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132. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

Je dis pendant l’action, parceque mon dessein n’est pas de parler seulement des fautes de vraisemblance qui regardent l’action, mais de toutes celles qui se font après l’exposition, & pendant que l’action est en mouvement.

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Géronte est en colere contre son neveu & contre la femme de ce dernier, parcequ’ils se sont ruinés : il ne veut pas les voir ; il passe devant eux sans les regarder : jamais il ne leur donnera le moindre secours.

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Transportons-nous dans une salle de jeu ; plusieurs tables y sont dressées : nous n’avons pas besoin de regarder de bien près pour décider quelle est celle où l’on risque une plus grosse somme ; l’intérêt, l’attention des spectateurs, nous en instruisent assez. […] Les Grands ne sont que trop disposés à regarder tout ce qui est au-dessous d’eux comme s’il n’existoit pas : les entretenir dans cette idée est une foiblesse de la part du Public, & une lâcheté de la part des Auteurs.

135. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Je réponds donc avec assurance à mon Censeur qu’il n’entend point cette partie de la Rhétorique qui regarde l’action, de la manière dont il en parle ; et je veux bien l’instruire, pour repousser son insulte. […] Le détail qui regarde Baron ennuie mon Censeur, ce sont des choses communes : Molière est petit avec Baron.

136. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

— Et comme je restais à regarder cet étrange conseiller, bouche béante. — « Eh quoi ! […] À peine si on la daignait regarder, si on consentait à l’entendre.

137. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Aussi, tandis qu’il regarde tout ce que lui suggèrent les passions qui le dominent comme représentant la raison, le vrai, le bien, il considère comme une faiblesse l’amour que lui inspire cette dame. […] Martine lui reproche de se mêler de ce qui ne le regarde pas, et elle lui applique un soufflet. […] Aussi, comme les passions sont indépendantes les unes des autres, et, de plus, comme elles ne sont pas continuellement en activité dans notre esprit, on peut n’être fou, c’est-à-dire moralement aveuglé, que par l’une d’elles, et rester raisonnable à l’égard de ce qui ne regarde pas cette passion. […] Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot, on ne doit point regarder plus avant. […] Belise, toujours dominée par sa passion romanesque, cherche à convaincre ses frères que la demande de la main d’Henriette faite par Clitandre la regarde personnellement et non point Henriette.

138. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Provost, Samson, Beauvallet, Regnier, Geffroy, Got, qui tous savaient regarder par la tradition, m’ont beaucoup empêché de me tromper. […] Si on veut voir la laideur, la lourdeur, la raideur, la hideur, il faut regarder la gravure qui représente Mlle Beauval, car cette virago est abominable avec sa grande figure plate, où l’amour ne trouverait pas de place à mettre un baiser. […] Mais si parfois d’amour votre âme est allumée, C’est un feu passager qui se tourne en fumée, Pareil à ces brandons qui durent une nuit, Errants à la faveur du vent qui les conduit ; Qui luisent pour nous perdre, et si l’on ne s’en garde, Conduisent à la mort quiconque les regarde. […] Nous sommes donc tenté de regarder cette ode à Philis, comme une boutade d’amant ruiné et disgracié ». […] Ces dates et ces suppositions me sont indiquées par Jal, qui regardait les choses de trop près pour bien voir.

139. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Ce sont ceux dans lesquels un personnage feint de regarder ce qui se passe dans le lointain, & en rend compte au spectateur.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Qu’on me cite, chez les prétendus rivaux de Moliere, une piece plus attachante d’un bout à l’autre, que celle qu’on regarde comme une simple farce ; qu’on me prouve que le spectateur y craint ou y desire continuellement quelque chose depuis le commencement jusqu’à la fin, comme dans Pourceaugnac, & je permettrai alors de dire que Moliere n’est pas intéressant.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

Je vous regarde, je vous écoute.

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