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138. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Quand le prince quitta la Grange, les comédiens retournèrent à Lyon, dans les premiers jours de 1654, et c’est à Lyon qu’ils passèrent la plus grande partie de cette année. […] Il rencontra les comédiens à Lyon, en avril 1655 ; il les suivit à Avignon, puis à Pézenas, où ils se transportèrent pour une seconde session des Etats (1655-56). — Ils y séjournèrent du mois de novembre au mois de février ; — d’Assoucy ne quitta ces honnêtes gens, « si dignes de représenter dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent tous les jours sur le théâtre », qu’au mois d’avril ou de mai 1656, lors de leur arrivée à Narbonne. […] Seulement si Molière a passé par Le Mans, ce ne pourrait être, au plus tôt, qu’en 1646, et Scarron, à cette date, avait quitté la ville depuis déjà dix ans.

139. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Il est vrai qu’il en donne d’assez bonnes raisons ; mais je crois qu’elles sont plutôt de la façon de l’Auteur, que de celle de Molière, qui alors ne connaissait point assez la Cour pour parler aussi sensément qu’il le fait à ses amis ; et l’honneur et l’agrément d’une telle place devaient au contraire l’éblouir, et il devait tout quitter pour la prendre, et tout employer pour s’en rendre digne.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Il s’ensuivroit de cette regle, que le cinquieme acte de la Métromanie ne devroit commencer que cinq ou six heures après le quatrieme, puisque dans l’intervalle la plupart des acteurs quittent la campagne où ils sont, viennent à Paris voir jouer une piece, & reviennent à la campagne.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Je le remerciois doucement de la tête, Minutant à tous coups quelque retraite honnête : Mais lui, pour le quitter me voyant ébranlé : Sortons, ce m’a-t-il dit, le monde est écoulé : Et sortis de ce lieu, me la donnant plus seche ; Marquis, allons au cours faire voir ma caleche : Elle est bien entendue, & plus d’un Duc & Pair En fait à mon faiseur faire une du même air.

142. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Mis en liberté sous caution, ayant, à l’aide de ses amis, payé ses dettes, il se résolut de quitter Paris avec ses associés, laissant le champ libre aux troupes qui accaparaient la faveur publique.

143. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

En tout cas, l’épreuve nous coûtera moins cher, dans tous les sens ; nous en serons quittes pour un peu de temps perdu. […] Il n’y met qu’une condition, c’est qu’elle quittera le monde avec lui.

144. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

La demoiselle, dont le nom et les quartiers venaient s’abîmer dans un hymen plébéien, rougissait du mari qui l’avait tirée de son orgueilleuse misère, et se croyait plus que quitte envers lui quand elle n’avait fait que l’humilier. […] Vingt ans avant la représentation des Amants magnifiques, un nommé Morin, qui, ne trouvant pas apparemment la médecine assez conjecturale, l’avait quittée pour l’astrologie, s’avisa de prédire l’année et le jour où mourrait Gassendi, le maître même de Molière.

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Frosine quitte le parti de l’Avare pour celui des jeunes amants ; Brichone en fait autant. […] Quel chagrin pour lui de quitter si brusquement une épouse adorée !

146. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Quelques mois plus tard, Molière quittait définitivement Paris et s’en allait courir les provinces pour treize ans. […] « Il y a ici, écrit-il de Lyon à l’abbé de Ciron, des comédiens qui portent mon nom; je leur ai fait dire de le quitter, et vous croyez bien que je n’ai eu garde de les aller voir. » L’abbé de Ciron était membre de la Compagnie du Saint-Sacrement à Toulouse; le prince de Conti le devint à Bordeaux : Molière a bien pu l’apprendre, s’il a voulu se rendre compte de la volte-face de son protecteur.

147. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Vers la fin de l’année 1642, la famille Béjart a quitté sa résidence urbaine et s’est retirée à la campagne, dans quelque village des environs de Paris. […] Eudore Soulié, qui nous représente Pocquelin père, dans les dernières années de son existence, comme un vieillard morose, n’ayant pas réussi dans ses affaires, aigri par l’état de gêne où il se voit réduit, ne pouvant pardonner à son fils aîné, que dans ses derniers comptes il appelle amèrement Monsieur Molière, d’avoir quitté son nom et sa profession pour devenir comédien, rejetant les offres que dut lui faire ce fils à plusieurs reprises, et enfin le réduisant à se cacher pour lui venir en aide. […] L’abbé de Richelieu avait quitté Paris dans les premiers jours de mars, pour aller guerroyer en Hongrie, et, tombé malade à Venise, où il mourut au retour, il ne devait pas revoir la France. […] Voici maintenant l’autre document, découvert en 1873, et qui est aussi une quittance donnée au trésorier de la Bourse de Languedoc, fonctionnaire nommé à vie par les États : J’ay receu de Monsieur le secq thresorier de la bource des Estats du languedoc la somme de six mille liures a nous accordez par messieurs du Bureau des comptes, de laquelle somme ie le quitte faict à Pézenas ce vingt quatriesme iour de feburier 1656.

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