Prends un manteau de couleur, il servira de signal à Léonorilla & aux duegnes. […] La Statue paroît avec deux lutins qui servent à table. […] La scene fait voir la salle à manger de Don Juan : plusieurs domestiques préparent le couvert & servent. […] Vous savez que je ne manque point de cœur, & que je sais me servir de mon épée quand il le faut. […] Si je vous en impose, que ce morceau me serve de poison.
elle sert si bien la vivacité du dialogue ! […] Dans Il Principe Geloso, Arlequin, simple domestique, sert d’espion au roi. […] Je comprends encore moins pourquoi Molière, en ourdissant son canevas, a tendu deux fils qui ne devaient servir à rien. […] Les scènes. — Il n’en est pas une qui ne serve à peindre le rôle principal. […] par une excellente raison : pour peu que Toinette ait une jolie mine, la robe de médecin ne sert-elle pas à la faire ressortir ?
Nous ne serons pas de l’avis des Anciens, du moins nous ne nous servirons pas des mêmes termes ; nous appellerons catastrophe ou dénouement, ce qu’ils appellent action ; nous donnerons le nom d’action à ce qui se passe dans un drame depuis l’exposition jusqu’au dénouement. Il faut que ce qui remplit l’intervalle qui est entre l’exposition & la catastrophe, soit en mouvement & non en récit, puisque nous l’appellons action, puisque les personnages de cette action se nomment acteurs & non pas orateurs, puisque ceux qui sont présents s’appellent spectateurs & non pas auditeurs, puisqu’enfin le lieu qui sert aux représentations est connu sous le nom de théâtre & non pas d’auditoire, c’est-à-dire un lieu ou l’on regarde ce qui s’y fait, & non pas où l’on écoute ce qui s’y dit. […] Il a paré le coup en grand maître ; il n’est pas un seul de ces incidents qui ne serve au dénouement, puisque tous tendent à faire prendre la fuite au héros qu’on veut chasser.
Les principaux, les accessoires, les simples, les composés, tous lui servent. […] L’homme qui l’entretient de ses chevaux, de ses bonnes fortunes, de sa caleche ; celui qui le consulte sur l’air & les pas d’un ballet qu’il vient de composer ; Alcandre qui le prie de lui servir de second, & de porter un cartel pour lui à son ennemi ; Alcippe qui lui raconte ses malheurs dans une partie de piquet ; Oronte & Climene qui le prient de décider si un amant jaloux est préférable à celui qui ne l’est point ; le Chasseur qui lui fait part d’une chasse malheureuse ; l’Homme aux projets, qui veut enrichir la France en l’entourant de ports de mer ; le Savant, qui sollicite la charge de Contrôleur, Intendant, Correcteur, Reviseur & Restaurateur général des enseignes de Paris ; enfin, les divers caracteres de ces fâcheux devant également impatienter Ergaste en l’arrêtant, aucun d’eux ne devoit écraser les autres par une force trop supérieure. […] Moliere va nous servir encore de guide dans une autre carriere.
Les négligences qu’un œil exercé découvre sans peine dans cet ouvrage peuvent servir à expliquer un juge ment de La Bruyère qui serait pour nous une énigme impénétrable, si nous ne consultions que le Misanthrope et les Femmes savantes. […] Quoi que Destouches m’inspire une médiocre sympathie, la reprise du Philosophe marié ne me semble pas inopportune, car c’est un ouvrage composé avec soin, et qui peut servir à développer le talent des comédiens. […] Venceslas et Turcaret peuvent servir à l’éducation du public.
En le faisant figurer sur la scène, Molière ne perdait pas la France de vue : il s’en servait, comme Lesage s’est servi de Gil-Blas, pour porter à ses ennemis des coups détournés et d’autant plus sûrs. […] Tout sert aux grands poètes. […] Elle lui sert à plusieurs fins. […] Heureusement pour elle que le hasard la sert assez bien. […] Il s’agissait de servir le public promptement et selon ses goûts.
Il ne suffit pas que l’entr’acte soit employé à quelque chose ; la chose que font les acteurs dans l’entr’acte doit encore, de toute nécessité, tenir & servir à la machine générale ; sinon c’est un défaut essentiel. Dans l’exemple que je viens de citer des Femmes Savantes, ce que fait Clitandre tient & sert à la machine générale, puisqu’il prie l’oncle de sa maîtresse d’être favorable à son amour, & que c’est en conséquence de cette priere, qu’Ariste agit & fait le dénouement. […] servira-t-elle à peindre le caractere de l’avare ? […] Elle servira à remplir un entr’acte, sur lequel il est bien aisé de prononcer. […] Si au contraire elle doit servir à défigurer Thalie, & redoubler ses pas vers la barbarie, on ne peut trop sévérement sévir contre elle, sans cesser de savoir gré à l’Auteur de sa tentative.
Nous n’avons qu’un fauteuil ici, ne vous déplaise, Et mon maître s’en sert, comme vous pouvez voir. […] Votre rivale ne servira qu’à rendre votre triomphe plus parfait. […] Si vous vous en serviez... […] Si vous vous en serviez... […] Il sert, il a même un grade distingué, puisque M.
Molière jouait le rôle de Mascarille ; il se servit d’un masque aux premières représentations ; mais ensuite il le quitta, persuadé avec raison que sa figure, dont le jeu était singulièrement comique, valait mieux, pour exciter le rire, que l’immobilité du masque le plus grotesque. […] Après lui, Molière est le premier qui s’en soit servi, et l’on peut dire qu’il en a fait une application plus juste. […] C’est l’imitation d’un auteur italien, Giacinto Andrea Cicognini, qui a servi d’original à Molière. […] La fable qui a servi de moyen à Molière pour traiter, pour développer son sujet, appartient à Boccace. Dans le conteur italien, une femme, devenue amoureuse d’un jeune homme qui ne songe point à elle, se sert de l’entremise d’un moine pour lui reprocher les prétendues tentatives qu’il fait contre son honneur, et de cette manière l’avertit d’exécuter précisément les mêmes choses dont elle l’accuse.
Au XVIIe siècle, on ne l’employait guère que pour désigner l’action que les astres avaient alors sur la destinée des hommes ; aujourd’hui il sert assez souvent à désigner des influences qui ne sont pas beaucoup plus réelles. […] Des mots nets et précis, représentant des idées claires, sont la mort de toute discussion : si l’on comprenait bien les termes dont on se sert, peut-être parviendrait-on à s’entendre ; on écrirait moins, on penserait et on agirait davantage. […] Les biographies des écrivains fameux sont devenues interminables, — non qu’on y ajoutât beaucoup de faits nouveaux ; mais des rapprochemens forcés, des rapports imaginaires ont servi à expliquer ce qu’il y a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie. […] Or, que l’on compare cette génération, antérieure par son éducation littéraire au règne de Louis XIV, avec celle qui va suivie, il est impossible de ne pas remarquer une différence et dans l’inspiration des écrivains et dans la langue dont ils se servent. […] Au moins peuvent-ils servir à prouver qu’on a peu de raison de regretter à cet égard le temps passé, et qu’il n’est aucun gouvernement en France, depuis un demi-siècle, qui n’ait été à proportion beaucoup plus libéral envers les lettres que le grand roi.
La fontaine Molière avait un double but : d’honorer la mémoire de Molière et de servir de château d’eau. […] Il a voulu faire suivre, à chaque face de son édifice, l’alignement des rues : toujours parce qu’il n’a pas su ou n’a pas voulu se pénétrer de l’idée qu’un monument n’est pas un bâtiment bourgeois, et que le mettre en harmonie avec ce qui l’entoure et ce qui sert d’habitation, c’est justement lui ôter son caractère de dignité et de vérité relative. […] De là aussi, ces gros mascarons qui garnissent les angles du fronton, et se présentent maladroitement de profil, comme s’ils se regardaient entre eux ; de là, les ornements trop multipliés qui servent à remplir la profondeur du fronton et à la dissimuler; enfin, la lourdeur totale. […] Nous nous permettrons aussi de lui demander à quoi sert cette niche qui ne renferme rien.
Je vais rapidement extraire tout ce qui n’a pas servi à Moliere. […] Il tira de l’armoire une paire d’armes fort riches & fort légeres qui lui avoient autrefois servi en une magnifique réception que la ville avoit faite au Roi d’Espagne ; il en arma son idiote. […] Elle lui dit qu’il l’aimoit plus que la vie, & qu’il avoit une forte passion de la servir, si elle le trouvoit bon. […] Convenons aussi que nous devons de grands éloges à Moliere pour s’être servi de la matrone sans la mettre sur le théâtre. […] « Je ne suis pas un homme à vouloir rien pour rien : « Je sais, quand on me sert, en garder la mémoire.
Pour servir ce rival, as-tu formé l’envie, Dis-moi, de m’arracher & le cœur & la vie ? […] Et souvenez-vous bien, avant que je le fasse, Qu’il n’est point de retour : n’espérez plus de grace, Si vous ne vous servez de ce dernier moment Pour prendre de ma main ma fille aveuglément. […] Mon frere, mon cher frere, Notre oncle, qui nous sert de tuteur & de pere, Sous les loix de l’hymen vouloit m’assujettir. […] C’est bien dit : que sert-il de rêver ? […] Moliere peut encore ici nous servir de modele : il n’avoit que fort peu de temps pour composer les Fâcheux, Chapelle offrit de versifier la scene de Caritidès ; il le fit en effet, mais si mal qu’elle ne put servir à rien.
