Aux « parties » de la Croix de Lorraine, Molière préférait sans doute ces réunions, moins nombreuses et plus calmes, où se trouvaient, avec lui, Boileau, Racine et La Fontaine. […] On sait dans quelles circonstances, au mois de décembre 1685, Molière et Racine se brouillèrent ; mais l’amitié de Molière avec les trois autres survécut à la brouille, comme aussi une estime réciproque entre Racine et lui. […] Louis XIV ayant tenu le même langage à Racine et à Boileau, on peut admettre que le prince, obligé à moins de réserve que le roi, fut aussi bienveillant pour Molière. […] Plus tard, il est l’amant heureux ou malheureux de Mlle du Parc, que Racine lui enlève, et de Mlle de Brie, pourvues l’une et l’autre de maris philosophes. […] Il faisait ou laissait faire deux recueils de ses pièces sans corrections d’aucune sorte, sans profiter de l’occasion pour expliquer sa poétique ou batailler contre ses ennemis, à la façon de Corneille ou de Racine.
Qu’est-ce qui égale Racine dans l’art de peindre l’amour? […] Qui est-ce qui égale Racine dans le dialogue? […] Aussi arriva-t-il d’abord à Molière ce que nous avons vu arriver à Racine. […] C’était mieux voir que Corneille, qui exhorta Racine à faire des comédies et à quitter la tragédie. […] Il était alors brouillé avec Racine : ce moment dut être bien doux à Molière.
M. Racine, lorsqu’il lui dit que3. […] à Racine pag. 142.
Un précurseur de Racine, Tristan l’Hermite…, p. 508. […] Bernardin (Un précurseur de Racine, p. 240 à 244) n’est affirmatif qu’en ce qui concerne la Mort de Sénèque ; mais voyez Mesnard, Molière, t.
Ôtez cela à Molière, continuait-il, je ne lui connais point de supérieur pour l’esprit et le naturel ; ce grand homme l’emporte de beaucoup sur Corneille, sur Racine et sur moi ; car, ajoutait-il en riant, il faut bien que je me mette de la partie ».
Coquille : Belcocq → Bellocq Bellocq, Pierre (Paris, 1646 – 1704) : lettré et poète, s’était lié d’amitié avec Molière, Racine et Boileau.
Il fournit de sa propre imagination un prêt de cent louis de Molière à Racine. […] Les lettres de Racine à l’abbé Le Vasseur démolissent cette légende. […] On peut rappeler ici ce que Racine écrivait d’Uzès à M. […] « Ô Racine ! […] C’est par Racine que nous savons cela.
Quant à l’imputation d’avoir été de la coterie qui soutenait Pradon, ou, ce qui est la même chose, qui dépréciait Racine, comment pourrait-elle justifier Molière d’avoir attaqué madame de Sévigné dans Les Femmes savantes qui sont de 1672, puisque le premier débat qui a éclaté entre Pradon et Racine a eu lieu à l’occasion de Phèdre, qui n’a paru qu’en 1677 ?
Molière savait, mieux que personne, quel homme était M. de Lamoignon, l’ami de Racine et de Despréaux. […] Les poésies les plus religieuses, les tragédies d’un Corneille et d’un Racine ne sont pas dangereuses ! […] Pourquoi, dans cette bouche éloquente et ignorante, les vers de Racine nous sont-ils pleins d’ironie et de terreur, et dans cette autre bouche, tout remplis de tristesse, d’amour et de passion ? […] Est-ce que vraiment tu es venu là pour écouter Racine ou Corneille, avec ce recueillement intime que le chef-d’œuvre fait éprouver aux âmes bien nées ? Que te font Corneille et Racine ?
Le Second vers cité n’est pas le même que celui que l’on trouve dans pièce de Racine : « Aux plus cruels tyrans une cruelle injure ».
Racine lui soumet les quatre premiers actes d’une de ses tragédies […].