […] Vous le haïssez tous, & je vois aujourd’hui Femme, enfants & valets déchaînés contre lui.

162. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Qui nous assurera que Moliere n’ait pas entendu dire à quelque George Dandin, mes enfants seront gentilshommes, mais je serai cocu ; à quelque Précieuse ridicule, apportez-nous le Conseiller des Graces ; à plus d’un Tartufe, je tâte cet habit, l’étoffe en est moelleuse ; à quelque Malade imaginaire, mon Médecin m’a ordonné de faire dans ma chambre quatre allées & quatre venues, mais j’ai oublié de lui demander si c’est en long ou en large ; à quelque Bourgeois, je vis de bonne soupe, & non pas de bons mots 53 ; à quelque Dame de château, apportez des bougies dans mes flambeaux d’argent 54, &c. […] Les enfants de village, à qui on ne confie ni papier ni plume, trouvent le secret de satisfaire leur ardeur naturelle pour l’imitation, sur l’écorce des arbres, avec le limon qu’ils pêtrissent à leur gré, avec un charbon dont ils pensent merveilleusement parer les murs de leur chaumiere.

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