Il avait d’autres moyens de plaire au roi : il servait et glorifiait ses vices. […] … Nous voyons des scélérats qui, tous les jours, abusent de la piété et la font servir méchamment aux crimes les plus grands. […] On vit en lui un homme qui ne songeait qu’à servir Dieu et qui n’entendait briguer aucune faveur. […] Et s’ils ne sont pas contents, à quoi leur servent leurs prétendues récompenses ? […] Cette patronne des gens de lettres, maintes fois servie far Molière, était toute-puissante sur le cœur du roi.
Chapelle* revenant de chez Molière à Auteuil, après avoir bu largement à son ordinaire, eut querelle au milieu de la petite prairie d’Auteuil, avec un valet nommé Godemer212, qui le servait depuis plus de trente ans. […] Me faire aller à pied présentement que je suis vieux, et que je vous ai si bien servi pendant si longtemps !
La comédie latine, avec ses belles esclaves qu’on achète, se trouve là : Molière s’en servira encore plus d’une fois. […] Ce qui sert à prouver son talent de mime. […] Cela sert la morale, au lieu de la blesser, et nous donne un peu de bon temps ; le rire est si rare de nos jours ! […] Il avait compris la difficulté de l’égaler ; il ne s’est pas servi du même procédé que lui, de peur de rester au-dessous du modèle. […] Quand il a quelque ivrogne à mettre, c’est ordinairement moi qui sert de modèle.
Ce jugement, encore plus étrange que le succès, puisqu’un homme de l’art doit s’y connaître mieux que les autres, ne servit qu’à offenser Racine, et ne sauva pas Germanicus de l’oubli; mais Boursault fut plus heureux dans la comédie. […] Je citerai encore une scène d’un ton très-noble et d’une intention très-morale, celle où un officier veut engager Esope à le servir de son crédit pour supplanter un concurrent. C’est là que se trouve ce mot si ingénieux qu’il adresse à cet officier, qui, très-piqué de ce qu’Ésope, en parlant de lui, s’est servi du nom de soldat, lui dit avec hauteur : Je ne suis point soldat, et nul ne m’a vu l’être ; Je suis bon colonel, et qui sers bien l’état. […] Au bout de quelque temps, Achmet eut affaire à Constantinople ; il y mena ses deux esclaves, dont il rendit la captivité très rigoureuse jusqu’à ce que la famille de Regnard lui fit toucher une somme de douze mille livres, qui servit à payer sa rançon, celle de son valet de chambre et de la Provençale. […] Il est bien intrigué et bien dénoué : se servir d’une prêteuse sur gages pour amener le dénouement d’une pièce qui s’appelle le Joueur, et faire mettre en gage par Valère le portrait de sa maîtresse à l’instant où il vient de le recevoir, est d’un auteur qui a parfaitement saisi son sujet : aussi Regnard était-il joueur.
Calabacas présente un papier à son maître, lui dit que c’est son mémoire, lui demande son congé ; il ne veut plus servir un maître qui a des secrets pour lui. […] Lisardo dit qu’il est dans la rue & devant la maison de sa maîtresse : Dom Félix est surpris, on fait le signal : la femme-de-chambre de Laura, qui sert Marcella, demande si c’est Lisardo, & lui ouvre la porte : Dom Félix, désespéré, veut entrer avec son ami, on lui ferme la porte au nez. […] Le faux pas qui sert de principe à l’intrigue du Menteur, n’a certainement pas coûté beaucoup à l’Auteur, & tout le monde convient que si la piece n’avoit pas d’autres beautés, elle ne seroit pas à beaucoup près aussi estimée. […] Le public peut aimer à voir troubler une intrigue par un ou deux caprices du sort ; mais voilà tout : encore faut-il qu’ils servent à jetter les acteurs dans de grands embarras.
Laisse, laisse ces beaux noms, ces noms illustres, à l’indigne petit-maître que je sers ; donne-m’en de plus doux, & qui me conviennent. […] Jusques ici la gradation est très bien observée, puisque le moyen dont se sert la soubrette est infiniment supérieur à celui du valet. […] La veuve se plaint du silence de Valere : celui-ci lui dit qu’au défaut de la voix, un regard, un soupir, un geste servent souvent à exprimer les transports d’un amant.
Léandre prie Sganarelle de servir ses amours auprès de Lucinde : le Médecin fait grand tapage, & s’appaise lorsque Léandre lui fait voir sa bourse. […] Octave lui pardonne ses impertinences, à condition qu’il s’introduira, sous l’habit de Médecin, auprès d’Eularia, qui feint d’être malade, & qu’il servira leurs amours. […] Mais si de Visé a tort d’avoir fait un mauvais dénouement, Moliere a bien plus grand tort de s’en être servi.
Premiérement, ils employoient toute leur adresse pour servir les amours d’un jeune étourdi avec une chanteuse, une joueuse d’instruments, une fille prostituée par un Marchand d’esclaves, ce qui ne pouvoit intéresser que les libertins. […] Quatrièmement, les fourberies des frippons d’Athenes & de Rome ne tiennent pas l’une à l’autre, & ne servent presque jamais à rien, puisqu’elles ont besoin que le hasard amene un dénouement qu’elles auroient dû faire. […] Un intriguant qui les imiteroit sur notre scene seroit sifflé, & mériteroit de l’être ; mais un valet qui serviroit une passion honnête, qui trouveroit le secret de se tirer des embarras les plus grands sans blesser les bienséances théâtrales, qui ne donneroit pas des coups de bâton à son patron, mais qui le tromperoit en lui faisant de fausses confidences, & qui, aussi fin que les Daves, les Mascarilles, les Scapins, mettroit le sceau à son adresse en procurant un sort heureux aux amants qu’il protege ; un tel intriguant, dis-je, seroit certainement applaudi.
Tu m’avois promis, lâche, & j’avois lieu d’attendre, Qu’on te verroit servir mes ardeurs pour Léandre ; Que du choix de Lélie, où l’on veut m’obliger, Ton adresse & tes soins sauroient me dégager ; Que tu m’affranchirois du projet de mon pere : Et cependant ici tu fais tout le contraire ! […] Finette s’intéresse aux amours de Dorante : pour le servir en piquant l’indocilité de sa maîtresse, elle conseille à Francaleu de lui défendre d’aimer précisément ce même Dorante, qui est, dit-elle, fort amoureux. […] Philipin, après avoir débarrassé son maître de la présence d’un rival fâcheux, veut entrer au service de Lidame pour être plus à portée de le servir. […] Mascarille, dans le dessein de servir son maître, se met au service de son rival, comme Philipin au service de la mere & de la maîtresse de son Etourdi : mais Mascarille motive fort plaisamment sa sortie de chez son premier maître en disant qu’il lui a donné des coups de bâton, & Philipin ne se donne pas cette peine.
Cette salle fut affectée ordinairement aux représentations théâtrales, quoiqu’elle eût de temps en temps une destination plus sérieuse : ainsi elle servit aux États généraux tenus en 1614, les derniers de la France monarchique avant 1789. […] Francesco Andreini, par exemple se faisait annoncer par son valet de la manière suivante : « Tu diras que je suis le capitaine Spavente de la vallée infernale, surnommé l’endiablé prince de l’ordre de la chevalerie ; Trismégiste, très grand bravache, très grand frappeur, très grand tueur ; dompteur et dominateur de l’univers, fils du tremblement de terre et de la foudre, parent de la mort et ami très étroit du grand diable d’enfer. » Dans La Prigione d’Amore (la Prison d’Amour), de Sforza Oddi nell’academia degli Insensati detto il Forsennato (membre de l’académie des Insensés, surnommé le Furieux), comédie récitée à Pise par les étudiants, pendant le carnaval de 1590, le rôle du capitan est très développé, et se termine par le récit suivant, qui pourra servir de spécimen. […] Je pris de la main gauche le trésorier et m’en servis comme d’un bouclier ; et, tirant Durandal du fourreau, je la dirigeai vers le roi qui s’avançait pour me frapper ; d’un coup, je fendis le pavé, j’ouvris la terre jusqu’aux abîmes où Neptune fut frappé de stupeur. […] » Et là-dessus de lui faire un cours d’horticulture comique, en lui nommant tous les outils du métier et en lui indiquant la manière de s’en servir.
Les scenes de cette derniere espece ont un grand avantage : elles servent à faire desirer au spectateur celles qu’elles annoncent, & celles qui doivent les dénouer. Il en est cependant qui servent encore davantage au drame, puisqu’elles donnent plus de rapidité, plus de ressort, plus de mouvement à l’action. […] Puisque l’intrigue générale roule sur le dessein que Valere a d’enlever Isabelle à Sganarelle, il est tout simple qu’il cherche à s’introduire chez lui ; & quoique l’entrevue n’ait pas été fort utile à l’amant, elle sert beaucoup à la piece. […] Il prend soin d’y servir des mets fort délicats. […] Oui ; mais je voudrois bien qu’il ne s’y servît pas ; C’est un fort méchant plat que sa sotte personne, Et qui gâte, à mon goût, tous les repas qu’il donne.
