Nul, en effet, Messieurs, n’a mieux connu que Molière nos préjugés, nos défauts, nos passions; nul ne les a traduits sur une scène plus vivante. […] Magnin, ne présentant de monuments réels et connus qu’à partir du XIVe siècle? […] Nous ne parlons pas, bien entendu, de la Cantilène de Sainte-Eulalie, qui, après le serment de Strasbourg, est le premier monument connu de la langue française. […] La plupart étaient de bons bourgeois, exerçant d’honorables professions et bien connus dans leur paroisse. […] Vous en connaissez le sujet, que, pour clore notre séance, je vous rappellerai en peu de mots.
La réfutation n’est pas absolument convaincante ; mais si ce n’est pas de l’abbé Dubuisson que Molière a voulu parler, il faut renoncer à connaître le personnage. […] Enfin, Dorante, ingénieux défenseur de la cour contre un pédant qui l’outrage sans la connaître, reparaît à nos yeux sous le nom de Clitandre. […] À cette époque, on ne connaissait pas la méthode de combattre la bête fauve à coups de fusil comme une bécassine : on l’attaquait corps à corps ; il y avait un peu plus de mérite et de courage. […] (Il répond :) Connaissez-vous César de lui parler ainsi ? […] Peu exacts, ils ne le sont que relativement à la comédie, qui diffère du ballet en quelques points, et ils nous font connaître ces différences.
L’auteur connaissait par expérience la passion du jeu et la vie qu’elle fait mener ; aussi sa pièce est-elle un tableau d’après nature, peint avec force, quoique sans exagération. […] Du reste, ses motifs sont si uniformes, que lorsqu’on a lu une de ses pièces avec attention, on peut dire qu’on les connaît toutes. […] La différence essentielle qui l’en distingue, c’est que le poète s’y passe du compositeur de musique, et qu’il se contente de choisir des airs connus et déjà devenus populaires. […] Les esprits vifs et enjoués qui se vouent maintenant à ce genre sont peu connus hors de Paris, et ne s’en mettent guère en peine. […] Toutefois, la tragédie bourgeoise dirigée vers l’instruction morale, et précisément telle que la voulait Diderot, était déjà connue en Angleterre.
Au défaut d’écrits ou de paroles attribués à la marquise de Rambouillet, j’ai fait des recherches pour connaître l’objet le plus ordinaire de ses conversations intimes. […] Trois longues lettres de cet écrivain qui lui sont adressées, comme suite des conversations ou entretiens qui ont eu lieu entre elle et lui, la font mieux connaître que tout ce qui aurait pu être écrit sur son compte. […] L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. […] Il croit que ce mot, chez les Romains, s’entendait principalement de la science de la conversation et du don de plaire en bonne compagnie ; que les Grecs ont abusé de cette connaissance, et que les seuls Romains, même en Italie, en ont connu le vrai et le légitime usage. […] Il n’y a plus de doute que dans leur plus familier entretien, il n’y eut des grâces négligées et des ornements sans art que les docteurs ne connaissent point, qui sont au-dessus de l’art et des préceptes.
Le connoissez-vous aussi ? […] Vraiment, si je le connois ! […] S’il ne tient qu’à cela, répondit le perfide Ordogno, vous m’allez connoître à la premiere chose que je dirai. […] A ce mot de régaler, Mendoce, qui avoit une faim cruelle, & qui par conséquent fut touché par son endroit sensible, ne douta point que l’autre ne le connût le mieux du monde.
D’Argenson ajoute que, de cette destruction, « on ne connaîtra le secret que dans l’éternité. »Il semble cependant qu’on puisse dès à présent l’entrevoir. […] Toutefois, ni les correspondances, ni les mémoires du temps, présentement connus, ne nous révèlent de protestations expresses. […] « Les plus intelligens de la Compagnie, dit-il expressément, résolurent de travailler à la condamnation de la doctrine janséniste, » parce que, ajoute-t-il, « ils en connaissaient à fond les dangereuses suites. […] Singlin qui l’atteste : « Vous connaissez aussi bien que moi M. d’Andilly, écrit-il, — sa candeur, son innocence, son intégrité… S’il y a quelqu’un qui pût demeurer innocemment dans le monde, c’était lui, sûrement. […] On connaît le passage de Bossuet dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie, ch.
Et que vous ne me connoissez pas encore ? […] Ma valeur est connue ; Je ne me bats jamais qu’aussi-tôt je ne tue : De cent jolis combats je me suis démêlé : J’ai la botte trompeuse, & le jeu très brouillé. […] Parbleu, coquins, je vous apprendrai à laisser Monsieur Dimanche dans une anti-chambre, & je vous ferai connoître les gens ! […] Le croquis informe de Regnard ne seroit passable qu’autant qu’on ne connoîtroit pas le morceau sublime qu’il a copié. […] On a sans doute remarqué que j’ai souvent affecté de comparer Regnard à Moliere, & de faire connoître combien il lui est inférieur en tout.
Avant de parler des ruelles et des alcôves établies par les coteries, nous chercherons à connaître les cercles de la bonne compagnie qui existèrent entre 1560 et 1660 ; mais auparavant disons encore quelque chose de l’ombre qui resta de la société de Rambouillet, après sa dispersion. […] Nous connaissons très bien ce comte de Grignan par les lettres de madame de Sévigné à sa fille. […] On pourrait assurer, sans les connaître, que ce sont les plus curieuses, les plus piquantes, les plus variées, les plus charmantes. […] Je connais des princes du sang38, des princes étrangers39, de grands seigneurs façon de prince, de grands capitaines40, des gentilshommes, des ministres d’état41, des magistrats et des philosophes qui fileraient pour vous, si vous les laissiez faire. » Quelles devaient être les lettres de madame de Sévigné au surintendant Fouquet, lorsqu’en 1654, il se mit en tête de la séduire ! […] « Madame d’Albret, dit-elle, eut le secret de s’attacher madame Scarron, que le maréchal avait connue chez son mari. » La maréchale d’Albret était une excellente personne de peu d’esprit, très dévote ; mais sa bonté jointe aux dignités du maréchal, à sa passion pour le bel esprit, au grand état de sa maison, y attirait la meilleure compagnie.
Qu’une telle action est bien digne de toi, Et que tu connais mal le cœur d’un si grand roi ! […] Certes, c’est bien affaire à Molière de parler de la dévotion avec laquelle il a si peu de commerce, et qu’il n’a jamais connue ni par pratique ni par théorie ! […] Veut-on connaître le secret de tant de haines, il va lui-même nous l’apprendre. […] Les observateurs qui aiment à comparer les époques ne liront pas sans profit, et peut-être les nouveaux tartufes ne me sauront pas eux-mêmes mauvais gré de leur avoir fait connaître ce petit chef-d’œuvre. […] C’est donc pour les bibliographes et pour les moralistes une précieuse découverte ; et j’ai cru ne pouvoir trop faire connaître une pièce extrêmement importante qui jusqu’à ce jour n’avait paru dans aucune édition.
Nous avons assez parlé des caracteres composés pour connoître que celui-ci est du nombre. […] Elles sont abonnées, ou elles ont une loge à l’année ; & parcequ’elles ont vu épuiser deux ou trois fois le répertoire borné que se sont fait les comédiens, elles pensent connoître tous les théâtres possibles. […] Oui, je connois sa défiance... […] la connoissez-vous bien ? […] Si j’exhorte les Auteurs à connoître toutes les pieces de nos différents comiques avant que de traiter un sujet, c’est que j’ai éprouvé les dangers & les désagréments qu’on risque à ne pas le faire.
Je ne vous connois point, Monsieur. […] Il faut se faire connoître... […] Oui, je connois depuis long-temps votre famille. […] Il a d’abord connu son mal. […] Il a connu que je suis son pere.
La plus vieille de nos formes dramatiques modernes est connue sous le nom de Mystère. […] Au contraire je connais de petites coquines de choses très rusées et très effrontées qui se font mettre au violon tout exprès, par protection du gouvernement, pour que vous ayez l’espoir d’y trouver des horreurs. Voilà des petites choses qui connaissent leur monde ! […] Connaissez-vous la grosse cousine de campagne qui crie quand Je bouchon saute et qui tend son verre tout de même ? […] Moi, je connais Sancho, Sancho qui croit que la Thèse est arrivée.
Si l’ouvrage peint l’homme de toutes les nations, on le traduit dans toutes les langues ; il franchit ainsi les bornes du royaume & porte le nom de l’Auteur avec lui : s’il ne peint qu’un François, un Italien, un Espagnol, il sera seulement connu en France, en Italie, en Espagne, & le nom de l’Auteur ne s’étendra pas plus loin, à moins qu’il ne doive cet honneur à quelque autre piece. […] Nos peres sur ce point étoient gens bien sensés, Qui disoient qu’une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connoître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse. […] Mais un fat peint à Paris, ne ressemblera pas du tout à un fat de Londres ; cependant la fatuité, quoique plus rare chez certains peuples que parmi nous, est connue de toutes les nations policées.
