Castelvetro & Picolomini prétendent que par tour du soleil on doit entendre le temps que le soleil éclaire notre horizon 49. […] Quelques Auteurs prétendent que ce grand philosophe n’ayant point parlé de l’unité du lieu, il n’est point nécessaire de l’observer : en conséquence ils ont pris pour le sol de leur scene une ville, une province, un royaume. […] Il faut bien se garder d’imiter Clavaret, poëte tragique : cet Auteur prétendit sauver le reproche qu’on faisoit à ses rivaux, en mettant ces mots à la tête de sa tragédie du Ravissement de Proserpine : « La scene est au Ciel, en la Sicile, & aux Enfers, où l’imagination du lecteur se peut représenter une certaine espece d’unité de lieu, les concevant comme une ligne perpendiculaire du ciel aux enfers ». […] Si Riccoboni n’avoit pas mis plus d’un fil, plus d’une intrigue, plus d’une action dans ses pieces, il n’auroit surement pas soutenu une aussi mauvaise cause, & auroit encore moins prétendu la défendre avec d’aussi foibles raisons. […] Il a dit lui-même, dans la premiere scene de ses Femmes Savantes : Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler : Et ce n’est point du tout la prendre pour modele, Ma sœur, que de tousser & de cracher comme elle.
Affligé d’une Armande Béjart, aigre, coquette, infidèle, inconsciente surtout de son génie ; entouré d’inférieurs ; indigné des basses manœuvres de ses ennemis ; cherchant vainement la paix du cœur et celle de l’âme, il put rêver comme le plus haut idéal de bonheur auquel l’humanité doive réellement prétendre, la bienveillance, la bonté, la franchise et cette vie de famille saine, affectueuse, cette existence calme et paisible, que lui ne connut jamais. […] Ce qu’il raille, c’est la vaine superstition des règles sacro-saintes, la prétendue érudition au nom de laquelle certains prétendent interdire aux esprits curieux toute découverte nouvelle, les retenir dans la routine. […] Vous n’avez consulté pour cela que mon père et ma mère : ce sont eux proprement qui vous ont épousé ; je prétends n’être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés. […] La sage Léonor prétend suivre sa nature, et ceux qui lui font obstacle tentent de la détourner d’un hymen qui lui plaît, excitent sa colère : … Ô l’étrange martyre ! […] Molière prétend enseigner aux hommes à bien vivre et, parlant, à se vaincre parfois eux-mêmes et à se corriger de leurs vices.
Songez que par ce choix vous allez vous prescrire De ne plus rien prétendre au cœur de Done Elvire. […] Soit ; je souscris à tout, & mes vœux aussi-bien, En l’état où je suis, ne prétendent à rien. […] Et tu prétends par-là ?... […] Delmire rappelle au Prince leurs conventions, & lui fait voir le sein de son prétendu rival. […] Moliere a banni avec raison de sa piece la leçon d’escrime que Delmire prétend recevoir du Roi.
On prétend que quand on lui reprochait ce plagiarisme, il répondait : Ces deux scènes sont assez bonnes. […] Ménage, à son tour, lui en reproche quelques autres, qui ne sont pas mal plaisantes aussi. » Voici un autre auteur qui appuie encore sur le fait que Molière a prétendu jouer Ménage aussi bien que l’abbé Cotin. […] Bien des gens font des applications de cette comédie, et une querelle de l’auteur, il y a environ huit ans, avec un homme de lettres, qu’on prétend être représenté par M. […] Cotin n’était point de ce nombre, de peur (dit-on) qu’on ne crût qu’il s’était servi de cette occasion pour se plaindre au roi de la comédie qu’on prétend que M. […] Un honnête homme, frère de ce prétendu Malade, qui se trouve là dans ce moment, le détourne de le prendre, dont l’apothicaire s’irrite, et lui dit toutes les impertinences dont les gens de sa sorte sont capables.