Cette piece est si généralement connue, nous en avons d’ailleurs si souvent parlé, que peu de paroles serviront à rappeller au Lecteur le fond, les détails, la disposition des scenes, les caracteres, le plan général, & les beautés dont l’ouvrage est rempli. […] Helene s’habilla en dévote, & emprisonna ses cheveux dans une coeffure de vieille ; & Mendez, vêtue en béate, fit gloire d’en faire voir de blancs, & de se charger d’un gros chapelet, dont les grains pouvoient, en un besoin, servir à charger des fauconneaux. […] Suffit, vous allez être à point nommé servie. […] De quoi sert tout cela ? […] De quoi sert tout cela ?
Son père étant devenu infirme et incapable de servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi. […] Molière, qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pria le comte de Soyecourt lui-même, de lui indiquer les termes dont il devait se servir. […] Ces gentillesses frivoles servent à faire goûter les beautés sérieuses. […] Il ne manquait à cette société de grands hommes que le seul Racine, afin que tout ce qu’il y eut jamais de plus excellent au théâtre se fût réuni pour servir un roi, qui méritait d’être servi par de tels hommes. […] Molière servit le roi avec précipitation.
La véritable personne de goût, c’est cet homme poli ou mieux encore cette femme aimable, qui se sert de sou intelligence sans savoir comment, de même qu’elle respire sans y penser. […] À quoi voulez-vous qu’elles me servent ? À quoi voulez-vous qu’elles servent aux poètes, qui, pour la plupart, écrivent par inspiration, ou qui, s’ils sont assez grands pour composer avec réflexion, sont assez grands aussi pour puiser leurs réflexions en eux-mêmes ?
— Assez bien ; prêt à vous servir. | Comme il marchoit à côté de moi, je lui demandai si je pouvois lui être utile à quelque chose. — Vous devez me connoître, me dit-il, j’ai fait des livres. — Soit, je vous en estime davantage. | Je mourois d’envie de me débarrasser du personnage : je marche vîte ; je m’arrête ; je parle tout bas à mon valet : je suois à grosses gouttes. . . . . . . […] Il recommence à jaser. — Si je me connois un peu, un ami tel que moi vous serviroit au moins autant que Varius ou Viscus. […] Si vous vouliez me procurer sa connoissance, que je vous servirois bien ensuite auprès de lui ! […] Moliere, qui n’entendoit rien au jargon de la chasse, pria le Comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devoit se servir.
Enrique, loin d’en être fâché, veut la faire servir pour traverser l’amour que D. […] Alonse, quoiqu’indigné de la proposition d’Enrique, feint cependant de vouloir seconder ses desseins, & projette de servir la tendresse de Don Lope. […] Je sers mon ennemi contre mon propre honneur. […] Fanni montée au rang des Ladis leur sert de modele.
L’avare, qui ne possède pas autrement son trésor, puisqu’il ne fait que le contempler, serait de même fondé à dire qu’on le ruine, si on pouvait lui prouver que de l’or qui ne sert à rien, n’est pas de la richesse. […] Tous tes voisins, tous ceux qui te commissent, ceux et celles qui te servent, te haïssent également. […] À Paris et à Saint-Germain, l’éclat des plus grands noms était absorbé par la splendeur du trône : c’était comme ces comètes qui, suivant quelques physiciens, tombent dans le soleil et servent à alimenter son foyer. […] Les Amants magnifiques rappellent, en plusieurs points, La Princesse d’Élide, comédie faite également par ordre du roi, et destinée de même à servir de cadre pour des divertissements. […] Tous deux (je veux dire Moron et Clitidas) ont servi de modèles à leur tour ; tous deux ont été copiés plus d’une fois par l’auteur de L’Heureux Stratagème et des Fausses confidences : le Dubois de cette dernière pièce est tout ensemble Clitidas et Moron.
Le possible ne doit pas plus servir de principal ressort à la comédie, que ce qui n’est que vrai. […] Mon dessein est de me servir de ces mêmes exemples, pour leur faire voir que tous les incidents peu vraisemblables tiennent ordinairement ce défaut du peu de vraisemblance qui regne dans ce qui les fait naître. […] Enfin, de cent raisons mon dépit s’est servi Pour lui bien reprocher des bassesses si grandes, Et pouvoir cette nuit rejetter ses demandes : Mais elle m’a fait voir de si pressants desirs, A tant versé de pleurs, tant poussé de soupirs, Tant dit qu’au désespoir je porterois son ame, Si je lui refusois ce qu’exige sa flamme, Qu’à céder, malgré moi, mon cœur s’est vu réduit : Et pour justifier cette intrigue de nuit, Où me faisoit du sang relâcher la tendresse, J’allois faire avec moi venir coucher Lucrece, Dont vous me vantez tant les vertus chaque jour.
que nous sert d’avoir du bien s’il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d’en jouir, & si, pour m’entretenir même, il faut que maintenant je m’engage de tous côtés ; si je suis réduit avec vous à chercher tous les jours les secours des Marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables ? […] Son caractere ne contraste donc point avec celui d’Harpagon ; aussi rend-il la piece bien plus morale, aussi sert-il bien mieux à nous inspirer de l’horreur pour l’avarice. […] Les lettres de répit qu’il prend contre la mort Ne lui serviront guere, ou je me trompe fort.
Je nomme pieces intriguées par une chose inanimée, celles, par exemple, auxquelles une lettre, un ou plusieurs portraits, servent de fondement. […] Dans l’une, la chose inanimée ne fait simplement que donner lieu à l’intrigue ; dans l’autre, la chose inanimée sert non seulement de base à la piece, mais elle paroît encore continuellement sur la scene ; elle soutient & ranime par là l’intrigue dont elle est inséparable.
Les gravelures devenaient à la mode ; et Dancourt, comme bien des auteurs, servit le public selon son goût. […] L’Harpagon de Molière est un homme dont les immenses richesses, loin de contribuer à son bonheur, lie servent qu’à le tourmenter. […] Voyez Le Misanthrope, car c’est toujours Molière qui doit servir de modèle en tout. […] Les belles paroles que Molière a placées dans sa bouche devraient toujours être présentes à notre mémoire et nous servir de règle de conduite. […] Le personnage d’Eliante est tout juste ce qu’il doit être dans l’ouvrage pour servir les vues de l’auteur.
On se sert de ses amis jusqu’à un certain point ; mais les pousser par de-là, c’est leur faire injure : & quand on est résolu de les éprouver, ce ne doit pas être en des choses qui choquent la raison, & dont on ne peut attendre aucun bien. […] Chez Destouches, les valets, la soubrette ne servent qu’à parodier burlesquement leurs maîtres & à détourner le peu d’intérêt qui pourroit rejaillir sur eux. […] Mélisse vante ses charmes : le blanc dont elle se sert, est le plaisir de conquérir tous les cœurs. […] Timon arrive, ils se font mille protestations jusqu’au moment où l’on avertit qu’on a servi. […] Les amants sont au désespoir ; Nérine promet de les servir, & veut sonder Pasquin valet de Valere.
C’est dans ses leçons, qu’il puisa les principes de justesse, qui lui ont servi de guide dans la plupart de ses ouvrages. […] Pélisson* avait faits et qui servent de Prologue. […] Despréaux qui le savait de Molière, que jamais il ne s’est servi d’aucune Scène qu’il eût empruntée de Chapelle*. […] C’est dans ses leçons, qu’il puisa les principes de justesse, qui lui ont servi de guide dans la plupart de ses ouvrages. […] CHICANE : Abus des procédures judiciaires, quand on s’en sert pour délayer, tromper ou surprendre les Juges et les parties.
« Mon humeur sombre, capricieuse, m’enlève la flexibilité qu’il faut pour servir chez les grands. […] Après les courses, la nuit venue, il y eut des collations féeriques, éclairées par des milliers de flambeaux, et servies par deux cents officiers. […] Baron, tout ému, lui fait servir à manger, puis il monte trouver Molière. […] me faire aller à pied à présent que je suis vieux, et que je vous ai bien servi si longtemps ! […] Ainsi, après s’être servi si longtemps de la réalité dans ses comédies, c’était la comédie maintenant qui se faisait réalité !
Tandis que les deux rivaux sont sur le pré, le valet sert son maître auprès de Léonor, malgré Dona Maria, qui le croit là pour lui porter des nouvelles de Don Juan. […] Ce que j’ai dit de la Comédie ancienne me servira pour la moyenne.
Voilà des qualités qui ne lui vont pas servir à grand-chose. […] La Du Parc pour se mettre bien avec sa nouvelle hôtesse, lui donna un billet de comédie, celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne lui en coûtait rien pour voir le spectacle. […] Et cette dernière découverte, qui date d’un mois à peine (avril 1873), servira de conclusion naturelle au présent volume. […] Bruzen de la Martinière qui compléta ou plutôt refit la Vie de Molière de Grimarest, et se servit des souvenirs d’un vieux comédien de la troupe de Molière, nommé Marcel. […] Maurice Raynaud s’est beaucoup servi, et avec raison, de ce pamphlet dans son livre si intéressant, Les Médecins au temps de Molière.