N’est-il pas vrai que les médecins, au temps de Molière, ne connaissaient guère l’organisme humain ? […] Je ne vois partout que blancs d’œufs, lait virginal et mille autres brimborions que je ne connais point. […] Je ne connais point, pour ma part, « d’exécution » plus cruelle et plus impitoyable que celle du sonnet d’Oronte par Alceste. […] Elle ne connaît plus la joie de vivre. […] Ils entourent le personnage vicieux ou ridicule que Molière les charge de conseiller ou de juger ; ils le connaissent à merveille, depuis longtemps.
Poquelin entra dans une de ces sociétés, qui fut connue sous le nom de l’Illustre Théâtre. […] Ce langage qui avait un air d’intelligence, étonna fort Mlle Molière*, qui ne connaissait pas le Président. […] On sera peut-être curieux de voir ici l’extrait de deux de ces Farces que Molière connaissait sûrement. […] Les vrais dévots étaient même alarmés, quoique l’ouvrage ne fût guère connu ni des uns ni des autres. […] En -39, Virgile*, qu’il connut sans doute dans les cercles épicuriens, le présenta à Mécène.
Orphise arrive au lieu indiqué ; des importuns l’excedent au point que, pour cacher son intrigue, elle est forcée de se retirer sans parler à celui qu’elle aime, & en feignant même de ne pas le connoître. […] Je vais faire une visite à un homme que vous ne connoissez pas : il demeure fort loin d’ici, au-delà du Tibre, près des jardins de César. — Moi, je n’ai rien à faire, & je marche bien : je vais avec vous. | Je baisse l’oreille à-peu-près comme un âne qui se sent trop chargé. Il recommence à jaser. — Si je me connois un peu, un ami tel que moi vous serviroit au moins autant que Varius ou Viscus. […] O toi, qui te connois aux cas de conscience, Juge si j’ai raison de penser être absous. […] Au visage sur l’heure un rouge m’est monté, Que l’on me vît connu d’un pareil éventé.
Aussi les anciens ne l’ont-ils pas connue. […] Mais en homme qui connaît le monde et les femmes, il les a mises aussi quelquefois dans un beau jour. […] Il a connu les hommes et il les a peints ; mais jamais il ne les a calomniés. […] Vous connaissez L’Honneur et l’Argent de M. […] Richard, un banquier qu’elle ne connaît pas.
Peut-être Monsieur ne le connaît-il pas ? […] je le connais parfaitement bien, je vous jure ; je l’ai joué très souvent dans ma maison de campagne, où milady donnait des spectacles magnifiques et très chers. […] Monsieur, on ne le connaît pas.
Le jeune Moliere apprit un peu à lire & à écrire, & du reste il ne connut jusqu’à quatorze ans que la boutique de son pere, & l’état qu’il exerçoit. […] Cette liaison lui donna lieu dès-lors de connoître le célébre philosophe Gassendi qui lui apprit la philosophie ; de même qu’à ses deux compagnons, & sous lequel il continua de s’instruire lorsqu’il fut sorti du collége. […] Il est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la nature, qui la distinguent & qui la font connoître.
Rien de plus singulier que les burlesques rivalités auxquelles on est exposé sur le Parnasse, surtout lorsqu’on travaille d’après un fonds connu. […] Margiste, cette Margiste que vous allez connoître, avoit élevé mon enfance ; j’étois soumise à ses conseils comme aux ordres de ma mere. […] Je connus la douleur, & mes larmes coulerent pour l’amitié.
Une lettre de madame de Maintenon à madame de Saint-Géran, sans date, mais probablement du mois d’avril ou de mai 1671, fait connaître un incident survenu dans les amours du roi et de madame de Montespan. […] Le respect du roi très chrétien pour la religion et le soin de sa gloire que Bossuet avait réveillés, s’accroissaient à mesure que l’ardeur de l’amant satisfait diminuait ; et ce qu’écrit à ce sujet madame Scarron à madame de Saint-Géran, indique qu’elle connaissait le point par où le crédit de son ennemie était attaquable et peut-être le cœur du roi accessible. […] Ce fut madame de Montespan qui la fit préférer à madame de Créqui, présentée par Lauzun ; mais ce fut madame de Scarron qui pressa madame de Montespan de solliciter pour l’amie commune chez qui elles s’étaient connues et liées l’une à l’autre.
Il s’est appliqué particulièrement à connaître le génie des grands, et de ce qu’on appelle le beau monde, au lieu que les autres se sont souvent bornés à celle du peuple. […] Ce même père prétend que Molière est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la Nature qui la distinguent et qui la font connaître. […] Rapin nous fait connaître qu’il est aussi dans le même sentiment, et il est allé même encore plus loin que ces deux critiques, lorsqu’il dit, qu’à son sens c’est le plus achevé et le plus singulier de tous les Ouvrages comiques qui aient jamais paru sur le théâtre9. […] On voit bien par la manière dont il a confondu les choses, qu’il était franc novice dans la dévotion dont il ne connaissait peut-être que le nom, et qu’il avait entrepris au-dessus de ses forces.
Je le soupçonne fort, révérence parler, de ne connaître pas d’autre « langue provençale, ancienne ou moderne, » que celle de Mirèio, et encore ! […] Fritsche connaissait le provençal, « ancien ou moderne », autrement que par ouï-dire, il ne se serait pas exposé à ce qu’on lui apprenne que la série des mots à « préfix S » n’occupe pas moins de plusieurs colonnes dans le supplément du Lexique roman de Raynouard, et que ces mots ne sont pas tous là, comme on peut s’en convaincre en ouvrant les Dictionnaires destinés à compléter ce Lexique. […] Mistral a bien voulu reconnaître et chaleureusement féliciter en moi « un fils de race, un vrai méridional », et cela à propos de notre langue6, que j’ai la prétention de connaître et de parler un peu, par vieille, très vieille tradition de famille. […] Le hasard seul a-t-il associé ainsi par la mort cet inconnu à de personnages qui vécurent dans l’intimité de Molière, et le défunt n’avait-il jamais approché, connu, aimé, applaudi, fêté, comme eux et peut-être avec eux, ce même Molière, si populaire alors dans le Bas-Languedoc ?
« Peut-être Mascarille exagère-t-il un peu quand il tient ces discours à Lélie, déguisé en Arménien pour abuser Trufaldin par un stratagème analogue à celui du Parasite ; cependant les deux exemples connus de saint Vincent de Paul et de Regnard suffiront ici pour établir que les sujets de Louis XIII et de Louis XIV ne devaient pas juger l’intrigue de la comédie de Tristan et certains dénouements de Molière aussi dépourvus de vraisemblance qu’ils nous le paraissent aujourd’hui. » M. […] Manille a dit cent fois qu’elle verrait paraître Son fils devant ses yeux sans le pouvoir connaître. […] * * * Est-il vraisemblable que Molière ait connu le Parasite ? […] Si la comparaison que nous avons établie entre le Parasite et l’Étourdi paraissait suffisamment justifiée, non seulement on connaîtrait une source nouvelle de Molière, mais la date de sa première comédie serait désormais à l’abri de toute discussion.
Clotalde, je suis homme ; en cette qualité Je mérite de te connoître. […] M. de Voltaire en nomme trois : l’Ambitieux de Destouches ; Laure tirée d’une comédie espagnole, intitulée Laura perseguida, Laure persécutée ; & Don Sanche d’Aragon, dont le sujet appartient aussi aux Espagnols ; ils l’ont traité dans une piece connue sous ce titre, el Palatio confuso. […] Cependant le jeune Prince Don Sanche, qui se croyoit fils d’un pêcheur, dès qu’il eut atteint seize ans, se dérobe de ses parents, & se jette dans les armées du Roi de Castille, qui avoit de grandes guerres contre les Maures ; & de peur d’être connu pour ce qu’il pensoit être, il quitta le nom de Sanche qu’on lui avoit donné, & prit celui de Carlos. […] Se pare qui voudra du nom de ses aïeux ; Moi, je ne veux porter que moi-même en tous lieux : Je ne veux rien devoir à ceux qui m’ont fait naître, Et suis assez connu sans les faire connoître. […] S’il a tant de valeur que vous-même le dites, Il sait quelle est la vôtre & connoît vos mérites, Et jugera de vous avec plus de raison Que moi qui n’en connois que la race & le nom.
Je connois là-dessus sa sotte vanité. […] Ne me connoissez-vous pas ? […] Tiens, mon enfant, j’ai connu des femmes sans nombre ; jamais aucune, quoi que j’aie fait, n’a pu se résoudre à m’être infidelle. […] Je le connois ; c’est une véritable encyclopédie, id est, l’abrégé de toutes les sciences. […] de grace, Monsieur, faites-le-moi connoître.
