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6. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Ensuite l’examen des caractères, du plan et du style. […] Et le style, cette partie si essentielle de l’art d’écrire, le style qui est le garant du succès d’un ouvrage, ne se ressentira-t-il pas de la disette de l’auteur ? […] Les caractères, le plan et le style. […] Du Style. […] A la suite est l’examen des caractères, du plan et du style.

7. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Elle est assise la tête légèrement inclinée ; d’une main elle tient un livre, de l’autre un style. […] L’énergie de son style en est un sûr garant. « Le style, c’est l’homme,» a dit Buffon. […] Seurre a su donner presque de la pureté de style à une perruque et à des dentelles. Le style n’a jamais été la partie de l’art dans laquelle brille M.

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

La comédie Grecque n’a jamais, & dans aucun sujet, employé d’autre style que le familier. […] Voilà pourquoi il a mieux aimé se donner un style conforme à la nature, en perfectionnant ceux de Plaute & de Térence, & en les employant à propos, que de s’en former un nouveau. Le style de Plaute, plus simple, moins recherché que celui de Térence, lui sert à exprimer les idées du bourgeois. […] Le style de Térence, toujours naturel, mais plus élégant, plus recherché, plus relevé que celui de Plaute, plus conforme à l’éducation des personnages distingués, sert à Moliere pour les peindre. […] Pourquoi leurs différents genres sont-ils tous traités du même style ?

9. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Celle-ci (Mélite) a fait son effet par l’humeur enjouée de gens, d’une condition au-dessus de ceux qu’on voit dans les comédies de Plaute et de Térence. » En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il leur donna, dit-il, un style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens . […] La qualification de naïf, que Corneille donne au style de ses interlocuteurs, style fort différent de celui des personnages de Molière, qui est aussi estimé naïf, m’a paru rendre nécessaires quelques observations sur la naïveté.

10. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

La pièce est écrite de manière à faire voir que Campistron, qui n’a jamais pu s’élever jusqu’au style tragique, pouvait plus aisément s’approcher de la facilité élégante qui convient à la comédie noble. […] Le style est bien inférieur à celui du Mercure galant, et la médiocrité des fables que débite Ésope est d’autant plus sensible que la plupart avaient déjà été traitées par La Fontaine. […] Tout le reste est écrit de ce style : d’ailleurs, tout y est monté au ton de l’héroïsme. […] Certainement l’idée d’engraisser des procès comme des chapons est une bonne fortune dans le style comique. […] On joue quelques pièces de Hauteroche : son Esprit follet est un mauvais drame italien, écrit en style de Scarron, et fait pour la multitude, qui aime les histoires d’esprits et d’apparitions.

11. (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4

Nous ne voulons pas dissimuler que Rousseau, tout en consentant à reconnaître que le fond des deux farces appartient à Molière, en trouve le style trop ignoble pour le lui attribuer. […] Le style est bas, sans doute ; mais il convient au genre des pièces et à la condition des personnages.

12. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Le style est rempli, à la vérité, de négligences et d’impropriétés ; mais dans les phrases même les plus vicieuses et les plus embarrassées, le mouvement est toujours juste et le sens toujours exact. […] Les règles d’une bonne critique permettent-elles de donner, pour l’original d’une scène dont le développement et le style constituent le principal mérite, une situation indiquée seulement dans quelque obscur scenario ? […] Le style de L’Étourdi est animé d’une verve comique que ne comportait pas Le Dépit amoureux ; mais la diction de ce dernier ouvrage, quoique chargée encore d’un assez grand nombre d’incorrections et d’impropriétés, est cependant un peu plus exacte, et parait surtout avoir obéi plus facilement à la pensée de l’auteur.

13. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

  Voilà le style de Boursault ; et les situations, l’effronterie des filles, leur façon de se jeter à la tête des hommes, tout est digne du style. […] — Il est étonnant de trouver la même appréciation toute superficielle, répétée à cent cinquante ans de distance, avec la même légèreté, par un critique d’école nouvelle : « Molière, trop pressé, forcé de se plier au ton convenable, gêné par l’alexandrin monotone, n’a pas toujours atteint le style naturel. » H. […] Le style de Molière a été heureusement apprécié par un poète moderne :   Quel maître en fait de langue, et quel auteur charmant ! […]   Onc n’eut l’alexandrin une allure aussi preste ;   Et, dans son style aimable et sans prétention,   Tout respire un bon goût de conversation.

14. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Bien plus, il la voulait jusque dans le langage parlé par l’amour, et il repoussait, autant par cœur que par goût, le style faux que l’on croyait alors le style obligé de la passion. […] Molière ne se contenta pas de critiquer avec une verve toujours nouvelle le faux style amoureux partout où l’occasion s’en offrit485. […] Le spectateur, fatigué de rire, s’y repose avec une émotion délicieuse ; et l’auteur sait quelquefois, par la simplicité du style et la vérité de la passion, faire parler à l’amour un langage digne de Corneille : CLITANDRE. […] IV-VII. — Il y avait alors de la coquetterie jusque dans la dévotion : la préciosité avait envahi le ciel même, et véritablement les quiétistes étaient des précieuses dévotes ; elles parlaient un style incroyable :   Le contemplatif sent et comprend ce qu’il dit ;   Mais la chair n’entend pas la langue de l’esprit.

15. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

On trouve même dans une de celles qu’il écrit à Costar24, une critique du style précieux, lettre qui est fort remarquable sous sa plume. […] Costar lui en avait cité un passage en style fleuri.

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