Le démolisseur humoriste doit savoir danser sur la tête au milieu des ruines qu’il entasse ; il doit savoir rêver eu pleine veille, tournoyer à jeun comme s’il était ivre, paraître toujours pris de vertige, écrire en tenant sa plume à l’envers, effacer à mesure chaque trait de son dessin sous l’enchevêtrement des arabesques, jeter la préface au milieu, les réflexions dans le drame, les bêtises dans les réflexions, et l’épilogue avant le titre ; il doit unir Héraclite et Démocrite, et faire le Solon eu démence, pour pouvoir dire au monde la vérité qui rebute, quand elle est servie seule, mais qui s’avale avec le reste dans une olla-putrida 149. […] Entrée des domestiques avec les plateaux De toutes les nations lettrées la France est la moins comique et la moins poétique159. — La poésie française réduit tout ce qui est grand dans la nature aux proportions de mets d’apparat servis sur des plats de cristal160. […] Le comique nous attache étroitement à ce qui est déterminé par les sens ; il ne tombe pas à genoux, mais il se met sur ses rotules, et peut même se servir du jarret, § 35.
Le Roi me le donna, & je formai le dessein de m’en servir pour faire mourir mon rival ; j’enfermai le chien dans une chambre à l’écart, & je défendis qu’on lui donnât à manger pendant quatre ou cinq jours. […] Tchao-tun sortit du palais, & vouloit monter sur son chariot à quatre chevaux : j’en avois fait ôter deux, & casser une des roues pour qu’il ne pût s’en servir ; mais il se trouva là un brave, qui de son épaule soutint le chariot, & de sa main frappa les chevaux ; il s’ouvrit un passage entre les montagnes, & sauva la vie à Tchao-tun. […] La comédie de l’Emploi du Temps & le prologue qui la précede, intitulé l’Ombre de Moliere, peuvent servir ici d’exemple. […] Fanchon fait le portrait de toutes les personnes qui doivent servir à la piece.
Il se jette sur le prétendu griffon, il le met sur ses épaules pour le porter chez un rôtisseur, & répete le vers que Samson a dit en portant son pere : Agréable fardeau, servez-moi de trophée. […] Plusieurs Officiers sont prêts à le servir : il s’éveille ; il est étonné du changement prodigieux qui frappe sa vue. […] c’est le plus agréable : Mon bras déja brûle de s’en servir. […] Depuis leur départ ces deux tyrans ayant été tués à la prise de Jaca, Don Raymond, qu’ils y tenoient prisonnier depuis six ans, apprend à ces peuples que Don Sanche, leur Prince, étoit vivant, & part aussi-tôt pour le chercher à Bubierça, où il apprend que le pêcheur, qui le croyoit son fils, l’avoit perdu depuis huit ans, & l’étoit allé chercher en Castille, sur quelques nouvelles qu’il en avoit eues par un soldat qui avoit servi sous lui contre les Maures.
Au reste, Belti vantant la façon dont on aime dans les bois, méprisant l’or & l’usage qu’on en fait chez les peuples policés, demandant si elle est riche, voulant qu’on la remene dans les bois où elle ne connoissoit pas la pauvreté, blâmant nos loix, se moquant de nos femmes indolentes, a beaucoup de ressemblance avec Arlequin Sauvage, voulant manger l’argent qu’on lui présente, & ne comprenant pas à quel autre usage il peut être bon ; décidant que nous sommes des frippons en naissant, puisque nous avons besoin de loix pour être bons ; félicitant un plaideur d’avoir perdu son procès qui l’importunoit ; demandant si la Justice est un animal, & s’il mord ; se moquant des personnes qui se font servir comme si elles n’avoient ni bras ni jambes, & sur-tout des hommes qui font avec eux le métier de bêtes ; priant enfin son Capitaine de le remener dans ses bois, où, ne connoissant pas la pauvreté, il étoit son maître & son roi. […] Hassan veut savoir quel est ce mystere : Zaïde lui apprend qu’elle s’est servie de ses bienfaits pour acheter une esclave Chrétienne. […] Cet heureux achat étoit l’occasion dont le ciel s’étoit servi pour le conduire au marché, parcequ’en voyant arriver chez lui l’esclave Chrétienne, il avoit demandé à son fils s’il restoit d’autres Chrétiens à vendre, & que, dans le dessein qu’il entretenoit d’en délivrer quelques-uns, suivant la promesse qu’il avoit faite à Ligourne, il s’étoit hâté de se rendre au marché des esclaves. […] Non, Madame ; Apothicaire, pour vous servir.
Les traits divers, les scenes, les situations, que nous serons forcés de rappeller, pour les comparer avec ce qui leur sert de fondement, & qui leur ressemble, nous la feront connoître à fond. […] Un fourbe a besoin d’argent pour servir les amours de son maître, il imagine de s’en faire donner par le pere même de son jeune patron. […] Ces deux scenes sont pourtant les mêmes dans le fond, puisque Zerbinette, à l’exemple de Genevote, vient dire au pere de son amant comment on l’a trompé par rapport à elle & pour servir son fils. […] Je servirois ainsi de risée à ce coquin ! […] J’ai fort à propos apporté avec moi de l’argent du revenu des terres que ma femme a à Lemnos ; je m’en servirai, & je lui dirai que vous en avez affaire.
Un astrologue, dont l’artifice démasqué sert à détromper les grands d’une faiblesse qui fait peu d’honneur à leurs lumières, dédommage en partie de la singularité peu vraisemblable d’un dénouement machinal. […] Molière servait le roi avec précipitation. […] Le fou qui est représenté dans Molière n’est point un fou ridicule, tel que le Moron de La Princesse d’Élide, mais un homme adroit, et qui, ayant la liberté de tout dire, s’en sert avec habileté et avec finesse. […] Cotin n’était point de ce nombre, de peur (dit-on) qu’on ne crût qu’il s’était servi de cette occasion pour se plaindre au roi de la comédie qu’on prétend que M. […] [Note marginale] Mémoires pour servir à l’histoire des gens de lettres, par le P.
Depuis deux jours que je le sers, il ne m’a jamais regardé en face : il ne connoît personne. […] Depuis que je n’ai eu l’honneur de vous voir, on m’a offert une hallebarde : je ne suis plus Rigaudon ; je suis à présent M. de la Motte, à vous servir.
A cette question, on peut répondre en cherchant dans ses œuvres s’il existe des maximes qui puissent servir de règle de conduite. […] Guidé sans cesse par son génie scientifique, son imagination lui a servi seulement à donner aux vérités psychologiques qui débordaient de sa plume la forme séduisante que chacun sait. […] Mais, voulant servir Angélique auprès de son père, elle comprend la nécessité de changer de tactique : « Laissez-moi faire (dit-elle à sa jeune maîtresse), j’emploierai toute chose pour vous servir ; mais pour vous servir avec plus d’effet, je veux changer de batterie, couvrir le zèle que j’ai pour vous et feindre d’entrer dans les sentiments de votre père et de votre belle-mère.» […] Et n’admirez-vous pas que tout ce que j’aide raisonne sert qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans pouvoir en triompher ? […] La scène vi de l’acte III met en évidence cette maxime, dont on doit savoir se servir à l’occasion, lorsque la douceur est restée inefficace.
Les fausses prudes doivent connaître que leurs grimaces ne servent de rien ; et que quand elles seraient aussi sages qu’elles le veulent paraître, elles seront toujours blâmées, tant qu’elles voudront passer pour prudes. […] Melpomène qui préside à la tragédie : l’on fait paraître Pyrame et Thysbé, qui ont servi à l’une de nos plus anciennes pièces de théâtre1. […] Pour observer ce précepte, et pour animer davantage le mouvement de l’action, Molière s’est servi en grand maître des deux plus puissants ressorts qu’il soit possible d’imaginer dans un pareil sujet. […] Riccoboni fait un examen de cette comédie, où il rapporte différents endroits de pièces italiennes, dont Molière s’est servi pour composer la sienne. […] C’était l’homme du monde qui se faisait le plus servir ; il fallait l’habiller comme un grand seigneur, et il n’aurait pas arrangé les plis de sa cravate.
Tout le monde sait que dans une piece en cinq actes, le premier doit servir à l’exposition ; que l’intrigue doit se nouer au second ; que dans le troisieme elle doit toucher au moment de se dénouer, & se nouer avec plus d’embarras qu’auparavant, pour fournir au quatrieme ; & qu’enfin elle doit se dénouer tout-à-fait au cinquieme. […] Il faut connoître si bien son plan, qu’on puisse le parcourir en entier d’un seul coup d’œil ; en voir en même temps les endroits saillants ou médiocres ; & les diviser si bien dans chaque acte, qu’ils partagent également les beautés & les défauts, & que, loin de se nuire, ils se servent mutuellement. […] Je coquette fort peu, c’est mon moindre talent, Et de profession je ne suis point galant : Mais j’en ai servi vingt de ces chercheurs de proie, Qui disoient fort souvent que leur plus grande joie Etoit de rencontrer de ces maris fâcheux, Qui jamais sans gronder ne reviennent chez eux ; De ces brutaux fieffés qui, sans raison ni suite, De leurs femmes en tout contrôlent la conduite, Et, du nom de mari fiérement se parants, Leur rompent en visiere aux yeux des soupirants.