De nos jours, Molière est connu et bien connu de tous ceux qui, en Hollande, s’occupent de littérature française et s’intéressent au théâtre. […] Il en connaît sur le bout du doigt toutes les ruines. […] Ce morceau peu connu (et qui donc lit La Comtesse d’Escarbagnas ?) […] Peut-être a-t-il été un des premiers à la connaître. […] L’itinéraire de la troupe, après la levée de cette session et en attendant la suivante, n’est pas connu.
Molière était déjà chef de troupe lorsqu’il se fit connaître comme auteur. […] La ressemblance est frappante : chacun connaît quelque Onuphre. […] Le comique humain est le seul que Molière ait connu. […] Molière aussi l’a connu. […] Il connaît le prix de la justice.
Je la connais mieux, et voilà tout. […] A cet âge, on connaît les hommes ; mais on ne fait que commencer de les connaître. […] On ne me connaît pas ! […] Il connaît les hommes. » Et Molière s’est trompé. […] que vous la connaissez mal !
Je sais qu’il connaissait parfaitement les anciens comiques ; mais enfin il a pris à notre théâtre ses premières idées. […] À la vérité, il a excellé dans ses portraits et je trouve ses comédies si pleines de sens, qu’on devrait les lire comme des instructions aux jeunes gens, pour leur faire connaître le monde tel qu’il est… » Il ne faut accueillir toutes ces assertions qu’avec beaucoup de réserve. […] Il est vraisemblable, avons-nous dit, qu’un canevas italien, intitulé Il Ritratto (le Portrait), très différent de celui des Gelosi qui porte le même titre, fut utile à Molière pour la composition du Cocu imaginaire, mais il est impossible de déterminer dans quelle mesure, le canevas primitif ne nous étant pas connu, et les Italiens ayant, à coup sûr, profité de ce qu’il y avait à leur convenance dans la pièce française. […] Étant allé un jour chez un fameux médecin pour le consulter sur la maladie noire dont il était attaqué, celui-ci, qui ne le connaissait pas, lui dit qu’il n’y avait d’autre remède pour lui que d’aller souvent rire aux bouffonneries d’Arlequin.
C’est un plaisir que de l’entendre raisonner sur les horribles agitations d’un certain pays qu’elle connaît bien… (la cour)… c’est une plaisante chose que de l’entendre causer sur tout cela… Nous parlons très souvent de vous. […] Mais le ridicule d’étaler de la science ne pouvait être assez général pour être connu du public, pour le blesser et lui causer du plaisir sur la scène. […] Madame de Sévigné, qui connaissait Cottin et ne le méprisait pas, ne se serait pas réjouie d’entendre la lecture du rôle de Trissotin par Molière, si c’eut été Cottin que ce rôle représentât. […] Nommant des personnes de la cour et de la ville à qui je n’ai jamais parlé, que je ne connais point, peuvent-elles partir de moi ?
L’impulsion est donnée, les monuments se multiplient, le pays veut se connaître, et grâce à cet élan généreux, toutes les gloires vont grandir en devenant populaires. […] Il a passé de ville en ville, il ira de bocage en bocage, et le vieux tilleul qui verse son ombre sur l’église champêtre, ne sera plus le seul monument du hameau, lorsque ce hameau aura connu un bienfaiteur, ou qu’il aura vu naître un grand homme. […] Pour le comprendre tout entier, il ne suffit pas de connaître ses ouvrages, il faut connaître sa vie. […] Mais bientôt un désir inconnu le pénètre : Tout ce que l’homme apprend, il voudrait le connaître, Il doute de lui-même et brûle de savoir Comment d’autres ont vu ce qu’il croit entrevoir. […] 6° Ces travaux ne seront pas soumis à l’adjudication ; il en sera traité avec des entrepreneurs connus.
Pour que les pieces de ce genre soient bonnes, il faut que l’événement sur lequel l’Auteur veut bâtir son intrigue soit premiérement très naturel, très vraisemblable ; qu’il soit ensuite connu par un très petit nombre d’acteurs ; & qu’un mot, en dévoilant tout le mystere, puisse amener un dénouement prompt & facile. […] Le spectateur doit connoître les unes aussi bien que les autres. […] La cruelle langueur dont j’ai pensé mourir, Qu’aucun art ne pouvoit connoître ni guérir, L’amour en étoit seul l’origine secrete ; Et de lui dépendoit ma guérison parfaite.
Il faut tant de choses pour la rendre bonne, que nous n’en avons qu’un petit nombre sur notre scene, même sur tous les théâtres connus. […] Je connois ce qui nous a fait mépriser. […] Je vois ce qu’il faut être pour en être bien reçu, & si vous m’en croyez, nous leur jouerons tout deux une piece qui leur fera voir leur sottise, & pourra leur apprendre à connoître un peu mieux leur monde. […] Il voit avec plaisir Mascarille dans les Précieuses ridicules, parceque son maître a fait naître l’envie de le connoître. […] Avant qu’aimer, dit-on, Il faut connoître à fond ; car l’amour est bien traître.
Parvenu à connaître toutes les ressources de son art, Molière conçut quel pouvait en être le chef-d’œuvre. […] Enfin son pinceau a si bien réuni la force et la fidélité, que, s’il existait un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’homme de la société, la lecture réfléchie de ce Poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de morale et du commerce de ses semblables. […] Ce génie si élevé était accompagné d’une raison toujours sûre, calme et sans enthousiasme, jugeant sans passion les hommes et les choses ; c’est par elle qu’il avait deviné Racine, Baron, apprécié La Fontaine, et connu sa propre place. […] Mais sa philosophie, ni l’ascendant de son esprit sur ses passions, ne purent empêcher l’homme qui a le plus fait rire la France, de succomber à la mélancolie : destinée qui lui fut commune avec plusieurs Poètes comiques ; soit que la mélancolie accompagne naturellement le génie de la réflexion, soit que l’observateur trop attentif du cœur humain, en soit puni par le malheur de le connaître. […] Homme de Lettres, il connut le monde et la Cour ; ornement de son siècle, il fut protégé ; Philosophe, il fut Comédien.
La prudence de Virginia le rassure ; elle joue très bien son rôle : le jour elle fait semblant de ne point le connaître ; la nuit elle use de toute sorte de précautions pour le faire entrer chez elle, et, pour qu’on ne les découvre point, n’allume point de lumière. […] Scène de concetti, où Lelio peint son amour à Fabio en feignant de connaître une dame qui l’aime tendrement. […] Pandolfo, qui connaît les habits de sa fille, est convaincu que c’est Virginia elle-même ; il appelle son fils, pour lui faire partager sa colère. […] On ne connaît pas d’autre témoignage de cette particularité remarquable, et celui de Villiers n’a point, sans doute, une autorité indiscutable ; mais il ne laisse pas d’être très formel. […] Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne.
Les comédiens invoquent au besoin leurs études spéciales : ils connaissent Molière mieux que personne, ils vivent avec lui dans un commerce familier, dans une intimité quotidienne. […] Je n’ai pas à rappeler les mésaventures conjugales du poète : elles sont connues de tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des lettres. […] Pour une tâche aussi délicate, ce n’est pas trop demander J’ai connu de vieux comédiens, intelligents d’ailleurs, souvent applaudis à bon droit, qui n’entendaient pas de cette oreille. […] On n’aurait pas à redouter le danger de l’imitation, car il n’y a pas de procédés connus pour jeter une idée nouvelle dans le moule du Misanthrope ou de Cinna. […] Pour penser, pour écrire comme les maîtres, il faut interroger, comme eux, l’histoire, la philosophie, la société, et l’intelligence enrichie par cette triple étude connaît trop bien ses forces pour abdiquer sa liberté.
Vous l’accusez d’inconstance, vous ne le connaissez pas. […] Il faut avoir vécu avec cet homme pour le connaître. […] Tartuffe a toujours un but connu, un intérêt appréciable. […] Le veut des montagnes n’a pas soufflé sur lui, l’origine de l’homme ne l’a pas inquiété, il n’a pas connu nos titres de noblesse. […] L’innocence même le connaît par je ne sais quel reflet sympathique ; une solidarité merveilleuse, en l’unissant aux coupables, lui permet des larmes dont, sans le repentir, elle serait privée.
Enfin la beauté des costumes, la perfection des décors et des feintes ou machines, la musique employée dans les intermèdes et parfois dans les pièces, tout cela faisait connaître à la France un art savant et raffiné qu’elle devait être encore longtemps à atteindre elle-même. […] On connaît assez bien, grâce à nos matamores français, le genre de plaisanteries propres à ce rôle du capitan. […] Arlecchino, de même, ressemble beaucoup au type populaire que l’on connaît, au moins pour la balourdise éveillée et malicieuse de son caractère. […] Elle était doublée par Ricciolina (Maria Antonazzoni) et par Olivetta, dont le nom réel n’est pas connu. […] Callot l’a dessiné en face d’un autre mime plus célèbre encore, Pietro Maria Cecchini, connu sous le nom de Gian-Fritello ou Fritellino, qui eut un succès extraordinaire à la cour de Mathias, empereur d’Allemagne, et qui fut anobli par cet empereur.
