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123. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Pour faire son éloge, il suffit de raconter sa vie : la vérité n’a pas besoin cette fois ni de voiles, ni d’ornements ; et le panégyriste le plus éloquent sera le narrateur le plus fidèle.

124. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Il nous suffit de montrer où elle en arriva sur le théâtre italien, par une conséquence toute naturelle du jeu comique propre à ce théâtre.

125. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Il est entre les mains des médecins et des chirurgiens : la moitié suffit pour le faire mourir.

126. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Pour éviter les répétitions, car nous avons déjà parlé de cette pièce*, il suffira de rappeler en passant le coup de théâtre par lequel Isabelle, feignant d’embrasser son tuteur, se sert de ce moyen pour donner à son amant sa main à baiser, et lui engager sa foi. […] « [*]Il ne suffit pas toujours d’avoir un génie supérieur pour juger sûrement de ce qui peut plaire au théâtre, et mériter un applaudissement général. […] Il fait voir qu’il ne suffit pas de traduire un bon original, mais que l’on doit souvent en changer la disposition, et transporter les incidents, sans renverser cependant la forme ; ainsi une fable qui serait bonne dans son premier état peut devenir parfaite dans l’imitation ; de même qu’une fable défectueuse peut être rendue plus ou moins bonne, suivant le génie de celui qui entreprend d’en faire usage. » Lorsque La Princesse d’Élide parut sur le théâtre du Palais-Royal, Loret ne manqua pas d’en parler. […] « [*] La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennemis triomphèrent. » M. de Visé en parla d’un ton méprisant ; voici ses termes : « * Le peu de succès qu’a eu son Dom Garcie ou le Prince jaloux m’a fait oublier de vous en parler à son rang ; mais je crois qu’il suffit de vous dire que c’était une pièce sérieuse, et qu’il en avait le premier rôle, pour vous faire connaître que l’on ne s’y devait pas beaucoup divertir. » [*].

127. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Je n’ai pas cru qu’il me suffit de dire : Ceci est une faute ; il m’a semblé que j’étais dans l’obligation de le démontrer. […] La punition d’un scélérat tel que Tartuffe excède la compétence de la justice comique ; les seules peines qu’elle puisse infliger, le ridicule ou l’indignation, ne sauraient suffire : il faut donc un châtiment qui vienne de plus haut. […] Peu de paroles doivent suffire pour assigner à Molière la place qui lui appartient parmi les hommes de génie qui ont instruit ou charmé l’univers. En tous les genres de littérature, nos prosateurs et nos poètes ont été les disciples des écrivains de l’antiquité : quelques-uns les ont égalés ; peu les ont surpassés ; il a suffi à la gloire du plus grand nombre de ne pas rester trop au-dessous d’eux. […] Il suffit de citer leurs noms : c’étaient Boileau, La Fontaine, le célèbre physicien Rohault74, et cet abbé Lamotte-le-Vayer, dont il déplore la mort prématurée dans un sonnet touchant, accompagné d’une lettre plus touchante encore75.

128. (1900) Molière pp. -283

Eh bien, la Comédie elle-même, quelques libertés qu’elle eût de ce temps, — elle en avait d’immenses qu’elle a perdues depuis, — la Comédie n’a pas suffi à recevoir tout l’emportement de sa fièvre bouffonne. […] Ce fut un tort ; mais ce qui peut le faire comprendre, c’est que l’hôtel de Rambouillet et l’hôtel de Bourgogne suffisaient à la cour, à la société polie de Paris, tandis que lui-même ne suffisait peut-être pas toujours aux beaux esprits du Limousin et de l’Armagnac. […] Mais cette raison toute générale ne suffit pas pour expliquer le caractère d’acharnement qu’il porta dans cette lutte depuis 1666 jusqu’au jour de sa mort. […] Et, comme dans l’État le roi seul était tout, cette cause latente suffisait pour faire que, dans la famille, à certains moments — les plus graves, — il n’y eût qu’un personnage qui comptât : le père, le mari. […] Mais la vanité, qui aiguise l’esprit ou qui l’aveugle, ne suffit point pour le susciter, et on calomnie l’esprit lui-même en ne le croyant propre qu’à produire de jolies bagatelles et à se railler.

129. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

La traduction en vers du poème de Lucrèce que Molière composa dans sa jeunesse suffirait à manifester l’influence de Gassendi.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Mais qu’on ne se figure point qu’une méprise, une équivoque, &c. soient comiques par elles-mêmes, & qu’il suffise d’en introduire dans une piece pour la rendre plaisante.

131. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Je crois que pour y réussir il suffit d’avoir ce qu’on appelle l’esprit de saillies & de bons mots ; mais c’est à mon sens une chose des plus hardies que d’imaginer, comme a fait Moliere, une comédie en trois actes de scenes détachées, telle que les Fâcheux.

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

puisque tu n’es pas mon pere, il me suffit aujourd’hui que tu veuilles ôter l’honneur à ma mere, je ne te connois plus que pour un tigre altéré de mon sang ; &, puisque tu en as soif, viens donc percer ce cœur que tu dis qui ne t’appartient pas.

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