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86. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221

Toutefois, la conception du Misanthrope peut avoir eu un autre principe : ne serait-ce pas l’intérêt commun de la société des quatre amis.

87. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [43, p. 73-77] »

[43, p. 73-77] 1705, Grimarest, p. 89-92 Molière, dans la société, possédait l’art si peu connu de ménager la délicatesse de ses amis, et qui plus est de leur donner d’excellents conseils.

88. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Il voit aux prises la nature et la société, il devine l’éternel drame des passions mêlé aux passagères comédies de son temps.

89. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Sa société habituelle : Racine, Boileau, La Fontaine et Chapelle. […] Cette société tenait ses séances à l’hôtel Rambouillet. […] Une « chère », une « précieuse », devait se mettre au lit à l’heure où sa société habituelle lui rendait visite. […] Molière, concevant les services que l’auteur dramatique peut rendre à la société, seconda dans cette pièce les efforts de son roi pour abolir la barbare coutume du duel. […] Quant à madame de La Sablière, son inviolable attachement pour La Fontaine la portait à rechercher la société des amis du fabuliste.

90. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Ils jouaient dans le faubourg Saint-Germain, et au quartier Saint-Paul, et on appella leur société l’illustre théatre.

91. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. […] Ajoutons que cette crainte se compliquait d’un conflit entre la société laïque et la société ecclésiastique, toujours prête à lui refuser droit de contrôle sur ses doctrines et ses pratiques. […] On y sent l’intention de nous persuader que la société pourrait bien être une caverne de brigands. […] Le Misanthrope du dix-septième siècle nous demande de nous corriger ; les autres rendent la société responsable de nos fautes. […] Il n’en faut pas médire : car elle fut le berceau de la société polie.

92. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Les pointes commencèrent à tomber, mais lentement : comme elles se soutenaient dans les sociétés qui donnaient le ton, le théâtre n’en était pas encore purgé, à beaucoup près, et ce furent les Précieuses ridicules et les Femmes savantes qui portèrent le dernier coup. […] Les Précieuses ridicules, quoique ce ne fût qu’un acte sans intrigue, firent une véritable révolution : l’on vit pour la première fois sur la scène le tableau d’un ridicule réel et la critique de la société. […] Dans l’Impromptu de Versailles, Molière, emporté par ses ressentiments, eut le tort inexcusable de nommer Boursault; et quoiqu’il ne l’attaque que du côté de l’esprit, ce n’en est pas moins une violation des bienséances du théâtre et des lois de la société. […] Rien de tout cela : c’est un homme du monde, qui s’est amusé à ce qu’on appelle des vers de société. […] Tartufe est si coupable, qu’il ne suffisait pas, ce me semble, qu’il fût démasqué; il fallait qu’il fût puni, et il ne pouvait pas l’être par les lois, encore moins par la société.

93. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Pendant le siècle de Louis XIV, elle ne fut en général cultivée et pratiquée que par quelques hommes d’esprit et de plaisir, et elle n’a régné que dans quelques salons suspects de libertinage d’esprit et de mœurs, dans la société du Temple et chez Ninon de Lenclos. […] Le plus grave et le plus savant d’entr’eux, Bernier, auteur d’un abrégé de la philosophie de Gassendi, était surnommé le joli philosophe et faisait les délices de la société du Temple.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

« Il y a d’autres genres de comique : il y a des plaisanteries qui causent une autre sorte de plaisir ; mais je n’ai jamais vu ce qui s’appelle rire de tout son cœur, soit aux spectacles, soit dans la société, que dans des cas approchants de ceux dont je viens de parler. […] Il s’en fait tous les jours dans les sociétés, qui prouvent le contraire : telle est l’équivoque que voici.

95. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Plusieurs sociétés particuliéres se faisoient un divertissement domestique de jouer la comédie. Pocquelin entra dans une de ces sociétés, qui fut connuë sous le nom de l’illustre théatre. […] Lorsqu’il avoit en vûë de corriger un ridicule plus essentiel, ou un vice contraire à la société, il réservoit la premiére place pour un de ces caractéres singuliers qui méritent par eux-mêmes de fixer toute l’attention. […] Quoique, dans tous les tems, l’expérience ait montré que la disproportion des conditions & des fortunes, la différence d’humeur & d’éducation, sont des sources intarissables de discorde entre deux personnes que l’intérêt, d’une part, &, de l’autre la vanité, engagent à s’épouser, cet abus n’en est pas moins commun dans la société : Moliere entreprit de le corriger. […] Séduit par un panchant qu’il n’eut ni la sagesse de prévenir, ni la force de vaincre, il envisagea la société d’une femme aimable, comme un délassement nécessaire à ses travaux ; ce ne fut pour lui qu’une source de chagrins.

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