Pour avoir une idée juste de madame de Maintenon, j’ai commencé par mettre en oubli tout ce que j’avais lu ou entendu sur son compte, les histoires de La Beaumelle, de Laus de Boissy, de madame de Genlis, de madame Suard, d’Auger, de Voltaire même, et jusqu’à la biographie écrite par le biographe le plus exact que je connaisse, M. […] D’Aubigné était d’ancienne noblesse et connu pour tel76. […] Sa femme en attira une meilleure encore, se fit aimer et admirer par des personnes du premier rang, qui l’attirèrent dans leur maison, notamment le maréchal d’Albret ; il était devenu amoureux d’elle n’étant encore que comte de Miossens ; il la fit connaître à la maréchale, dont elle gagna la confiance et la tendre estime. […] Ce fut dans cette situation qu’elle connut par expérience ce que vaut la considération. […] Elle alla faire ses adieux à madame de Montespan, qu’elle avait connue chez la maréchale d’Albret, parente de la marquise.
Plus de soixante signatures de Molière sont connues. […] La signature est « de Molière » ; on ne connaît point d’autre pièce signée ainsi, sans les initiales J-B. […] Il leur jouait de ces scènes de lazzi à l’italienne qu’il a si bien connues et qui ont tant fourni à son théâtre. […] Voilà bien des noms que nous ne connaissions pas encore. […] Je le connais pécore.
Je vais faire connoître le genre pastoral, son enfance & ses progrès. […] Sedaine, si avantageusement connu par le Philosophe sans le savoir, & par plusieurs Opéra comiques, mit l’année derniere sur le théâtre de la Comédie Italienne, la fameuse églogue de Fontenelle 23, intitulée Thémire. […] Je me suis étudié à suivre le genre gracieux dans ses différents âges, parcequ’il est le moins connu. […] Je ne le rapporterai pas, mais j’essaierai de peindre ce Philosophe singulier par des anecdotes qui, en amusant le lecteur, feront bien mieux connoître le cœur, l’esprit, les sentiments du héros.
Alceste et Célimène Racine, Boileau, Labruyère, nous font connaître le siècle de Louis XIV, parce qu’ils écrivirent constamment sous l’influence, on pourrait dire sous la dictée de leur entourage ; pour Molière, il nous peint aussi son époque, mais c’est un autre genre d’étude qu’il faut faire avec lui. […] —Les jours heureux que Molière passa avec la jeune Armande, ne furent pas de longue durée, la représentation de la Princesse d’Elide fit connaître la jolie actrice : Guiche et Lauzun daignèrent la remarquer. — Le mariage de Molière est de 1662, et l’anecdote suivante, que nous rapportons d’après un contemporain, peut être placée en 1665. […] Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la mode, résista autant qu’il put; mais, comme il était alors dans une de ces plénitudes de cœur si connues par les gens qui ont aimé, il céda à l’envie de se soulager, et avoua de bonne foi à son ami, que la manière dont il était obligé d’en user avec sa femme était la cause de l’accablement où il le trouvait. […] Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion ; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable : n’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?
L’inconnu arrive, se fait connoître à Elise pour Dona Ignès. […] Le Lecteur sera certainement bien aise de voir une partie de cette scene rare dans son espece, & qui lui fera connoître le génie des nations qui l’ont imaginée ou adoptée. […] Bélise se fait connoître, prie Florente de dire à Don Pedre qu’un inconnu le demande, & d’écarter les flambeaux : elle ordonne ensuite à Thérese de sortir, & de ne rentrer qu’au moment où elle l’appellera. […] Le Prince est surpris de ne pas connoître la voix de la personne qui lui parle. […] Il Principe geloso est si rare, qu’il n’est connu d’aucun de nos acteurs italiens.
Pour saisir, pour exprimer le ridicule, il faut avoir connu par soi-même le mensonge des promesses, et Molière possédait cette science que les livres n’ont jamais enseignée. […] La donnée une fois admise, et le spectateur l’accepte volontiers dès qu’il connaît les noms des personnages, l’action n’étonne pas, tant il y a de naturel dans le développement des caractères. […] Je ne connais guère que La Fontaine dont la manière rappelle parfois le style d’Amphitryon, Cependant, pour dire toute la vérité, je dois avouer que le fabuliste parle une langue plus châtiée que Sosie.
Il seroit trop long de les rapporter en entier ; n’en donnons donc que l’extrait, de façon cependant à faire connoître tout leur piquant. […] Le précis seul de ces scenes suffit pour en faire connoître la beauté, la force, la variété du comique. […] Celle, par exemple, où Marinette & Gros René parodient le dépit & le raccommodement de leurs maîtres ; celle où le pédant, entraîné par la fureur de babiller, parle un quart d’heure tout seul pour déclamer contre le sort qui ne lui permet pas d’ouvrir la bouche, de desserrer les dents ; celle où Valere, cherchant à découvrir si Mascarille a révélé ses secrets à son pere, lui dit qu’il voudroit connoître l’honnête homme qui lui a rendu ce service, pour l’en récompenser ; celle encore où les vieillards, instruits du véritable sexe d’Ascagne, disent à Valere qu’il ne connoît pas la valeur d’un pareil adversaire, & feignent de trembler pour lui dans le combat singulier qu’ils doivent faire ensemble pour vuider leurs différends ; plusieurs autres enfin qu’il seroit trop long de rapporter. […] Faisons jaser les femmes-de-chambre, les Chirurgiens, les Médecins, les... toutes les personnes enfin qui, par état, sont à portée de connoître l’intérieur des maisons, & les secrets soigneusement cachés au reste des hommes.
La Comtesse paroît, Cidalise la met à sa place : le Marquis croyant toujours parler, à cette derniere, persifle impitoyablement la Comtesse, qui est furieuse, & se fait connoître. […] Vous verrez premiérement ma belle-mere Madame Abraham : vous connoissez tous, pour votre malheur, cette vieille folle37. […] Je ne les connois point, & je n’ai que faire de tous ces gens-là. […] Cet acte est tout-à-fait semblable à celui de la piece françoise, avec la différence qu’il n’y a point d’enfant ; que les scenes de Jarvis & de Stukéli se passent dans une salle de jeu où Béverley déplore son malheur auprès d’une table couverte de dés & de cornets ; que Stukéli exhorte encore Bates à se tenir prêt pour ruiner Béverley, & que Leuson, voulant prouver à son ami la fausseté de Stukéli, lui dit : « J’ai connu ce Stukéli au College. […] Jusques-à tenez-vous sur vos gardes : je le connois, ainsi je vous conseille de le fuir ».
M. de Beausset établît aussi que dans la rupture de 1670 madame de Montespan reçut ordre de quitter la cour et fut envoyée à Paris 105 ; en quoi il diffère de La Beaumelle qui, dans les Mémoires de Maintenon 106, a fait une longue narration des circonstances de la séparation : ce fut, selon lui, madame de Montespan qui en prit la première résolution, qui s’éloigna de Paris avec un courage héroïque qu’affermissaient les exhortations de madame de Maintenon ; et le roi, informé de ce départ inattendu, fait appeler celle-ci pour en connaître les moindres circonstances et en approfondir les motifs, et madame de Maintenon emploie toute son éloquence pour combattre la douleur du roi et ramener à une sainte résignation. […] La seule différence, c’est qu’on joue dans ces grands appartements que vous connaissez. »(Cette différence était fort grande pour les relations d’intimité.) […] Ma conscience est au même état où vous l’avez toujours connue, etc. » Madame de Sévigné écrit à sa fille, le 3 novembre : « M. […] Il cite un manuscrit de Ledieu, qui n’est je crois, pas connu de beaucoup de personnes. […] Vous connaissez la manière de Le Nôtre.
Alceste tout entier m’est connu par cette seule boutade. […] Voilà, dans cette seule scène, tous les personnages connus et le sujet de l’action même indiqué. […] Ils se trompent encore en ce point ; car les véritables hommes de lettres les connaissent, quoiqu’ils ne s’en vantent pas ; et c’est parce qu’ils les connaissent qu’ils les méprisent. […] Molière ne connut la mère qu’en 1645 environ. […] Elle connaissait une fille, nommée La Tourelle, qui ressemblait beaucoup à madame Molière.
Mais les véritables continuateurs de son œuvre furent les savants qui enfermèrent leur pensée dans le cercle des objets que l’expérience peut atteindre, et qui agrandirent ce cercle, considérant la philosophie non comme ne vue anticipée des choses que nous ne connaissons pas, mais comme une vue d’ensemble sur toutes celles que nous connaissons. […] D’abord, le vulgaire en aucun pays ne se connaît en beaux vers, et partout il aime passionnément les spectacles. […] Je connais pourtant quelqu’un qui raisonne ainsi, et je suis sûr que son raisonnement paraîtra plausible à plusieurs : « Que reprochez-vous à l’éloquence du gouverneur d’Hippolyte ? […] donnant en particulier ce conseil remarquable : « Si vous voulez connaître la comédie anglaise, il n’y a d’autre moyen pour cela que d’aller à Londres, d’y rester trois ans, d’apprendre bien l’anglais et de voir la comédie tous les jours ; la bonne comédie est la peinture parlante des ridicules d’une nation ; et, si vous ne connaissez pas la nation à fond, vous ne pouvez guère juger de la peinture371 » ? […] Il cherche à connaître l’opinion des autres, fait semblant de les contredire, les écoute, se tait, et se range en apparence à leur avis.
