C’était un très grand honneur pour un pauvre comédien de campagne ; cependant Molière pria, avec respect, Monsieur le Prince de permettre qu’il ne l’acceptât pas, et qu’il restât à la comédie qui était, disait-il, sa véritable vocation. […] Messieurs, l’oppression de ma fille augmente; je vous prie de me dire vite ce que vous avez résolu. […] Environ ce temps-là une coureuse, nommée la Raisin, directrice ambulante d’une troupe d’enfants, ruinée par suite de désordres, comptant sur la générosité de Molière, vint le prier de lui prêter son théâtre pour trois représentations seulement, afin de pouvoir, par le gain qu’elle espérait y faire, remettre sa troupe en état. […] Jugez-nous, Molière, je vous en prie,dit M.
Et plus loin, en parlant de celle qu’il a voulu se préparer : Et c’est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer.
Admettons une seconde troupe : vous allez la prier de décider votre sort ; que dis-je ?
C’est de quoi je vous prie, et de faire en sorte qu’ils puissent être payés. […] Chéron, qui a été grand-vicaire dans l’archevêché de Bourges, étant un jour prié d’assister à la réception d’une religieuse pour y faire la cérémonie et recevoir les vœux de la jeune fille, qui paraissait assez disposée à la religion, se rendit au monastère, et, après l’avoir instruite en particulier et s’être revêtu des habits d’église, il fit les premières invocations et lui demanda, à la manière accoutumée, ce qu’elle demandait. […] De Vizé est très explicite sur ce point : « Molière, dit-il, recevait des gens de qualité des mémoires dont on le priait de se servir ; et je le vis bien embarrassé un soir, après la comédie, qui cherchait partout des tablettes pour écrire ce que lui disaient plusieurs personnes de condition dont il était environné : tellement qu’on peut dire qu’il travaillait sous les gens de qualité pour leur apprendre après à vivre à leurs dépens, et qu’il était en ce temps et est encore présentement leur écolier et leur maître tout ensemble. […] La branche amoureuse et fleurie, Pleurant pour ses naissants appas, Tout en sève et larmes l’en prie, Et jalouse de la prairie, Dans cinq ou six jours se promet De l’attirer à son sommet. […] Priez Dieu pour le repos de son âme.
On répéta beaucoup dans le temps ce mot d’une femme à Molière, qui l’avait priée, disait-on, de lui faire connaître son sentiment sur la pièce : Votre figure baisse la tête, et moi, je la secoue.
Non pas, mais il était de passage : ses camarades en ont profité pour le prier de faire honneur à Corneille ; il va dire ces quelques vers.
Il n’y a qu’à prier Dieu pour un tel homme, et à souhaiter de n’avoir point de commerce avec lui. » On peut s’étonner de voir le beau feu de Benserade placé si près des charmes de La Fontaine.
Relisez le texte, je vous prie, vous l’y verrez ce qu’il est : altier, dominateur, contrôlant, critiquant, tempêtant contre les visites, jaloux ouvertement d’Elmire, fier avec tous, prudent avec Orgon seulement, car il y va des intérêts du ciel. […] Il a craint d’abord qu’il n’y ait là surprise du Malin, et il a jeûné, prié, pleuré… mais ses yeux sont dessillés.
Je ne m’oppose pas à toutes ces choses, et je serai ravi que cela puisse réjouir le monde ; mais en leur abandonnant tout cela, ils me doivent faire la grâce de ne point toucher à des matières de la nature de celles sur lesquelles on m’a dit qu’ils m’attaquent dans leurs comédies; c’est de quoi je prierai civilement cet honnête Monsieur qui se mêle d’écrire pour eux ; et voilà toute la réponse qu’ils auront de moi. » Molière plaisantait en assurant que c’était toute la réponse qu’ils auraient de lui, car la Critique de l’Ecole des Femmes et l’Impromptu de Versailles formaient deux réponses admirables, deux plaidoiries contre lesquelles il leur était impossible de lutter. […] Voyez-le quand dona Elvire, vêtue de deuil, s’en vient, par un dernier effort de tendresse, le prier de changer de vie, de peur d’attirer la foudre sur lui. […] Qu’est-cela, je vous prie ! […] Mignaud, son adorateur : « En vérité, monsieur, je ne vois pas la raison qui vous oblige, lorsque je vous en prie, de vouloir refuser de donner un bon tour à une méchante affaire.
Lelio prie, avec toute la lâcheté possible, un acteur de lui être favorable ; &, pour l’attendrir, il lui avoue qu’il n’a pas un sol, & qu’il ne sait comment faire pour manger (Amico, per dirvi tutto col cuore sulle labbra, non ho danari, e non so come far a mangiare).