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109. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

J’avoue toutefois que je suis moins touché de cet inconvénient ; je professe cette doctrine, commode à mon insuffisance, que le neuf, dans la critique littéraire, c’est le faux. […] On a souvent reproché à Molière d’avoir rendu la vertu ridicule dans la personne du Misanthrope, et beaucoup d’esprits timorés que cette critique inquiétait ont essayé d’y répondre. […] Ne croyez pas, Mesdames, qu’en dessinant un tel portrait, mon dessein soit de recommencer une critique déguisée de vos défauts. […] Critique de L’École des Femmes, sc. 3.

110. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

D’où vient, — disait avec Paul Mesnard, avec d’autres critiques, M. […] Faguet, la satire, contenue en toute comédie, émerge, se dégage, se déploie et éclate, »où un auteur « irrité et cruel » transparaît, et, — continuerai-je de dire avec l’éminent critique, — si clairement que « je ne sais pas comment sont faits ceux qui s’y trompent31. » Dans ces pièces-pamphlets. […] Elle était faite aussi, — et dans toute la critique, je ne vois pas qui à l’heure présente le contesterait42, — des convictions, ou, si l’on veut, de l’humeur et des instincts du poète penseur, libre penseur. […] Brunetière, la Philosophie de Molière dans la Revue du 1er août 1890 ou dans les Études critiques, 4e série; Gazier, ouvr. cité, p. 17 ; E.

111. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Le premier volume commence par l’avertissement qui est dans l’édition de 1734, suivi d’additions importantes à cet avertissement, du catalogue des critiques qui ont été faites contre les comédies de Moliere, & de mémoires instructifs sur la vie & les ouvrages du même comique.

112. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

On trouve même dans une de celles qu’il écrit à Costar24, une critique du style précieux, lettre qui est fort remarquable sous sa plume.

113. (1871) Molière

Il fit mieux peut-être, il la mil en comédie, expliquant dans la Critique de l’École des femmes, et dans L’Impromptu de Versailles, sa façon d’obéir aux lois qu’un pédagogue a renfermées dans un seul vers latin : Quis, quid. ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando ? […] À entendre les critiques et les historiens, elle fut le mauvais génie et le malheur du grand poète ; elle excita sa jalousie ; elle fit connaître à ce cœur déchiré toutes les tortures… Il ne faut pas croire à toutes ces déclamations. […] Le Misanthrope, Tartuffe et Les Femmes savantes, Le Bourgeois gentilhomme et La Critique de l’École des femmes, voilà certes le beau moment de la vie et de l’action de Molière.

114. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Ceci est le vrai ton de la critique aux heures favorables. […] En ces moments choisis, la critique se sait écoutée aussi bien que la poésie ; elle prend toutes ses aises ; elle se rappelle avec une généreuse ardeur, le précepte des maîtres : « Les hommes14, en se communiquant leurs idées, cherchent aussi à se communiquer leurs passions. […] Au contraire, il me semble que plus vous serez simple et uni comme bonjour, jasant avec moi des événements, des accidents et des opinions de la veille, et plus je trouverai que vous êtes un écrivain à ma portée, un narrateur bonhomme, un critique attaché au fait principal. […] Quelle postface, La Critique de l’École des femmes ! […] Il faut dire aussi que si l’on veut soumettre ce drame même à la critique, la critique aura beaucoup à reprendre.

115. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Je ne suis pas de ceux pour qui Molière est en dehors et au-dessus de toute discussion et qui refusent à la critique le droit de penser sur son compte comme elle le veut et de le dire comme elle le pense. […] Il est, au fond, tout aussi moliériste qu’eux-mêmes, beaucoup plus même qu’il ne le croit ou qu’il ne lui plaît d’en convenir : il l’a prouvé en d’excellentes pages de ses Études critiques sur la littérature française. […] Je n’ai point h discuter ici les appréciations d’un critique si éminent, lesquelles ne tendent à rien de moins qu’à voir en Molière un poète extrêmement négligé, qui cheville horriblement, dont le style est inorganique, monotone, traînant, inférieur de tous points h celui de Racine. […] Loiseleur vient de publier dans le Temps une nouvelle série de ses savantes et consciencieuses études critiques. […] Études critiques, p. 189.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336

Des actions d’autrui je ferai la critique, Médirai saintement, & d’un ton pacifique ; Applaudissant à tout ce qui sera blâmé, Ne croirai que moi seul digne d’être estimé.

117. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

La critique moderne s’est attachée à dissiper cette illusion qui pourrait être décourageante, à rétablir l’état des obligations plus ou moins considérables que les grands hommes ont contractées envers leurs devanciers inconnus.

118. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Il est assez remarquable que ces critiques sans ménagement pour l’Hôtel de Rambouillet, et qui s’accordent à lui imputer Je mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, font cependant concourir, par une contradiction bizarre, plusieurs causes étrangères au règne de ces deux calamités.

119. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

En quels excellents termes, aussi vrais qu’animés, elle fait justice de l’hypocrisie de tous ces critiques zélés et de ces prudes à leur corps défendant, Qui ne sauraient souffrir qu’une autre ait les plaisirs, Dont le penchant de l’âge a sevré leurs désirs. […] On a adressé au personnage de Dorine cette critique que tout en elle, ses manières, son langage, sa parure même, sont beaucoup trop au-dessus de sa position.

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