Il faut connoître si bien son plan, qu’on puisse le parcourir en entier d’un seul coup d’œil ; en voir en même temps les endroits saillants ou médiocres ; & les diviser si bien dans chaque acte, qu’ils partagent également les beautés & les défauts, & que, loin de se nuire, ils se servent mutuellement. […] J’ai encore entendu faire cette question : Comment peut-on connoître qu’un acte est fini ? […] Que faire pour sortir de cette peine extrême, Et savoir si la belle a connu que je l’aime ? […] Son ouvrage le plus connu est la Pratique du Théâtre.
Le Lecteur sera surement bien aise de connoître la piece Danoise55. […] Connois-tu quelqu’un d’entre eux ? […] Oh que oui : je les connois tous. […] Je le puis connoître par le Danube qui court là.
Le connoissez-vous point ? […] Le connoissez-vous point ? […] oui, je le connois. […] Nous l’avons rapporté ailleurs, nous ne le répéterons point ici : il est assez généralement connu. […] Devant nous querelle s’est mue Pour une piece assez connue, Et qui vient d’Auteur assez bon, Moliere, notre mignon.
Grimarest a prétendu qu’il ne voulut jamais faire connaître les motifs qui le déterminèrent à se donner un nouveau nom. […] Fouquet, étonné de ce refus, brûla d’en connaître la cause ; il découvrit bientôt, par des agents secrets, les intelligences encore mystérieuses de Louis XIV et de cette femme, qui fit goûter à ce prince le bonheur si doux et si peu connu des rois d’être aimé pour soi-même. […] C’était alors une politesse que les gens de cour prodiguaient aux personnes qu’ils connaissaient le moins. […] Chacun connaît le résultat de la fameuse consultation faite à Vincennes pour Mazarin. […] La Préface de son véritable auteur, Subligny, qui ne se fit pas tout d’abord connaître, nous apprend qu’on l’attribua à Molière.
Ce que l’on veut surtout connaître, c’est la conduite privée de la femme, la place qu’elle tint dans l’existence de son mari. […] Il y a bien encore le factum du Guichard que nous connaissons, mais il se retrouvera bientôt. […] L’auteur a certainement vu de près Molière et Armande, elle a probablement fait partie de leur troupe, elle connaît par le menu l’histoire de leur théâtre. […] Mais les imputations infamantes que nous connaissons déjà n’étaient qu’une faible partie des injures dont il couvrait Armande. […] Peut-on, sa situation une fois connue, ne pas reconnaître que la nécessité d’un second mariage s’imposait à elle ?
Un autre littérateur, qui ne connaît point de rival dans les succès de l’esprit, et qui ne s’est pas moins illustré dans nos débats politiques que sur la scène française, M. […] Molière avait eu l’occasion de la connaître dans son voyage en Languedoc : plusieurs rapports de caractère leur inspirèrent le désir de se rapprocher. […] On connaît l’exclamation qu’un vieillard laissa échapper à la seconde représentation des Précieuses : « Courage, Molière, voilà la bonne comédie ! […] On connaît les soupers d’Auteuil, tantôt dans l’ermitage de Molière, tantôt dans celui de Boileau ou de quelque autre convive. […] On ne sait pas quel était son emploi, et on ne connaît aucunes particularités sur sa vie.
La Fontaine, encore peu connu, fait pleurer les nymphes de Vaux. […] Connaissez-vous la salle ? […] Je le connais ; il a passé chez nous ; il menait l’Illustre Théâtre. […] Il ne le connaît que sous ce nom. […] Agnès juge Arnolphe, et elle est d’autant plus sévère, qu’ignorante comme il l’a laissée, elle ne peut lui connaître de circonstance atténuante.
D’autre part, le poète a si souvent parlé de lui-même, directement ou par allusion, volontairement ou d’une manière inconsciente, qu’il suffirait à la rigueur de rapprocher certains passages de ses œuvres pour le bien connaître au point de vue qui nous occupe. […] Il n’est pas de galerie privée un peu notable, où ne figure quelque tableau ainsi dénommé, toujours authentique, à en croire le propriétaire, et très supérieur comme ressemblance à tous les portraits connus. […] Une tradition bien connue rapporte qu’à Pézenas il s’en allait, les jours de marché, s’installer dans la boutique d’un barbier, et que, assis dans un grand fauteuil, il écoutait, il regardait, tandis que bourgeois et manants, gentilshommes campagnards et beaux de petite ville bavardaient autour de lui. […] Cela ne lui suffit pas ; il veut connaître ses modèles de façon plus intime. […] Pendant ses courses en province, il avait connu Mignard, et cette rencontre fut le point de départ d’une constante amitié.
Evidemment, à la distance des 70 ou 80 lieues qui sépare Agen de Narbonne, s’il appelle à lui la troupe de Molière, on peut admettre qu’il la connaît. […] Nous connaissons ces noms : ils ont effectivement tous les trois figuré dans la troupe de Molière. […] Nous avons remarqué qu’à cette dernière date le duc d’Epernon, gouverneur de Guyenne, paraît connaître depuis quelque temps la troupe de Molière. […] On connaît les tristesses de son ménage ; la maladie s’y vint bientôt ajouter, et, à partir de 1666, il perdit, pour ne la plus jamais retrouver, la bonne humeur allègre des années d’autrefois. […] Bayle les connaît, La Bruyère les applique, et Fénelon, qui est né en 1651, s’étonne de ne les pas voir suivis.
Je sens qu’il y tient trop pour le laisser à part ; De ces détachements je ne connais point l’art. […] Molière connaissait trop bien le monde pour n’avoir pas observé quel rôle important jouent dans les familles ces braves filles que nous appelons aujourd’hui bonnes, à cause sans doute qu’elles ne le sont plus, et qui, placées par leur condition dans une situation très subordonnée, n’en exercent pas moins une très grande influence sur ceux-là mêmes qui s’appellent leurs maîtres, et que, le plus souvent, elles conduisent à leur gré ; cela était vrai surtout du temps de Molière. Le poète philosophe connaissait trop bien le cœur humain pour ne pas savoir que le bon sens, l’esprit même, sont de toutes les conditions ; et que souvent c’est dans celles où, sous prétexte d’éducation, le pédantisme et l’affectation n’ont pu gâter le naturel, que se trouve la plus saine appréciation des choses et la manière la plus nette et la plus piquante de les exprimer. […] Ne vous semble-t-il pas, Messieurs, vous demanderai-je en terminant cet essai si imparfait, que j’étais du moins dans le vrai en disant tout d’abord que les divers portraits de femmes que nous a tracés ce grand peintre, qui se nomme Molière, prouvent que nul n’a mieux connu ni plus aimé ce sexe, qui, suivant l’expression de La Fontaine, fait notre joie ; ce sexe mobile qu’il faut encore aimer alors même qu’il nous désespère, et cela au dire de toutes ses victimes, aussi bien des plus nobles, comme le généreux Alceste, que des plus indignes, comme cet égoïste bourru d’Arnolphe, dont les plaintes impertinentes se terminent cependant par un trait qui restera éternellement vrai, sous sa forme d’un brutal comique : Tout le monde connaît leur imperfection, s’écrie-t-il, Ce n’est qu’extravagance et qu’indiscrétion, Leur esprit est méchant et leur âme est fragile.
Eh bien, le lendemain de la première représentation des Précieuses ridicules, Molière ne lui était pas encore exactement connu par son nom. […] Goethe a créé un mot, une expression de génie que tout le monde connaît : l’éternel féminin. […] Il y a une femme polie, sortie toute polie de la main de Molière ; je ne connais qu’une femme qui le soit à ce degré dans son théâtre, c’est Célimène. […] Il faut lire toute cette tirade, vous la connaissez. […] Vous le connaissez tous, vous avez assisté à son éclosion et à ses manifestations dans la vie de tous les jours, dans le drame ou le roman de tous les jours.
Despreaux déja connu par ses premieres Poésies lui envoia le premier jour de l’an 1663, des Stances qui furent d’abord imprimées sans nom d’Auteur. […] Connoître Moliere étoit un merite que l’on cherchoit à se donner avec empressement : d’ailleurs Chapelle soûtenoit sa table avec honneur. […] Taisez-vous, jeune homme, dit Moliere, vous ne connoissez pas M. […] Il suffisoit de le connoître legerement. […] Cette attention de Moliere dans une bagatelle fait connoître celle qu’il avoit à rendre ses representations heureuses.
