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141. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

— C’est la substance du premier acte, où Léandre est dans le dessein de se marier à une autre. […] C’est un plaisir sans pareil de contempler ce fantôme arrêté dans une rue : vous y verrez amasser cent curieux, & tous en extase disputer de son origine ; l’un, soutenir que l’imprimerie ni le papier n’étant pas encore trouvés, les Doctes y avoient tracé l’Histoire universelle ; & sur cela remontant de Pharamond à César, de Romule à Priam, de Prométhée au premier homme, il ne laissera pas échapper un filet qui ne soit au moins le symbole de la décadence d’une Monarchie. […] Dans le premier volume de cet ouvrage, chapitre XI du Dialogue, nous avons déja comparé la seconde scene du premier acte de Phormion avec la seconde scene du premier acte des Fourberies de Scapin, & le Lecteur doit se rappeller qu’elles sont bâties sur le même fond. […] Il faut pourtant paroître ferme au premier choc, de peur que, sur votre foiblesse, il ne prenne le pied de vous mener comme un enfant.

142. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Chez les Français comme chez les Grecs, la même mesure de vers sert à la tragédie et à la comédie ; c’est une circonstance qui surprend au premier coup d’œil. […] N’est-il pas encore très invraisemblable que Zerbinette qui, en sa qualité de bohémienne, doit bien savoir cacher une friponnerie, s’en aille courir dans la rue, et raconter au premier venu, c’est à dire à Géronte lui-même, comment Scapin a attrapé Géronte. […] Le comédien Le Grand était contemporain de Regnard c’est un des premiers poètes comiques qui ait composé avec esprit de petites pièces versifiées, genre dans lequel la France a produit depuis cette époque tant de charmantes bagatelles. […] Il faut avouer toutefois que sa manière est à lui, et qu’au premier coup d’œil elle n’est pas sans quelque charme. […] On ne saurait nier que Diderot n’ait fondé en France une sorte d’école, à laquelle appartiennent en première ligne Beaumarchais et Mercier.

143. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Il y suivit pendant cinq ans le cours des classes d’Armand de Bourbon, premier prince de Conti, et il s’y lia avec Chapelle et Bernier, qui y étaient écoliers, et qui se sont distingués beaucoup l’un et l’autre dans la suite ; le premier par ses poésies, et le second par ses voyages, et par ses ouvrages philosophiques, et sur d’autres matieres.

144. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

M. de Chamarante la mène et la ramène à la face de l’univers136. » Je remarque ici qu’en 1680, époque du premier éclat de cette insigne faveur, madame de Maintenon avait quarante-cinq ans ; et cette circonstance fixe la date inconnue d’une lettre à madame de Frontenac, rapportée dans tous les recueils. […] Le roi, en 1672, essayait ses premières séductions, et son but était le plaisir. […] Charamante avait été un des quatre premiers valets de chambre du roi.

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Telle est, dans l’Avare, la méprise d’Harpagon & de Valere ; on a volé au premier sa cassette, l’autre a suborné sa fille. […] Mais pour moi, du premier coup d’œil, je connois le vrai mérite.

146. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

au mépris de l’amour paternel, Il veut couvrir son sang d’un opprobre éternel : A ses premiers liens il s’arrache de force, Et va sacrifier au plus affreux divorce La nature, l’hymen & l’amour gémissant. […] C’est moi qui suis le fruit de vos premiers soupirs.

147. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Rappelons nous qu’un jour l’auteur d’Agamemnon À sa belle couronne ajoutant un fleuron, Dans Pinto, se traçant une route nouvelle, De l’intrigue héroïque a laissé le modèle ; Qu’Étienne, s’annonçant par de brillants essais, Promettait de compter ses pas par ses succès, Mais qu’auprès d’Érato cet infidèle oublie Que ses premiers lauriers il les doit à Thalie. […] Je déclare que je n’ai point prétendu refaire les deux vers de Chénier, et que, s’ils avaient rendu mon idée, je les aurais substitués aux miens quand on m’asignalé cette réminiscence ; mais je suis loin d’admettre que Louis XIV, placé à la tête du grand siècle auquel il a donné une si belle direction pendant les trente premières années de son règne, ait emprunté son éclat de l’éclat des arts, et je me suis décidé à laisser mes deux vers tels qu’ils sont.

148. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

. — Première société qui s’y rassemble. […] Il peignit dans une pièce de théâtre et sa passion et l’indifférence de celle qui en était l’objet ; mais il supprima ensuite les deux premiers actes, pour ne pas donner, dit-il, à la marquise le plaisir de voir ses malheureux amours décrits par lui-même.

149. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »

On ne vous consulte pas sur cela, répondit Molière à Chapelle*. « Représentez-vous, ajouta-t-il, en s’adressant au jeune homme, la peine que nous avons ; incommodés ou non, il faut être prêts à marcher au premier ordre, et à donner du plaisir quand nous sommes souvent accablés de chagrin ; à souffrir les grossièretés de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre, et à captiver les bonnes grâces d’un public qui est en droit de nous gourmander261 pour son argent.

150. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »

En fait il n’était pas sans talent, et ses premières pièces, Pyrame et Thisbé (1674) et Tamerlan ou la Mort de Bajazet (1675), ont bien réussi ― le succès de celle-ci aurait même été étouffé par Racine.

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