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166. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

je le sens, je n’ai que ton courage ; Mais si du feu divin qui t’échut en partage Quelque étincelle un jour électrisait mes vers, Sous mes coups redoublés immolant nos travers, Je n’écouterais plus que la haine du vice ; Et la sottise, en tout sa fidèle complice, Par sa grotesque allure égayant mes portraits, Viendrait à ses dépens divertir les Français.

167. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Négligeons le second point du sermon de Bourdaloue, qui porte sur les dévotions lâches, et passons au troisième, où Bourdaloue se porte de la défensive à l’offensive, et renvoie le reproche d’hypocrisie des jésuites, auxquels il s’adressait d’abord, aux jansénistes d’où le coup était parti, avant Molière, par la main de Pascal. […] Ce n’est pas du premier coup, c’est « par degrés que Molière a fait monter l’athéisme sur le théâtre. […] Dans les pièces mises sur le théâtre avant celles de Molière, et qui sont imitées d’Italie, don Juan est appelé le fils criminel ; et en effet, il frappe son père et lui donne le coup de la mort.

168. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Alcipe manifeste cet effet naturel des passions de la manière suivante : « … J’aurai toujours ce coup-là sur le cœur ; et c’est pour ma raison plus qu’un coup de tonnerre. […] S’il a manqué le coup qu’il préméditait, il en exprime du regret, disant qu’il prendra mieux ses mesures à une prochaine tentative. […] LE MÉDECIN MALGRÉ LUI Après la querelle de ménage où Martine, surexcitée par les menaces de son ivrogne de mari, se laisse aller à l’injurier, ce qui lui attire une volée de coups, arrive la scène dans laquelle un étranger, poussé par l’indignation que lui cause cet acte de brutalité, s’interpose charitablement entre eux. […] Amphitryon, très irrité contre Sosie, veut le rouer de coups, mais il en est empêché par Naucratès.

169. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Il est probable qu’elle ne jouait pas les grands rôles chez Molière, puisqu’elle se contente de dire qu’elle n’a pas grand-chose à dire : « Mais avec cela, je ne répondrais pas de ne point manquer. » Molière la peint ainsi, en s’adressant à elle dans cet Impromptu de Versailles : « Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde ; de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d’avoir souffert qu’on eût dit du bien du prochain. […] Elle mourut d’un coup à la tête, et, par son testament, elle donna tout son bien aux comédiens, par forme de restitution. […] Qui pouvait croire que ce théâtre destiné représenter des ombres errantes prendrait feu tout â coup à tant de chefs-d’œuvre inattendus, à ces immortelles comédies qui depuis trois siècles sont l’orgueil du théâtre et du génie français : Racine est presque un Grec, Corneille est un Romain ; Molière tout Français nous peut donner la main. […] Mlle Desmares ne perdit pas de temps pour dire tout haut que c’était la volonté de Monseigneur, C’est mon coup de grâce, s’écria Mlle Beauval. […] Et comme cette insulte, faite par une domestique, mérite punition et qu’elle ressent un grand étourdissement du coup qu’elle a reçu de ladite Legrand, elle se trouve obligée d’avoir recours à l’autorité de la justice pour lui être pourvu et de nous rendre la présente plainte. » Croyez-vous à ce « grand étourdissement » ?

170.

Encore un coup, Monsieur, il y a plus de fous que jamais. […] Tartuffe est comme un homme qui se noyait et qui trouve pied tout à coup. […] C’est au moment où un fourbe ordinaire s’arrêterait, lorsque Oronte, édifié sur le compte de M. de Pourceaugnac, n’a plus l’intention de lui donner sa fille, et que celui-ci, craignant pour son… honneur, n’a plus envie de contracter ce mariage ; c’est alors que Sbrigani frappe un nouveau coup, aussi amusant qu’inattendu. […] Il est tout naturel que l’Illustre Théâtre, quittant tout à coup le faubourg Saint-Germain pour s’installer au port Saint-Paul, Molière ait transporté aussi son domicile à proximité de son théâtre. […] Le frontispice gravé, qui compte dans les 5 feuillets préliminaires de la première partie du volume, représente une Cour d’amour, parmi laquelle l’Amour vise les cœurs à coups de flèches ; au premier plan, un jeune homme, qui pourrait bien être l’auteur lui-même, vient à la rencontre d’une dame qui s’avance les yeux baissés.

171. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Tout d’un coup Forlis, pere de Lucile, forme le dessein de la marier au Baron, & la confie en attendant à la sœur du Baron, qui loge avec son frere.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Lélio, troublé, saisi, accablé par ce dernier coup, tombe évanoui.

173. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Dans cette Comédie le coup de Théatre ou surprise de pensée que je crois la plus belle qu’on puisse trouver, & que je donnerois pour modele en ce genre, n’étoit que bonne dans l’original, mais elle est devenue sublime entre les mains de Moliere.

174. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

 » Six mois après, Psyché est représentée sur la scène du Palais-Royal, à peu près avec « même éclat, mêmes agréments. » Qu’on nous la rende ainsi ornée, aujourd’hui que nous connaissons l’opéra, il est à craindre, selon la remarque de Voltaire, « que si la tragédie est belle et intéressante, les entr’actes de musique en deviennent froids ; et que, si les intermèdes sont brillants, l’oreille ait peine à revenir tout d’un coup du charme de la musique à la simple déclamation.

175. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

. — Dans celte circonstance, Molière tombe certainement sous le coup du chap.

176. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Perrault en parla à plusieurs de ses Confreres, qui marquerent qu’un homme tel que Moliere meritoit des distinctions, & étoit au-dessus des regles ordinaires ; mais que s’il étoit reçu à l’Académie, il falloit qu’il ne jouât plus sur le théatre que des rôles graves & à manteau, & qu’il renonçât aux rôles de valets, qui sont sujets à recevoir quelques coups.

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