« Je désire plus ardemment que jamais, écrivait-elle, d’être hors d’ici, et je me confirme de plus dans l’opinion que je ne puis y servir Dieu. […] La fermeté tranchante du duc de Montausier pouvait n’être pas déplacée dans un homme de sa profession et surtout de son caractère ; mais la longue expérience de Bossuet et sa profonde connaissance du cœur humain lui avaient appris que la douceur, la patience et les exhortations évangéliques sont les véritables armes a un évêque pour combattre les passions et qu’elles servent plus souvent à en triompher que ces décisions brusques et absolues qui obtiennent rarement un si heureux succès. […] « Comme je vous parle sincèrement, je ne vous dis point que c’est pour mieux servir Dieu que je voudrais quitter la cour : je crois que je puis faire ici mon salut. » (On entrevoit ici l’aveu d’un peu de dépit causé par les variations du roi.)
Ces détails sont minutieux, sans doute ; mais ils ne peuvent être regardés comme superflus, s’ils ont servi à détruire une anecdote mensongère qui calomniait M. de Lamoignon par la bouche de Molière, et calomniait Molière lui-même1. […] Molière, en attaquant un vice que l’église croit souvent devoir ménager, ou que du moins elle se réserve de combattre, n’eut certainement pas le désir de servir les intérêts de la religion, qui étaient plus qu’étrangers aux siens. […] Ici, c’est un trait de vérité locale, qui sert à marquer que Tartuffe n’est pas homme à se trahir devant un tiers, et que, pour avoir son secret, il faut absolument l’intercepter et, pour ainsi dire, le violer Notice historique et littéraire sur Amphitryon Amphitryon fut joué le 13 janvier 1668, et eut vingt-neuf représentations consécutives. […] Enfin, tandis que, au dénouement, l’Amphitryon latin, avec une pieuse résignation que nous appellerions une lâche insensibilité, déclare qu’un partage avec Jupiter n’a rien dont il puisse s’affliger, l’Amphitryon français dévore en silence ce glorieux affront, et, pour me servir des expressions mêmes du comique, n’avale qu’avec un extrême dégoût cette pilule que le seigneur Jupiter a si bien pris soin de dorer. […] Hors de ces deux cas, toute ressemblance est un accident fortuit qui ne peut raisonnablement servir de base à l’action d’un drame régulier.
Les premieres doivent donc être aussi vraisemblables que les secondes, puisqu’elles leur servent de fondement. […] L’événement qui sert de fondement à l’intrigue de cette piece a deux qualités très nécessaires.
Dans le Médecin volant italien, Arlequin se déguise en Médecin pour servir les amours d’Octave & d’Eularia qui feint d’être malade. […] Comme ce n’est pas une fiction, nous n’y mêlons rien de feint, nous ne changeons point d’habits : cette place nous servira de théâtre, & vous verrez toutefois que la comédie n’en sera pas moins divertissante. […] Il a fait quelques changements heureux qui méritent de nous servir de modele. […] Lélio, amoureux de Rosaura, vient prier le Docteur Onesti d’entretenir de lui sa belle malade, & de le servir auprès d’elle.
Il faut encore que tous les personnages accessoires servent à développer le caractère principal auquel tout doit se rapporter. […] Si Molière n’a pas été heureux dans les dénouements de toutes ses pièces, dans plusieurs aussi il a triomphé de toutes les entraves que l’art semble avoir créées pour le désespoir des hommes ordinaires, et qui servent souvent à augmenter la gloire du génie. […] Il me semble qu’on devrait être moins sévère, examiner avec une attention moins scrupuleuse, ne pas éplucher, si je puis me servir de cette expression, la possibilité physique de la marche et des incidents d’une pièce. […] La religion est le masque dont les imposteurs de tous les temps se sont le plus volontiers servis, et à l’aide duquel ils sont parvenus à leur but.
Madame de La Sablière eut le malheur de remarquer que l’astrolabe sert à mesurer la hauteur des astres et non à reconnaître si la terre tourne ou est fixe ; et que parallaxe est du féminin. […] Dans la même année, il écrivait à madame de La Sablière : « Les pensers amusants, « Les romans et le jeu, « Cent autres passions des sages condamnées « Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années. » Il finit par s’exhorter, il est vrai, sans grande espérance de succès, à embrasser un autre genre de vie : « Que me servent ces vers avec soin composés ? […] Cette pièce donna lieu à un incident qui servit à cimenter et à manifester l’alliance de nos deux poètes avec la société que favorisait chaque jour plus hautement une des plus notables personnes qui en avaient fait partie ; je parie de madame de Maintenon. […] N’en doutons pas, ceux-ci s’étaient assurés de la manière la plus positive qu’ils n’avaient point à redouter les applications des ouvrages satiriques dont les auteurs leur faisaient la lecture ; ils savaient indubitablement de la bouche des auteurs mêmes le nom des personnes qui avaient servi de modèle à leurs tableaux, et ils n’avaient pas besoin de le demander.
Le fait est singulier, piquant ; il plaît à notre malice, en nous offrant une preuve signalée de la vanité et de l’inconséquence des jugements publics ; il tend même à rehausser la gloire de Molière, en nous le montrant supérieur à son siècle ; enfin, il peut servir au besoin à consoler la vanité de quelque auteur dont l’ouvrage n’aura pas été accueilli au gré de ses espérances. […] L’association bizarre des deux termes qui servent à qualifier cette production, suffirait seule pour faire condamner le genre. […] L’Astrée avait eu, au commencement du siècle, un succès prodigieux qui durait encore : ce roman servait toujours de modèle à tous les arts qui voulaient tracer des images champêtres. […] Le naturel de l’auteur, c’est-à-dire le génie comique perce et se montre par intervalle à travers ce mélange de sentiments guindés et d’aventures romanesques ; mais ce sont des lueurs passagères qui ne servent, pour ainsi dire, qu’à éclairer et à rendre plus sensible la triste insipidité du reste. […] On peut croire du moins qu’il s’en fût servi avec un peu plus d’adresse que Guérin fils, qui entasse dans un acte la double reconnaissance de Myrtil et de Mélicerte, l’abdication de l’usurpateur, et le mariage des deux amants, et qui fait venir Amasis des bords du Nil sur ceux du Pénée, quand il lui aurait été si facile de renfermer dans la Grèce tout son sujet avec tous les personnages.
Le stratagême dont Cléante se sert est employé dans plusieurs pieces italiennes. […] Si elle a la mine fripponne de Madame Bellecour, elle est charmante sous l’ajustement de Médecin ; mais tout ce qu’elle fait ne sert point à la piece ; elle ne dit même rien de plaisant, si vous en exceptez la consultation qu’elle va faire pour un malade mort la veille. […] Il sert, sous ce déguisement, les amours de Lucrece & de son maître ; mais à peine a-t-il quitté son ajustement, qu’il rencontre Fernand. […] Les scenes de Boursault tiennent certainement mieux au sujet & servent davantage à l’intrigue que celles de Moliere ; elles ne pechent pas si fort contre la vraisemblance : elles sont d’ailleurs rendues très comiques par l’embarras de Crispin & les ruses qu’il est obligé de mettre en usage pour n’être pas découvert, au lieu que Toinette vient trop aisément à bout de son dessein. […] Je ne citerai point ceux de nos Auteurs qui laissent passer devant eux dans la société des choses naturelles, pour ne recueillir que deux ou trois mots à la mode, & quelques tournures de phrase dont on se moquera bientôt ; ceux qui ne voient rien de pittoresque dans les hommes tels qu’ils sont, & s’en forment d’imaginaires ; ceux qui ne remarquent aucune situation plaisante dans le cours de la vie humaine, dans le train du monde, & voient tout du côté noir ou larmoyant : c’est encore Scarron qui va nous servir de preuve convaincante.
Il n’y aurait rien d’excessif à admettre que Pourceaugnac fut d’abord un seigneur italien, et la nationalité de Sbrigani (bien que l’italianisme fût alors de formule pour le valet fripon et rusé) servirait à faciliter la reconnaissance entre compatriotes. […] On a aussi cherché si Molière n’aurait pas pris l’idée de Pourceaugnac dans quelque pièce composée antérieurement Parmi celles que l’on a reconnues comme ayant pu lui servir à « prendre son bien » où il le trouvait, on a cité : le Disgrazie dArlechino, pièce qui paraît avoir fourni à Molière l’idée de quelques-uns des tours que l’on fait à Pourceaugnac. […] Car à quoi cela lui eût-il servi? […] Lully ne se fût pas abaissé à prendre un rôle à ce point effacé, et si le nom de Chiacchiarone a servi à cacher quelque chose, ce ne peut être qu’une surprise dans le programme donné à la Cour; là où l’on croyait trouver Lully, on ne le trouva pas, et on le vit prendre le principal rôle dans une troupe où certes on ne se serait pas attendu à le rencontrer au premier rang. […] En plus de l’anecdote du gentilhomme campagnard, qui aurait servi à Molière pour dessiner son Pourceaugnac, on raconte aussi l’histoire d’un apothicaire qui, appelé par de jeunes gentilshommes, en toute hâte, pour donner & un malade un lavement bien chaud, se vit saisir par les jeunes fous; on lui administra de force le lavement bouillant qu’il apportait, et on le força de boire et de danser, si bien qu’on craignit qu’il es « crevât. » La comédie inspira peut-être cette mauvaise plaisanterie au lieu de l’avoir copiée.
Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs pieces pour y servir de base à l’édifice entier, ont tous la même cause, le même but, & le public sait trop bien que tous ne servent qu’à éprouver l’humeur, le caractere, la fidélité d’une personne qu’on veut épouser, ou à parvenir à lui parler ou à lui remettre une lettre.