Il apprit un peu à lire et à écrire, et du reste il ne connut jusqu’à quatorze ans que la boutique de son pere, et l’état qu’il exerçait. […] Cette liaison lui donna lieu dès lors de connaître le célébre philosophe Gassendi qui lui apprit la philosophie, de même qu’à ses deux compagnons, et sous lequel il continua de s’instruire lorsqu’il fut sorti du collége.
En Danemark, il inspira un homme que nous a fait connaître M. […] Je ne crois pas les connaître, je suis même assuré de ne pas les connaître, et je me garderais d’en parler de peur de dire des sottises. […] monsieur, vous seriez charmé de le connaître. […] mon frère, vous ne le connaissez pas ! […] si vous le connaissiez !
« Ne fallait-il pas, en effet, une bien grande puissance d’observation, un talent profondément humain, pour que les réalités vinssent de la sorte se placer sans cesse à côté des fictions, pour que le public qui écoute et le critique qui annote, en suivant le développement des caractères, aient pris ces caractères pour de véritables signalements et traduit les noms de théâtre par des noms connus de tout le monde1 ? […] Pour qui connaît le dessous des cartes, le stoïcien en lui était surmonté du courtisan9. » Sans doute il y a là de quoi atténuer la ressemblance du personnage de Molière avec l’original supposé. […] « Comme Shakspeare et Cervantès, Molière appartient à cette race de penseurs et de poètes qui créent dans le domaine de la fantaisie un monde réel, qui font des types vivants avec les personnages qu’ils inventent, des types qui ne meurent jamais, et qui sont connus de tous les peuples, qu’ils s’appellent Falstaff, Don Quichotte, Sancho, Tartufe, Alceste ou Harpagon. […] Sans aucun doute, les contemporains ont placé des noms connus au bas de chacun de ces portraits, et plus d’un de ces beaux de cour, se donnant en spectacle sur les bancs de l’avant-scène, a dû offrir au public le malin plaisir de comparer la copie à l’original. […] Je n’ai plus d’yeux pour ses .défauts, et tout ce que j’ai de raison ne sert .qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher 38 » N’est-ce pas tout à fait le langage d’Alceste, cette lutte intérieure, forte, incessante, avouée, entre son cœur et sa raison ?
Jourdain ; et elle se fait tout naturellement par la conversation qu’ont ensemble le maître à danser et le maître de musique, en attendant que paroisse le sot et riche bourgeois, qui paie leurs leçons sans en profiter, et salarie leurs talents sans s’y connaître. […] Nous le connaissons : qu’il agisse enfin ; et, quoi qu’il fasse, si nous n’avons pas tout prévu, nous ne pourrons, du moins, être étonnés de rien. […] Le premier écrivain à qui nous devions la connaissance des aventures de Psyché, est Apulée, né à Madaure, ville d’Afrique, vers la fin du deuxième siècle : elles font partie de son roman de La Métamorphose, plus connu sous le titre de L’Âne d’or. […] L’auteur était Fontenelle, qui ne s’était point fait connaître. […] Qui pourrait ne pas connaître le charmant ballet de Psyché, par M.
Le maître voit de loin un homme attaqué par trois personnes ; il vole à son secours, & sauve la vie à Don Carlos, frere d’Elvire, dont il n’est pas connu. […] Don Juan se fait connoître à Don Pedre pour son neveu, lui avoue la tromperie qu’il a faite à la Duchesse Isabelle sous le nom d’Octave. […] Isabelle presse l’homme qu’elle tient de se faire connoître, il n’en veut rien faire. […] Don Juan lui avoue la faute que l’amour lui a fait commettre, & se fait connoître à lui pour son neveu. […] J’en connois plus de cent ; Amarillis, Céphise, Violante, Marcelle, Amarante, Bélise.
L’opinion commune est que Destouches inventa les rôles de Financier : il faut connoître bien peu le théâtre pour avoir une pareille idée. […] Tu ne me connois plus, Anselme, & tu ne te connois pas toi-même ; si tu avois fait un peu plus de réflexion, je ne crois pas que tu m’eusses voulu charger d’un emploi de cette sorte. […] Il crut qu’une résistance de trois jours, avec de perpétuels combats, suffisoit pour l’affranchir des devoirs de l’amitié ; & ne trouvant plus de raison qu’à aimer la plus aimable personne du monde, il franchit entiérement le pas, & fit connoître à Camille la violence de sa passion. […] Malgré mes soins pour resserer la Nouvelle, elle ne doit déja paroître que trop longue ; achevons de la faire connoître par un précis plus rapide ; d’ailleurs le commencement est ce que l’Auteur dramatique a le plus imité. […] « Superbe imbécille, lui dit-il, tu ne connus jamais que les extrêmes ».
Fevrierb 1673, jour de la quatriéme representation du Malade Imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à joüer son rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, & le public connut aisément qu’il n’étoit rien moins que ce qu’il avoit voulu joüer : en effet, la Comedie étant faite il se retira promptement chez lui ; & à peine eut-il le tems de se mettre au lit, que la toux continuelle dont il étoit tourmenté, redoubla sa violence. […] Je ne vous rapporterai point une infinité d’exemples, qui vous feroient connoître la puissance de cette passion ; je vous ferai seulement un recit fidelle de mon embarras, pour vous faire comprendre combien on est peu maître de soi, quand elle a une fois pris sur nous l’ascendant que le temperament lui donne d’ordinaire. Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme, par les portraits que j’en expose tous les jours au public, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le peril, mon experience ne m’a que trop fait voir, qu’il étoit impossible de l’éviter, j’en juge tous les jours par moi-même. […] cN’admirez vous pas que tout ce que j’ai de raison, ne serve qu’à me faire connoître ma foiblesse sans en pouvoir triompher ?
Tenez, Madame, avant que je connusse ce libertin-là, ma réputation flairoit comme baume dans tout le quartier. […] Tu connois cette personne-là, ma voisine ? […] Le diable m’emporte si j’en sais rien : je ne connois point cette créature-là. […] Tu ne me connois point, traître ! […] Tu ne me connois pas !
Le titre influe sur toute la piece ; & un Auteur doit l’analyser, connoître à fond sa juste signification, & le bien saisir, afin de ne pas imaginer une seule situation, de ne pas faire une seule scene, de ne pas arranger un seul incident, qui n’y répondent. […] Il est inutile de citer un plus grand nombre de mauvais titres : le lecteur en doit tant connoître ! […] Toutefois ne me crois pas buse, Je connois le sacré vallon ; Et si tu vas trop voir ta Muse, J’irai caresser Apollon.
Nous avons fait connaître, dans le précédent chapitre, le scénario fantasque du Convié de pierre, que Molière, en arrivant à Paris, trouva en possession de la faveur publique. […] Je ne le connais pas. […] Je m’exerce à connaître le cœur féminin ; et, puisque je réussis si aisément en tout ce que j’entreprends, je m’élèverai à des entreprises plus hautes, sauf à alléguer pour excuse que septies in die cadit justus. » La fuite d’Annette et d’autres disgrâces accablent le vieux LISEO.
Ce sera encore madame de Sévigné qui nous fera connaître, par sa lettre du 26 décembre 1672 à madame de Grignan, le mystère que l’on mettait à ce nouvel établissement. […] Ceux qui attribuent ma retraite à un dépit, sans doute ne me connaissent pas : ai-je jamais donné lieu à de pareils soupçons ? […] Quand elle dit : ceux qui attribuent ma retraite à un dépit ne me connaissent pas ; ai-je jamais donné lieu à de pareils soupçons ?
Je me borne à chercher, dans ceux connus déjà, la justification des idées que m’a pu suggérer le texte même de Molière sur l’interprétation la plus vraie de ses personnages. […] Nous connaissons la seconde, Panulphe, par l’analyse qu’en donne la lettre sur l’lmposteur. […] On ne hasarde ces suppositions, j’en conviens, qu’en désespoir de rien connaître. […] Quoi qu’il en soit, son travail de révision achevé, Molière le fit-il connaître au roi ? […] Orgon, touché, veut connaître ce dévot personnage ; il s’adresse au valet qui a sa leçon faite. — Oh !
Baron courut avertir du monde et éveiller Molière, qui fut effrayé de cet extravagant projet, parce qu’il connaissait le vin de ses amis. […] Cette anecdote est extrêmement connue.
Ce fut lui qui, étant invité à un grand repas par deux juifs fort riches, alla à midi chercher son frère Despréaux, et le pria de l’accompagner, l’assurant que ces Messieurs seraient charmés de le connaître. […] Pradon, Jacques, plutôt que Nicolas (Rouen 1644 – Paris 1698) : auteur dramatique français (sept tragédies), surtout connu pour la rivalité qui l’a opposé à Racine, à l’occasion de la cabale de Phèdre.
Il entra dans une troupe de comediens de campagne, & se fit connoître à Lyon en 1653. par sa premiere piece, qui fut l’Etourdi. […] Il est le seul parmi-nous qui ait découvert ces traits de la nature, qui la distinguent & qui la font connoître.