L’Auteur prétend que de toutes les Epitaphes de Moliere qui ont été imprimées, la seule qui merite d’être rapportée, est celle que composa le fameux P. […] J’ajouterai qu’il prétendit que Moliere n’avoit pas attrapé leur style, quoiqu’il ne soit, selon lui, qu’un Plagiaire. […] Voici comme débute ce Bavius : « Depuis que la modestie & l’insolence sont deux contraires, on ne les a jamais vûës mieux unies qu’a fait dans sa Préface l’Auteur prétendu des Précieuses ridicules.
Eraste prétend le reconnoître, l’engage à venir chez lui ; & feignant de parler à son maître-d’hôtel, afin qu’on traite bien son hôte, il le recommande aux Médecins, auxquels il persuade qu’il leur donne un fou à guérir. […] Au reste, je ne prétends pas que vous preniez d’autre logis que le mien. . . . . . . . […] Je prétends vous régaler pendant que je vous tiens, & je ne veux pas qu’il soit dit que deux amis qui avoient tant d’envie de se revoir, se soient rencontrés pour se faire simplement la révérence.
Tout le monde se déchaîne contre les aparté, & l’on prétend avoir de très bonnes raisons pour cela : les voici. […] de la Menardiere, qui nous a donné des préceptes très judicieux dans sa Poétique, prétend que les aparté n’ont jamais été supportables que chez les Anciens, parceque leurs théâtres avoient trente toises de face, & que le comédien qui étoit sur un côté pouvoit fort bien parler sans être entendu de son camarade qui étoit à l’autre extrémité. […] Prétendront-ils m’amuser par des contes en l’air ? […] — Mais, Monsieur, que prétendez-vous dire ?
On ne prétend rien diminuer du mérite & de la gloire de Moliere, en disant que le fond de la fable de sa Comédie de l’Avare est pris en partie de l’Aulularia de Plaute, & en partie de la Sporta del Gelli, qui a suivi le Poëte latin ; que le premier Acte est imité d’une Comédie Italienne à l’inpromptu, intitulée l’Amante Tradito, & jouée à Paris sous le nom de Lelio & d’Arlequin, valets dans la même maison : que la premiere Scene du second Acte est tirée du Dottor Bachettone, Canevas Italien ; que la Scene 5me. […] Moliere y eut un grand accès, & y étoit fort bien venu ; mais lui ayant été dit quelques railleries piquantes de la part de Cotin & de Ménage, il n’y mit plus le pied, & joua Cotin sous le nom de Trissotin, & Ménage sous celui de Vadius, qui, à ce que l’on prétend, eurent une querelle à peu près semblable à celle que l’on voit si plaisamment dépeinte dans les Femmes Savantes. […] Despréaux, qui lui corrigea ces deux vers de la premiere Scene des Femmes Savantes, que le Poëte Comique avoit faits ainsi : Quand sur une personne on prétend s’ajuster, C’est par les beaux côtés, qu’il la faut imiter. […] Despréaux trouva du jargon dans ces deux vers, & les rétablit de cette façon : Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par ses beaux endroits, qu’il lui faut ressembler.
Argan veut que le prétendu musicien fasse chanter sa fille devant lui. […] Crispin paroît en soutane : Fernand sollicite la grace de son prétendu frere. […] De votre part je prétends cette grace. […] Bien des gens prétendent que la réception burlesque du Malade imaginaire est aussi imitée des Italiens : je n’ai trouvé rien d’approchant dans aucune de leurs anciennes pieces. […] Devenus plus grands, nous remplissons nos cahiers de desseins informes où nous prétendons représenter la lune, le soleil, une fleur, la figure d’un de nos camarades.
Mais lorsque Mascarille prétend que sa subtilité de fourbe lui a acquis la publique estime, qui donc le prend au mot ? […] Molière, à ce qu’il paraît, n’était pas alors de l’avis d’Alceste, qui prétend que le temps ne fait rien à l’affaire. […] Rousseau prétend que Molière a dégradé, avili son héros, et l’a rendu ridicule. […] Molière ne tarda pas à châtier l’audace de ce nom qui prétendait se glisser dans sa comédie ; il le traita du haut en bas ! […] On prétend que l’Avare en souffrit et qu’il n’eut que très peu de succès dans sa nouveauté !