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152. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Donc ce jour-là le parterre se composait, en grande partie, de la génération naissante qui célébrait la Saint-Charlemagne, la fête des écoliers.

153. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Quant à l’exécution de la statue en elle-même, elle nous a paru soignée et consciencieuse ; l’idée du statuaire acceptée, sa ligure est bien assise et bien composée, ses draperies sont bonnes et bien entendues, et M.

154. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Moliere a fait encore voir dans cette comédie l’art avec lequel il savoit prendre l’esprit de plusieurs ouvrages pour en composer un seul. […] J’entends plusieurs de mes Lecteurs se dire intérieurement qu’il est bien aisé de composer des pieces quand on a sous la main d’aussi bons matériaux.

155. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Développant d’une façon tout à fait originale, du reste, la pensée du maître, elle les divise en classes correspondant à celles de la société, et se demande avec douleur, à propos de son malheureux frère : S’il est de petits corps un plus lourd assemblage, Un esprit composé d’atomes plus bourgeois… (40) « Un esprit composé d’atomes. » C’est la première thèse gassendiste.

156. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Cette troupe était composée de la Béjart, de ses deux frères, de Gros-René, de Duparc, de sa femme, d’un Pâtissier de la rue Saint Honoré, père de la Damoiselle de la G**b, femme de chambre de la De-Brie ; celle-ci était aussi de la troupe avec son mari, et quelques autres. […] Il fut agréablement surpris d’y trouver Baron, qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu’il avait composé en chemin, la joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. […] Molière, qui aimait fort la harangue, fut en faire une à la tête des Gendarmes ; et leur dit que ce n’était point pour eux, ni pour les autres personnes qui composaient la Maison du Roi, qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour les empêcher d’entrer à la Comédie : que la Troupe serait toujours ravie de les recevoir quand ils voudraient les honorer de leur présence. […] Quoique Molière donnât à ses pièces beaucoup de mérite du côté de la composition, cependant elles étaient représentées avec un jeu si délicat, que quand elles auraient été médiocres elles auraient passé : Sa troupe était bien composée ; et il ne confiait point ses rôles à des Acteurs qui ne sussent pas les exécuter, il ne les plaçait point à l’aventure, comme on fait aujourd’hui. […] Mais n’eût-ce point été faire plutôt l’histoire du théâtre de Molière, que composer sa vie ?

157. (1900) Molière pp. -283

C’est pour les Lyonnais qu’il a composé sa première pièce de quelque mérite, L’Étourdi ; on était en 1657. C’est pour les Languedociens qu’il a composé Le Dépit amoureux. […] Les traits choisis, recueillis à cet effet, s’assemblent, se composent sous sa main en un tout d’un relief extraordinaire, et alors la figure va bien au-delà de ce qu’il veut peindre. […] Dom Juan, composé de verve, fut prêt à être représenté en 1665, tandis que le Tartuffe complet ne l’a été qu’en 1667, pour être suspendu immédiatement, et n’a été définitivement repris qu’à partir de 1669. […] Elle n’est ni bien composée ni bien agencée.

158. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de joüer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever.

159. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

La traduction en vers du poème de Lucrèce que Molière composa dans sa jeunesse suffirait à manifester l’influence de Gassendi.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

Si les Auteurs dramatiques, lorsqu’ils n’ont qu’une bonne scene à placer dans un acte, convenoient du moins avec courage que leurs forces ne s’étendent pas plus loin, s’ils ne nous donnoient qu’un acte composé d’une seule scene ou de deux, comme Plaute dans sa Persane, ils feroient un bien petit mal : mais ils ne veulent pas avouer leur foiblesse ; ils se croiroient déshonorés si leurs pieces n’avoient pas cinq actes, leurs actes cinq scenes, & leurs scenes une certaine longueur ; de sorte que pour faire disparoître les lacunes que laisse le génie, il faut appeller au secours l’esprit, qui les remplit à son ordinaire avec des sentences, des madrigaux, des épigrammes, des pointes, des exclamations, des dissertations amoureuses ou philosophiques, des scenes détachées, des personnages étrangers au sujet, des caracteres qui n’ont aucun rapport avec le principal.

161. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Je pourrais ajouter en cinquième lieu une notice composée par Segrais et imprimée à la suite des Mémoires de mademoiselle de Montpensier, dont il était secrétaire. […] On mêlait un travail manuel aux conversations ; on composait des habits sur des mannequins pour servir de règle à la parure, pour créer une mode53.

162. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Le comédien était un bonhomme en bois peint, les comédiennes se composaient d’une douzaine de jolies poupées dont les œillades n’étaient à craindre pour personne. […] — On ferait une fortune de l’argent qu’il a dépensé à cette œuvre ; on composerait la plus belle académie et la plus brillante Comédie du monde avec les intelligences d’élite qu’il a secourues ou sauvées ! […] Il chante, il fredonne sa petite chanson ; il compose ses petits vers ; il les écrit sur son genou ; rien ne l’étonne, ou plutôt il se revoit avec joie dans ce monde idéal qui est pour lui le véritable univers. […] Toute sa maison se compose d’une pauvre servante et d’un petit garçon ; le gendre qu’il s’est choisi est riche en vertus, et c’est là tout. […] C’est ainsi que doit s’amuser une honnête cour toute composée d’affables grands seigneurs, que l’aspect des vices importune et fatigue.

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