La comédie de l’Étourdi est la première des pièces imprimées et connues de Molière ; mais auparavant il avait fait quelques farces, telles que Le Docteur amoureux, Les trois Docteurs rivaux, le Maître d’Éole, dont il ne reste que le titre ; Le Médecin volant et La jalousie de Barbouillé, que quelques curieux ont conservé, et dont Molière a employé quelques traits dans d’autres pièces. […] Rapprochez la scène de Métaphraste avec Albert, de celle qui donne le nom à la pièce, et qu’égale presque deux scènes pareilles du Dépit amoureux, l’une dans Le Bourgeois Gentilhomme, l’autre dans le Tartuffe, vous connaîtrez dejà l’immensité du génie de Molière.
Plus connu, pendant sa vie, que Corneille, mieux accueilli que Racine, plus riche que Boileau, plus aimé que La Fontaine, il a continué par sa mort une renommée littéraire dont il n’y a pas d’exemple en Europe. […] C’est à cet écrivain si peu connu, comme on voit, si peu rémunéré pendant sa vie et après sa mort, que MM. les comédiens ordinaires du roi ont voulu rendre l’honneur tardif d’un monument. […] Savez-vous comment ont agi les comédiens ordinaires du roi, dès qu’ils ont eu la généreuse pensée de faire connaître Molière à la France par un monument ?
Mon mérite est médiocre, Monsieur ; croyez-moi, je sais me connoître. […] Ecoutez : je me connois un peu en vraie valeur ; &, pour peu que je tâte un homme, & que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu’il a dans le ventre. […] Avant qu’il soit peu vous saurez que je vous connois à fond. […] Frontin se fait connoître pour ce qu’il est.
« Je voulus connoître cet homme, je le connus, & je le trouvai tel qu’on me l’avoit dépeint, sombre & mélancolique. […] Cette maîtresse chérie de son ami est Flaminia qu’il a connue à Venise, qu’il aime & dont il est aimé. […] Alors Mario déclare à son ami qu’il n’ignore plus que l’amour est la seule cause de son chagrin ; qu’il fait de vains efforts pour la cacher, & qu’il lui veut faire connoître à quoi l’amitié peut l’engager en sa faveur.
Nous allons commencer par donner un précis très court du Dépit amoureux, parceque nous l’avons déja fait connoître dans le premier volume5. […] En voilà suffisamment, ma chere Diana, en voilà suffisamment : je connois que je suis le seul coupable ; & pour vous avoir cru infidelle, j’avois feint d’aimer une autre personne ; mais cette feinte ne m’a été dictée que par la vengeance, mon cœur n’y pas eu la moindre part. […] Je me félicite de mon erreur, puisqu’elle me fait connoître la pureté & la vivacité de votre amour. […] Non, non, ne craignez pas, Madame, Que je revienne encor vous parler de ma flamme : C’en est fait ; je me veux guérir, & connois bien Ce que de votre cœur a possédé le mien. […] Il feint d’être enchanté que son pere soit instruit de son mariage ; il voudroit connoître, dit-il, l’honnête personne qui lui a rendu ce service, pour l’en remercier : alors Mascarille avoue que c’est lui.
Nous croyons que M. de Pourceaugnac a existé un moment avec un autre plan que celui que nous connaissons. […] Une anecdote bien connue rapportée par Brossette et Cizeron-Rival (non dans le Bolœana, comme le dit M. Auger), semble appuyer notre idée d’un Pourceaugnac différent de celui que nous connaissons. […] à moins que Pourceaugnac ne fût pas cette fois ce que nous le connaissons, et fût, comme l’indique la partition, non un gentilhomme Limousin, mais un gentilhomme Italien, un Bouffon, un Cassandre. […] Après l’effet produit par Lully, il est évident que la comédie de Pourceaugnac dut prendre la forme que nous connaissons.
On a vu, dans la relation de ces fêtes connues sous le nom de Plaisirs de l’Île enchantée, que le roi, personnellement satisfait des trois actes qu’il venait d’entendre, et persuadé des bonnes intentions de l’auteur, n’en avait pas moins cru devoir défendre la représentation publique d’une comédie qui, quoique dirigée contre la seule hypocrisie, pouvait être d’une fâcheuse conséquence pour la véritable dévotion. […] Ainsi, chez les Grecs et chez les Romains, il y avait de ces fourbes dont se moque Lucien, et contre qui Juvénal déclame, Qui Curios simulant et Bacchanalia vivant ; mais l’hypocrisie de religion devait être peu connue des anciens. […] Hors de la scène, sur la scène, tout le monde finit par connaître l’âme profonde et ténébreuse de Tartuffe ; mais il n’a pas à se reprocher de s’être dénoncé lui-même au public par des soliloques postiches, et à ses interlocuteurs par d’indiscrets aveux. […] Par la seule comparaison des prologues, on peut connaître que l’avantage est du côté de l’auteur moderne. » Cette supériorité si généralement attribuée à Molière, la création du rôle de Cléanthis suffisait pour la lui assurer. […] Je sais que le Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir ; Mais, avec tout cela, quand on l’a vu paraître, On l’a tant applaudi, faute de le connaître ; Un si fameux succès ne lui fut jamais dû ; Et, s’il a réussi, c’est qu’on l’a défendu.
« Une lettre, de tous les incidents connus le plus connu, apprend aux galants qu’ils sont joués, à Alceste qu’on ne l’aimait pas assez pour lui faire le sacrifice d’amants moqués. […] Ces séductions perfides qui peuvent captiver une âme loyale, Molière les connaissait pour en avoir souffert. […] Le dénouement, chacun le connaît : le vrai voleur, c’est l’esclave de Lyconide, le séducteur de Phédra. […] Avant même qu’il soit entré en scène, chacun le connaît déjà. […] Alors, son courage ne connaît pas d’obstacles : on dirait un foudre de guerre.
Je le connais : pécore ! […] Dancourt, nous en avons acquis la preuve, connaissait bien toute la distance qui existait entre lui et Molière. […] madame, est-ce qu’ils se connaissent ? […] je connais mon monde ; va, ne te mets pas en peine. […] Elle connaît toute la cour.
On les trouvera rétablis dans celle-ci, et ce n’est pas un petit service rendu au public par ceux qui ont pris ce soin, puisque les nombreuses Assemblées qu’on voit encore tous les jours aux représentations des Comédies de ce fameux Auteurs, font assez connaître le plaisir qu’on se fera de les avoir dans leur pureté. […] Quoi qu’il fût très agréable en conversation lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût une estime particulière : cela faisait dire à ceux qui ne le connaissaient pas qu’il était rêveur et mélancolique ; mais s’il parlait peu, il parlait juste, et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde ; il trouvait moyen ensuite d’en faire des applications admirables dans ses Comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits sur des affaires de sa famille, et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique. […] Le 17 Février, jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à jouer son Rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, et le public connut aisément qu’il n’était rien moins que ce qu’il avait voulu jouer : en effet, la Comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, et à peine eut-il le temps de se mettre au lit, que la toux continuelle dont il était tourmenté, redoubla sa violence.
De plus, il y a ici, ce qui alors n’était pas plus connu, de la morale et des caractères. […] Il serait superflu d’opposer des vérités trop connues à une déclamation trop absurde. […] C’est aussi dans cette pièce qu’il a caractérisé les donneurs d’avis par une scène charmante, dont tout l’esprit est dans ce mot si connu : M. […] D’abord, pourquoi vous êtes-vous attaché à une coquette dont vous connaissiez le caractère? […] Un honnête homme faussement accusé ne tiendrait jamais ce langage; mais aussi Orgon n’est pas un homme qui connaisse le langage de la vertu et de la probité.
D’abord on osa mettre sur le théatre d’Athenes des satyres en action, c’est-à-dire des personnages connus & nommés, dont on imitoit les ridicules & les vices : telle fut la comédie ancienne. […] Il est vrai que Platon conseilloit à Denis la lecture des comédies de ce poëte, pour connoître les mœurs de la république d’Athenes ; mais c’étoit lui indiquer un bon délateur, un espion adroit, qu’il n’en estimoit pas davantage. […] Tel est, dans l’Avare de Moliere, la rencontre d’Arpagon avec son fils, lorsque sans se connoître ils viennent traiter ensemble, l’un comme usurier, l’autre comme dissipateur. […] On croit tromper les autres, mais on ne se trompe jamais ; & tel prétend à l’estime publique, qui n’oseroit se montrer s’il croyoit être connu comme il se connoît lui-même. […] Les Romains avoient fait des tentatives pour le comique, avant que de connoître les Grecs.
Il s’est particulièrement appliqué à connoître le génie des grands, et de ce qu’on appelle le beau monde, au lieu que les autres se sont souvent bornés à la connoissance du peuple. […] Ce même Père prétend que Moliere est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la, nature qui la distinguent et qui la font connoître. […] Le chant et l’emphase étoient le seul genre de déclamation qui fût alors connu. […] On ne connaît pas de pièce de ce nom : ce doit être « l’Amant de sa femme », comédie représentée et imprimée cette année même, et dont il est question plus loin. […] Nicolas Drouin, dit Dorimond, épousa Marie Du Mont, qui, devenue veuve avant 1670, fut plus connue sous le nom de son second mari, Auzillon.