Et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne sert qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher ? […] dit Godemer : me faire aller à pied présentement que je suis vieux, et que je vous ai bien servi si longtemps ! […] Nous rapportons tout le passage, d’autant qu’il sert à la suite de cet article. […] Josias de Soulas Floridor était né de parents nobles, et avait d’abord servi qualité d’enseigne. […] On croit qu’il servit de modèle au philosophe du Bourgeois gentilhomme ; il mourut en 1675.
Nous n’avons pas sur notre théâtre une seule piece qui mérite de nous servir d’exemple : j’en prendrai un chez les Italiens, encore ne peut-il qu’indiquer le genre d’intrigue dont je veux parler. […] Le Rôtisseur part de là pour lui demander sa pratique, & sur-tout le paiement du repas qu’il a fait servir chez lui, à douze francs par tête.
Ils ont évité de déplaire sans raison au roi honnête homme ; ils ont voulu lui plaire même quand il l’a fallu pour le servir utilement et honorablement. […] Ne transporte chez vous les pleurs et la misère, Et mettant en nos mains, par un juste retour, Les armes dont se sert sa vengeance sévère, Il ne vous fasse, en sa colère, Nos esclaves à votre tour.
Le véritable Mario revient à Milan avec la sœur de Lélio qui la lui accorde, à condition qu’il épousera Flaminia ; & leur querelle de Genes ne sert qu’à les rendre meilleurs amis. […] Dans Plaute, la ressemblance & la fausse porte n’animent que deux ou trois scenes, & ne servent qu’à tromper un misérable esclave, acteur subalterne. Dans ma comédie, elles font la base, les principaux ressorts de la machine entiere, & servent à duper un tuteur, le héros de la piece.
Cela nous est facile, grâce au directeur de la troupe, Flaminio Scala, qui prit soin de rassembler les canevas qui avaient servi à ses acteurs, et les fit imprimer, ce qu’on n’avait pas coutume de faire pour ces sortes d’ouvrages. […] Le théâtre représentait aussi des jardins, des forêts, des cavernes, etc. ; mais la perspective ordinaire, au milieu de laquelle se déroulaient les événements de la comédie, c’était cette piazetta ou ce carrefour, doré de soleil, divisé en coins et recoins mystérieux, qui, avec une plus grande simplicité d’architecture, a servi également à nos premiers poètes comiques. […] Flaminio s’émerveille de la rencontre et jure au capitan qu’il le servira dans son amour.
Nous nous obstinons à ignorer que c’est sous son règne que fut inventé le moi de patriote ; que la tyrannie féodale fut définitivement vaincue ; que la liberté commerciale et industrielle prit son premier et victorieux essor ; que le peuple fut déchargé des impôts du servage ; que la justice cessa d’être une routine ou un abus ; que ceux qui s’engraissaient du suc de la France712 furent brisés, et que des fils de bourgeois et de marchands vinrent remplacer au ministère les ducs et les princes déchus ; nous oublions qu’il souffrit que l’éducation de son petit-fils fût nourrie des plus hardies et même chimériques utopies républicaines ; qu’il servit à sa table, de sa royale main, le valet de chambre qui proclama que la France est un peuple, qui immola les marquis au rire du peuple, cent cinquante ans avant que le peuple les traînât à la guillotine, et enfin qu’il voulut être le parrain du fils de ce fils du peuple. […] L’ignorance et l’inutilité, qui seraient à peine excusables ailleurs, deviennent là de véritables crimes envers la société qu’on doit servir à proportion de ses facultés. […] Ce fut un renfort pour Molière, qui dut être heureux de voir ses idées si nettement développées : il y a même un passage traduit : Ce long amas d’aïeux que vous diffamez tons Sont autant de témoins qui parlent contre vous ; Et tout ce grand éclat de leur gloire ternie Ne sert plus que de jour à votre ignominie. […] Il est curieux de remarquer que cette idée, qui est de Juvénal (Satire VIII, v. 138) : Incipit ipsorum contra testare parentum Nobilitas, claramque facem præferre pudendis, va s’affaiblissant un peu à chaque traduction : servir de jour est plus faible qu’être un flambeau, qui est plus faible que præferre facem.
C’est ce qui résulte de l’anecdote de Tallemant des Réaux qu’on a vue tout à l’heure et qui, bien qu’elle contienne diverses erreurs, sert à constater le bruit que l’aventure fit à Paris. […] Il les avait servis et soutenus dans le commencement à cause de moi ; mais alors, étant devenu amoureux de la Duparc, il songea à se servir lui-même. […] » C’est tout le parterre qui probablement en jugea ainsi, et dont cette exclamation peut servir à rendre l’impression. […] Molière comptait avoir affaire à un autre public et voulait le servir à son gré. […] La troupe de Molière servait d’auxiliaire à ces nobles acteurs.
Elles ne s’appelaient que « ma chère », et ce mot avait fini par servir à les désigner généralement. […] Bientôt après on se rendit dans la salle où était servi un repas digne de l’amphitryon et des conviés. […] La fortune ne le servait pas moins que la faveur. […] Je n’ai pas le dessein de lui nuire ; je veux au contraire le servir. […] Il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles.
Le respect que Louis XIV avait de lui-même s’étendait ordinairement jusqu’à ceux qui avaient l’honneur de l’approcher et de le servir. […] Quoi qu’il en soit, la noblesse satisfaisait en même temps les deux principales choses qui servent de mobile et de but aux actions humaines, la vanité et l’intérêt. […] Je laisse de côté cette question, que Rousseau n’a pas proposée sérieusement ; mais dont la réponse, qui ne peut être douteuse, doit servir de fondement à sa fausse argumentation. […] La magnifique salle des machines, qui avait coûté des sommes considérables, et où le célèbre Vigarani avait déployé toutes les ressources de son génie pour la mécanique, ne servit qu’aux représentations de Psyché, et fut abandonnée jusqu’en 1716, époque où l’on en fit usage pour les ballets dont on amusait la jeunesse de Louis XV. C’est cette même salle qui recueillit l’Opéra après son incendie, en 1763, et qui servit ensuite d’asile à la Comédie-Française, lorsqu’en 1770 elle fut forcée d’abandonner son théâtre du faubourg Saint-Germain.
Je vous fais excuse ; Puisque vous me l’offrez, trouvez bon que j’en use, Que je m’étale aussi ; car je suis sans façon, Mon cher, & cela doit vous servir de leçon. […] Il est sûr qu’elle ne l’aime point ; il veut faire semblant de l’épouser : elle le refusera, & son refus servira de quittance. […] Ses amis lui firent sentir que ce nom avoit trop de rapport avec celui du malheureux Abbé ; il feignit de céder à l’honnêteté pour mieux servir la vengeance & la malignité qui lui firent substituer à la place celui de Trissotin, qui veut dire trois fois sot. […] Alors les Auteurs sont les maîtres d’étudier la terminaison ordinaire des noms de chaque province, & de nommer en conséquence leurs acteurs ; mais un tel soin ne sert pas à grand’chose. […] Il est des noms qui servent à intriguer la piece ; nous en parlerons dans le volume où il sera question des genres.
La seconde lettre, publiée par le Mercure de mai 1738 (p. 826 à 836), sous le titre de Mémoires pour servir à l’histoire du théâtre, et spécialement à la vie des plus célèbres comédiens, se trouve presque entièrement reproduite dans les Variétés historiques, physiques et, recueil attribué au jurisconsulte Antoine-Gaspard Boucher d’Argis, avocat au Parlement (1708-1780). […] Ses souvenirs pouvaient, même à soixante-dix-sept ans, la servir encore pour donner un portrait physique de Molière, et il n’y a rien d’impossible à ce qu’elle soit véritablement l’auteur ou l’inspiratrice de ces lignes célèbres. […] Après avoir blâmé Corneille et Racine d’avoir fait parler avec trop d’esprit, les personnes qu’ils font paroître pénétrées de grandes passions, « Moliere, dit-il, est un auteur pernicieux » qui ne tend qu’à donner du crédit et de l’autorité au crime, en décriant ceux qui s’y oposent, ou en aprenant la maniéré dont les jeunes personnes doivent se servir pour tromper des parens chargez de leur conduite ». […] Un astrologue, dont l’artifice démasqué sert à détromper les Grands d’une foiblesse qui fait peu d’honneur à leurs lumières, dédommage en partie de la singularité peu vraisemblable d’un dénoüement machinal. […] R., après le décès de laquelle il se maria en la province de Brie, où il embrassa la vraie religion, et quelque temps après plaça ledit supliant, son fils aîné, dans les gardes du Roy Louis XIII, père de Sa Majesté, où il porta le mousquet dans la compagnie de M. de la Besne, et depuis servit en qualité d’enseigne dans le régiment de Rambure, et après, la réforme de quelques compagnies de ce régiment lui fit prendre le parti de la comédie, dans laquelle il a servi depuis vingt-cinq ans, comme il fait encore à présent, au divertissement de Sa Majesté.
Li Finti servi. […] 1578 2 Pour toutes les serrures à fermer les loges… 70 » À Sauvage, pour la menuiserie faite à Saint-Germain… 266 8 À Ducreux, pour fourniture de 80 aunes de toile pour boucher les fenêtres des musiciens, comédiens, etc., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous.
C’étaient alors les jeux de paume, qui en servaient. […] Les jeux de paume en servaient alors. […] Ce qui devait la faire à jamais disparaître sert à la rendre immortelle ! […] Vous savez que je ne manque point de cœur et que je sais me servir de mon épée, quand il le faut. […] L’alexandrin ne servait guère alors, en effet, que dans la tragédie.
Molière, fort au courant du droit, comme on sait11, ne l’ignorait pas, et il subsiste un vers qui prouve qu’il y avait pensé, et peut-être s’était servi de ce cas de nullité dans sa première copie ; c’est le vers d’Elmire (acte V, scène v) : Ce procédé détruit la vertu du contrat. […] Dans la liste des accessoires, qui est du temps de Molière12, on voit figurer une batte ; mais dans la pièce actuelle la batte n’a que faire ; Orgon en menace bien Damis, mais la tradition ne veut pas qu’il s’en serve. […] Loyal servit honnêtement le père. […] Je n’ai pas d’autres gages, mon bon monsieur ; je le sers pour l’amour du bon Dieu. […] Il ne cajole point la femme de son hôte… Il n’emploie point surtout pour la séduire le jargon de la dévotion : ce n’est point par habitude qu’il le parle, mais avec dessein et selon qu’il lui est utile et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule… Il ne pense point à s’attirer une donation générale de tous les biens de son ami, s’il s’agit surtout de les enlever à un fils… Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni même intéressé.
Il s’en servit pour révéler une préoccupation de l’esprit, un état de l’âme, un sentiment, une passion ; pour faire éclater un caractère du premier mot et du premier geste. […] Les dominant par la forte éducation qu’il avait, comme tous ses contemporains, puisée chez les grands maîtres de l’antiquité, il put se servir de ce qu’il avait sous la main, en restant toujours supérieur.
Les politiques ont même conçu que la scène pouvait servir à leurs desseins. […] C’est la représentation naïve d’une action plaisante, où le Poète, sous l’apparence d’un arrangement facile et naturel, cache les combinaisons les plus profondes, fait marcher de front d’une manière comique le développement de son sujet et celui de ses caractères mis dans tout leur jour par leur mélange et par leur contraste avec les situations, promenant le spectateur de surprise en surprise, lui donnant beaucoup et lui promettant davantage, faisant servir chaque incident, quelquefois chaque mot, à nouer ou à dénouer, produisant avec un seul moyen plusieurs effets tous préparés et non prévus, jusqu’à ce qu’enfin le dénouement décèle par ses résultats une utilité morale, et laisse voir le Philosophe caché derrière le Poète. […] C’est un or qui a besoin d’alliage pour prendre de la consistance, et servir aux divers usages de la société. […] Avec quelle adresse il les fait servir à le mettre en évidence !
Les deux valets se plaignent de servir des maîtres extravagants. […] Après quelques récriminations de Ricciardo, tout s’arrange à l’amiable. » Quoique Riccoboni nous apprenne que ce dénouement fut trouvé plus piquant et mieux amené que celui de L’Interesse et du Dépit amoureux, il ne faut point, à l’exemple de Cailhava, reprocher à Molière de ne s’en être point servi, puisque ce nouveau dénouement ne fut imaginé que bien longtemps après la mort de Molière. […] Pour en revenir à Sganarelle, ce personnage sert de transition entre les types presque invariables de la commedia dell’arte et les créations plus libres auxquelles Molière ne tardera pas de s’élever. […] La même phrase sert de conclusion aux deux œuvres ; voyez pourtant quel contraste : Et, pour tout dire enfin, jaloux ou non jaloux, Mon roi, sans me gêner, peut me donner à vous, dit Done Elvire, et Dom Garcie s’écrie : Ciel, dans l’excès des biens que cet aveu m’octroie, Rends capable mon cœur de supporter sa joie… !
Que ce partisan effréné du pouvoir absolu, qui veut qu’on bâtisse “deux citadelles à Paris pour contenir le peuple, et qui, avec ses grands airs d’austérité, rivalise avec sa femme, pour servir les plaisirs du roi ! […] » Les commentateurs n’ont pas manqué de s’autoriser de ce mot, dont l’authenticité semble au moins contestable, pour croire que de Saint-Aignan avait réellement pu servir d’original au rôle d’Oronte. […] Il s’ensuit que Montausier n’a pas plutôt pu: servis de type à Alceste que tout autre contemporain, une telle supposition étant incompatible: avec une notion véritable et complète de l’art. […] Je n’ai plus d’yeux pour ses .défauts, et tout ce que j’ai de raison ne sert .qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher 38 » N’est-ce pas tout à fait le langage d’Alceste, cette lutte intérieure, forte, incessante, avouée, entre son cœur et sa raison ?
En second lieu, mon amour-propre me persuada sans peine que puisque l’Académie avoit jugé l’extrait de ma Poétique digne de servir aux progrès de la bonne comédie, le corps même de l’ouvrage pourroit, à plus forte raison, être de quelque utilité. […] Elles peuvent servir aux amateurs de la vraie comédie, aux comédiens, & sur-tout aux jeunes gens qui, brûlant de se signaler un jour sur la scene, s’exercent encore dans l’ombre de leur cabinet. Elles peuvent premiérement servir aux amateurs de la vraie comédie, parceque de l’esprit & le plus grand usage du théâtre ne suffisent pas pour juger des beautés ou des défauts d’une comédie.
En outre, au milieu de l’année 1657, « la Compagnie résolut, dit Voyer d’Argenson, de travailler avec plus d’ardeur que jamais à examiner toutes les lettres des provinces qu’elle avait reçues au sujet des duels et qui pouvaient servir de mémoires (entendons de dossiers judiciaires) pour remédier aux détours par lesquels on éludait la force des déclarations du Roi » contre le duel. […] Tous ces gens-là se servent du nom de Dieu pour faire leurs affaires et tromper le monde. […] On reprit encore une autre ingénieuse idée des commencemens de la Compagnie : créer, « pour servir dans les cures négligées, »des « vicaires ambulans. » On persista, malgré le mauvais succès, à harceler les curés et les évêques pour qu’ils contraignissent les médecins à faire confesser les malades. […] Ce qui est bien autrement digne d’attention, c’est que plusieurs, — la plupart même, — des personnages que les contemporains ont soupçonnés d’avoir pu servir de modèles à Molière, appartenaient à la Compagnie du Saint-Sacrement : tels, entre autres34, ceux que M. […] Agir sur l’homme est le privilège de Dieu. « Ce ne sont pas nos paroles qui versent l’huile dans les lampes de nos frères, qui entretiennent le feu du ciel dans leurs âmes ; c’est l’opération du Saint-Esprit… que nous attirons en priant. » Dans nos actes, sans prétendre leur servir, contentons-nous, — c’est un assez grand bonheur, — de ne leur point nuire.
On excepte le cas où, le premier titre étant le nom du personnage principal, le second sert à qualifier son caractère ou à spécifier l’action dont il est le centre ; mais, dans ce cas même, un seul des deux titres suffirait, l’autre est presque une superfluité. […] Ne connaissait-il pas ces vers si connus de Térence, qui eussent pu servir d’épigraphe pour sa pièce ?
Dom Garcie de Navarre, ou le Prince Jaloux, est dans le même cas : on peut dire à cela que le nom du personnage sert ici à caractériser l’espece de jalousie à laquelle on doit s’attendre, parceque Dom Garcie de Navarre doit être jaloux tout autrement que George Dandin ou Sganarelle. […] La Casa con dos puertas (la Maison à deux portes) des Espagnols ; le Tambour Nocturne de Destouches ; gli Perdigi (les perdrix), par Colalto, Pantalon de la Comédie Italienne ; l’Asinaire de Plaute ; tous ces titres peuvent servir d’exemple : mais les uns sont bons à suivre, les autres sont mauvais.
t’es-tu servi de Térence et d’Aristophane, comme Racine se servait d’Euripide; Corneille, de Guillen de Castro, de Calderon et de Lucam; Boileau, de Juvéïial, de Perse et d’Horace ?
Messer Ipocrito, qui entend la charité à sa façon, sert les amours d’Annetta, une des filles de Liseo, et du jeune Zephiro. […] Tout en ne dédaignant pas les avantages que son intervention peut lui procurer, Ipocrito ne laisse pas de servir efficacement cette famille.
Je suis en très bonne santé, enfermée dans une assez belle maison, un jardin très spacieux, ne voyant que les gens qui me servent, toute ravie, tout extasiée dans la contemplation de ma dernière aventure. […] Il doit y avoir du plaisir à servir un héros et un bienfaiteur.
Cet article est très-maigre à la verité, mais les fautes qui avoient échapé aux Auteurs ont servi de pretexte à Monsieur Bayle de traiter ce sujet à sa maniere. […] La Cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avoit pris dès sa jeunesse pour la Comedie ; ses études n’avoient même servi qu’à l’y entretenir. […] La Du-Parc, pour se mettre bien avec sa nouvelle Hôtesse, lui donna un billet de Comedie ; celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne lui en coûtoit rien pour voir le spectacle. […] Me faire aller à pié, presentement que je suis vieux, & que je vous ai si bien servi pendant si long-temps ! […] Je compare les beautez placées dans ces Piéces de Moliere, à du velours dont on se seroit servi pour faire des siquenilles.