Ce prince avoit connu Moliere au collége, & s’étoit amusé à Paris des représentations de l’illustre théatre, qu’il avoit plusieurs fois mandé chez lui. […] Je le connois, dit Moliere, il a été mon camarade en Languedoc, c’est un honnête homme ; que jugez-vous qu’il faille lui donner ? […] Celui dont Charpentier, fameux compositeur de musique a été témoin, & qu’il a raconté à des personnes dignes de foi, est peu connu, & mérite d’être rapporté. […] Hugues Guéru étoit connu dans les piéces sérieuses sous le nom de Fléchelles, & dans la farce sous celui de Gautier Garguille. […] Euripide & Archippus avoient traité pour les grecs ce sujet, que Plaute a fait connoître aux romains.
Il a toujours été les délices de tous les princes qui l’ont connu, et notre invincible monarque ne s’est jamais lassé de lui faire quelque grâce. » Fiurelli donna une extension considérable à son emploi : « En Italie, dit Riccoboni, ce personnage n’avait jamais fait d’autre caractère que celui du capitan ; mais en France il fut tellement goûté qu’on le mit à toutes sauces 30 . » 17. — Scaramouche. […] Madame était épouvantée, et je vous avoue que, quoique je connusse assez Monsieur pour ne me pas donner avec précipitation des idées si cruelles de ses discours, je ne laissai pas de croire, en effet, qu’il était plus ému qu’à son ordinaire ; car il me dit d’abord : “Eh bien, qu’en dites-vous ? […] À la page 6 de l’imprimé, on lit : « Flore sera représentée par la gentille et jolie Louise-Gabrielle Locatelli, dite Lucile, qui, avec sa vivacité, fera connaître qu’elle est une vraie lumière de l’harmonie. » À la page 7 : « Cette scène sera chantée, et Thétis sera représentée par la signora Giulia Gabrielli, nommée Diane, laquelle à merveille fera connaître sa colère et son amour. » Même page : « Le prologue de cette pièce sera exécuté par la très excellente Marguerite Bertolazzi, dont la voix est si ravissante, que je ne puis la louer assez dignement. » Une scène est suivie de cette note : « Cette scène sera toute sans musique, mais si bien dite qu’elle fera presque oublier l’harmonie passée. » 34.
Après les sentiments qu’il vous a fait connoître, Fâchez-vous, éclatez autant qu’il vous plaira, Il vous dira toujours, & vous répétera Que son amour pour vous est fondé sur l’estime ; Que la raison l’éclaire & la vertu l’anime ; Qu’elles l’ont affermi dans son culte secret, Et qu’il adore en vous un mérite parfait ; Qu’il l’avouera tout haut, qu’il s’en fait une gloire ; Qu’il fuit tout autre nœud ; que vous devez l’en croire ; Qu’il met à vous fléchir son bonheur le plus doux, Et qu’il sera constant, fût-il haï de vous. […] J’ai connu un petit homme qui se cacha un jour dans un étui de ces grosses basses de violon. […] Collé, si connu par des comédies charmantes, n’auroit pas été forcé de la réduire en trois actes pour en conserver les beautés.
Nous emploierons quelquefois cette méthode dans le cours de cet ouvrage, et si nous parvenons à bien connaître Molière, elle y aura contribué. […] Remarquons encore que la dame de Florence fait des avances à un inconnu ; Isabelle connaît la pureté des sentiments qu’elle inspire. […] Molière, en homme qui connaissait le cœur humain, a-t-il voulu intéresser au succès de sa pièce l’amour-propre du souverain qui en avait le plus ? […] On connaît aussi l’anecdote de ce fameux souper que firent à Auteuil chez Molière, Lulli, La Fontaine, Boileau, Mignard, Chapelle, etc. […] L’exposition. — En action, mais ne nous faisant connaître que le héros de la pièce.
Jeune et d’une génération qui n’a pas connu personnellement Vinet, M. […] Point de moralité dans l’art en dehors de la vérité ; représenter l’homme tel qu’il est, c’est déjà faire un pas dans les domaines de la morale ; le bien connaître est le seul moyen de lui donner une impulsion salutaire. […] Mais nous connaissons l’austérité de votre morale. […] Cléante fait connaître, par ses discours, le caractère de la vraie piété plus qu’il ne la fait aimer par ses œuvres. […] Mais nous avons cru mieux employer l’espace dont nous disposions, en mettant le jeune professeur lui-même en scène, en le laissant se faire connaître par des citations et en le présentant de cette manière au public français comme un homme de cœur, un penseur original et un écrivain d’un beau talent.
Et puis il avait ses quatorze ans, et il s’y mêlait ce vague besoin de connaître. […] Qui l’avait aimé, caressé, élevé; qui l’avait connu seulement, si ce n’est son grand-père ? […] Quant à l’amour, voilà ce que Molière y sut peindre en maître, et c’était aussi la chose qu’il connaissait bien alors. […] Jourdain sortait, ici, de toute vraisemblance; c’est connaître bien mal jusqu’où peut aller notre crédulité. […] Vous connaissez l’histoire de ma femme et la mienne; vous savez ce que j’ai souffert, ce que j’ai pardonné !
combien j’en connois qui, par ce stratagême, Après avoir vécu dans un désordre extrême, S’armant du bouclier de la Religion, Ont r’habillé sans bruit leur dépravation, Et pris droit, au milieu de tout ce que nous sommes, D’être, sous ce manteau, les plus méchants des hommes ! On a beau les connoître & savoir ce qu’ils sont, Trouver lieu de scandale aux intrigues qu’ils ont : Toujours même crédit.
Ils connaissent admirablement tous les ressorts capables d’imprimer au drame une marche rapide. […] C’est le but que nous nous proposons dans cette étude ; mais, pour l’atteindre, nous serons obligé de faire un assez long circuit ; comme nous passerons par des sentiers peu connus au moins du grand nombre des lecteurs, nous espérons qu’ils ne feront pas de difficulté de nous suivre.
Et pourtant on connaît aujourd’hui, grâce aux recherches de M. […] « Y seraient-ils restés jusqu’à présent, disait encore Beffara, sans que personne les fît connaître ? […] Il faut du temps pour les bien connaître. […] Que de personnages s’agitent entre ces deux pièces, tous si vivants qu’on les connaît mieux que des personnages de chair et d’os ! […] On doit absolument consulter, si l’on veut connaître à fond toutes ces querelles, l’excellent ouvrage de M.
Chacun a son goût : ou peut-être connoissez-vous votre foiblesse. […] Marianne apprend à Madame Argant qu’elle a été dans un couvent près de Poitiers ; qu’elle y a connu sa fille, & qu’elle ressent une tendresse extrême. […] à vos paroles je puis ici répondre, moi, que vous n’imposez point ; & tout ce que vous me dites me fait connoître clairement que vous êtes mon frere. […] Si c’étoit un époux tel qu’eût été Damon, Passe ; mais c’en est un qui n’en eut que le nom ; Un jeune écervelé qui laisse sa compagne, Et, pour libertiner, va battre la campagne ; Que je ne connois point, car ma sœur, Dieu merci, Ne consultoit personne en tout, comme en ceci ; Un homme qui n’agit que par ses émissaires, Et n’ose se montrer que par ses gens d’affaires ; Qui, lorsqu’on le croit mort, revient, après douze ans, Pour se démarier.
Il existe d’autres ridicules ou même de véritables vices, parfaitement connus de la personne chez qui ils règnent, mais cachés avec soin par son amour-propre. […] Dans l’un et dans l’autre cas, soit que le personnage ne connaisse pas ses travers, soit qu’il les connaisse et les cache, l’art du poète consiste à laisser percer son caractère, comme à la dérobée, par des traits extrêmement légers59. […] À la faveur de la perte à jamais regrettable des ouvrages de Ménandre, et grâce à l’ignorance des critiques français qui méprisaient Aristophane, ne connaissaient pas Shakespeare, et néanmoins imposaient leur goût à l’Europe étonnée, un homme s’est rencontré qui a usurpé et gardé jusqu’à aujourd’hui le premier rang parmi les poètes de la comédie nouvelle et même de toute la littérature comique. […] Vous connaissez la scène où Harpagon oppose comme un argument sans réplique cette exclamation : Sans dot ! […] L’esprit fantastique est rare en France, et Legrand n’a dû qu’à son génie l’idée d’un genre alors absolument neuf ; car il est probable qu’il ne connaissait pas le théâtre comique des Grecs108.
N’importe, je leur soutiendrai encore que le trait dont je parle est sublime, & qu’il n’y en a pas un aussi vigoureux, aussi réfléchi dans tous les Théâtres connus. […] Tu connois mes malheurs ? […] Tu connois mes malheurs ?