Il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles. […] L’ironie, la malice, le sang-froid railleur de Pascal, Molière s’en servit pour écraser les mêmes hommes. […] On écouta cela gravement, posément, et on se promit bien de s’en servir aux premières tracasseries de la Sorbonne. […] L’art du comédien, cette poésie du second ordre, avait merveilleusement servi la comédie naissante de Molière. […] et penses-tu qu’elle ira se servir de ses oreilles amoureuses à t’écouter ?
Servi par la postérité mieux que ne l’ont jamais été conquérans, inventeurs, rois, législateurs, philosophes, son nom est écrit quelque part dans chaque ville du royaume. […] Il avait déjà le paillasse de bronze de la place des Victoires; le bon Henri IV du Pont-Neuf ; très bon en effet de ne pas se jeter dans la Seine de douleur de se trouver si laid; et le Louis XIII de la Place-Royale dont le cheval évacue un arbre, pour me servir d’une expression qui ne rend pas mon idée.
Le vice, dit-on, et le ridicule y ont été exécutés, et y demeurent exposés comme sur le grand chemin, pour servir d’exemple.
Cependant elle a servi de texte à un biographe moderne de Molière, pour imputer positivement à toutes les précieuses, comme une des habitudes qui leur étaient communes, les plus ridicules exercices. […] Il paraît par ce fait que le mot de précieuse, usité jusqu’en 1656 comme substantif exclusivement, et d’abord entendu diversement par les gens du monde, selon l’estime qu’ils avaient pour les mœurs et le bel esprit, pouvait également servir à l’écrivain satirique pour déprécier, et au bel esprit bienveillant pour louer. […] Il avait pu croire aussi l’autorité de l’exemple si puissante que personne n’y ait échappé, et qu’ainsi toute apparence contraire était hypocrisie, et que le poète comique qui démasquerait cette hypocrisie, servirait les mœurs et la justice. […] On mêlait un travail manuel aux conversations ; on composait des habits sur des mannequins pour servir de règle à la parure, pour créer une mode53. […] Une occupation manuelle est pour les femmes une contenance : elle permet de reposer l’esprit de conversation ; elle dispense de parler quand on n’a rien à dire ; elle donne un moment de réflexion avant de parler ; elle sert de prétexte pour ne point écouter, et autorise une distraction quand on ne vent point répondre.
Chez les Français comme chez les Grecs, la même mesure de vers sert à la tragédie et à la comédie ; c’est une circonstance qui surprend au premier coup d’œil. […] Tous les incidents ne servent qu’à faire passer l’avare par une suite d’inquiétudes toujours croissantes, où se déploie sa triste passion. […] L’intrigue n’a d’autre but que de servir de cadre aux tours de Scapin ; ces tours sont l’essentiel de la comédie ; mais méritent-ils d’y occuper tant de place ? […] Quelques légers incidents y servent à entretenir une faible apparence de mouvement dramatique, mais ils n’ont aucune liaison entre eux. […] Le Grand ne connaissait certes pas le théâtre comique des Grecs ; il a donc entièrement dû à son propre génie (je ne crains pas de me servir de ce mot), l’idée d’un genre alors absolument neuf.
Ainsi, la pièce comique servait d’introduction, de cadre à la pièce pastorale ; et celle-ci, à son tour, était destinée à recevoir ces morceaux de chant et ces entrées de ballet, dont le Roi avait fait choix. […] Ceci n’est point une apologie du tort de Molière : c’est simplement une remarque qui peut servir à en mesurer l’étendue. […] L’indifférence d’un tel homme pour la philosophie et les lettres se changerait certainement en haine, en emportement, s’il avait une femme telle que Philaminte, qui, négligeant son ménage pour cultiver son esprit, fût cause qu’il dînât mal et qu’il fût mal servi. […] Elle est entretenue dans sa chimère par une fausse amie, qui tâche de faire déshériter, à son profit, une nièce trop sincère pour flatter la manie de sa tante ; et une suivante, qui a feint d’épouser les intérêts de cette femme artificieuse, sert véritablement ceux de l’héritière qu’on vent dépouiller. […] L’escrime qui, du temps de Molière, était un art fort pratiqué, avait fourni au discours familier une foule d’expressions figurées dont tout le monde se servait.
De plus, Éphyre, comme les deux autres néréides de la pièce, ne peut être jouée que par une jeune fille ou une jeune femme, car la seule raison d’être du personnage est de servir à un effet plastique. […] Molière prévoit le sort qui l’attend, puisqu’il le fait pressentir lui-même. » Non ; il se sert ici, pour un effet plaisant, d’un simple lieu-commun de comédie, et, par cela même qu’il l’emploie, c’est qu’il n’en redoute pas l’application pour lui-même. […] Je me servis pour cela de toutes les forces de mon esprit ; j’appelai à mon secours tout ce qui pouvoit contribuer à ma consolation ; je la considérai comme une personne de qui tout le mérite est dans l’innocence, et que son infidélité rendoit sans charmes. […] N’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne sert qu’à me faire connaître ma faiblesse sans on pouvoir triompher ? […] Très épris d’Armande, mais n’osant se déclarer directement, il se servit d’une entremetteuse, la Ledoux.
Donc, contentez-vous d’être un homme de l’esprit que vous avez, si vous êtes un des heureux et des privilégiés de ce bas monde, et sachez vous en servir habilement, honnêtement. […] Tel a été l’aide tout-puissant dont s’est servi Molière pour tirer parti d’un pareil héros, plus difficile à remuer que Tartuffe en personne. […] On en a tant abusé chez les Anglais, qu’il s’appelle Lovelace ; on s’en est tant servi parmi nous, qu’il s’est appelé Robert Macaire. […] — Vous savez cependant que je ne manque pas de cœur, et que je sais me servir de mon épée. […] Ce proverbe est un oracle, un oracle qui sert, depuis la quatre-vingt-seizième olympiade.
C’en fut assez ; la scène du fâcheux chasseur fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures ; et, comme Molière n’entendait rien au jargon de la chasse, il pria le comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devait se servir.
Gardons-la précieusement, quitte à nous en corriger quand sera passé le temps de nous en servir. […] Mais, que nous nous ne servions ou non, la chose lui est fort indifférente. […] Les mots dont il s’est servi sont consacrés. […] J’ai eu tort de me servir de ces mots : vieille nourrice ! […] Si Toinette était une autre fille, la scène n’aurait pas le sens commun, car à quoi sert-elle ?
Chapelain par la main : monsieur, lui dis-je, nous approuvions, vous et moi, toutes les sottises qui viennent d’être jouées si finement, et avec tant de bon sens ; mais, croyez-moi, pour me servir de ce que Saint Remi dit à Clovis : Il nous faudra brûler ce que nous avons adoré, et adorer ce que nous avons brûlé.
Tous ces personnages ramassés sur la place publique, la commedia dell’arte les mit en scène et les fit servir au divertissement, non seulement du peuple, mais des cours les plus brillantes et des plus doctes académies. […] Voulant donner la définition de ce qu’on entendait par ce mot, qui, étymologiquement, veut dire liens (lazzi, parole lombarde, au lieu de lacci, parole toscane), Riccoboni se sert de l’exemple suivant : « Dans la pièce d’Arlequin dévaliseur de maisons, Arlequin et Scapin sont valets de Flaminia, qui est une pauvre fille éloignée de ses parents et qui est réduite à la dernière misère.
Riccoboni nous apprend, par exemple, que la Emilia, de Luigi Groto, surnommé l’aveugle d’Adria, cette pièce qui a fourni à Molière plusieurs des caractères et des situations de L’Étourdi, servait fréquemment de canevas aux acteurs de la comédie improvisée19. […] Je me sers de cette expression par respect pour votre âge.
La pièce des Femmes savantes, jouée pour la première fois, en 1672, est une dernière malice de Molière, à double fin : d’abord pour se défendre de la réprobation de quelques mots de son langage et de quelques erreurs de sa morale ; ensuite pour servir les amours du roi et de madame de Montespan, qui blessaient tous les gens de bien et dont la mort récente de madame de Montausier était une éclatante condamnation. […] quel moyen de les faire servir à une même entrée ?
Cette influence est bonne encore, à cause de la saine raison qui règne dans son esprit et dans son œuvre, sans que jamais l’art lui serve de prétexte ou d’excuse pour en violer les lois. […] Fénelon approuvait Molière, et dans le Tartare, il a réservé une place aux tartuffes : « Il y remarqua beaucoup d’impies hypocrites, qui faisant semblant d’aimer la religion, s’en étaient servis comme d’un beau prétexte pour contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules. […] J’ai servi quatorze ans, etc.
La Cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avait pris dès sa jeunesse pour la Comédie : ses études n’avaient même servi qu’à l’y entretenir. […] La Du-Parc pour se mettre bien avec sa nouvelle Hôtesse, lui donna un billet de Comédie : celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne lui coûtait rien pour voir le spectacle. […] Il est vrai qu’il avait peu de confiance en leur savoir ; et il ne se servait d’eux que fort rarement, n’ayant, à ce que l’on dit, jamais été saigné. […] Me faire aller à pied, présentement que je suis vieux, et que je vous ai si bien servi pendant si longtemps ! […] C’était l’homme du monde qui se faisait le plus servir ; il fallait l’habiller comme un Grand Seigneur, et il n’aurait pas arrangé les plis de sa cravate.
[77, p. 118-119] 1705, Grimarest, p. 137-138 Molière était l’homme du monde qui se faisait le plus servir.