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155. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Le vindicatif musicien eut vent de ces propos et déposa entre les mains du lieutenant criminel une plainte où il prétendit qu’au cours du dîner un pacte avait été formé pour l’assassiner. […] Ils prétendirent que Guichard n’en était pas à son coup d’essai en fait de tentatives de meurtre : qu’il avait empoisonné le sieur Le Vau, son beau-père, et que, décrété de corps pour ce crime, on l’avait mis à la Bastille, faits que rien ne justifia. […] On aura beau objecter que Molière, dans cette page admirable, parle de la folle passion que sa femme, peu de temps après son mariage, aurait conçue pour le comte de Guiche, et revenir sur le prétendu alibi signalé par M. […] Parlant des soupçons qui continueront, quoi qu’on fasse, à peser sur les mœurs de cette coquette égoïste et d’esprit borné : « Prétendre, écrit-il, qu’elle fut une épouse irréprochable serait aussi hasardeux qu’affirmer son inconduite. […] On s’égare, avais-je dit, et l’on se place à un point de vue trop étroit quand on prétend préciser les modèles qui ont posé devant le grand peintre, alors qu’il dessinait les figures de ce vaste tableau.

156. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il ne reconnaît plus son Paris, qu’il prétend qu’on lui a gâté. […] Étienne prétend qu’à défaut d’histoire, de chronique, d’inscriptions et de médailles, on devinerait les révolutions politiques et morales d’un pays à l’aide seulement de comédies, fidèle expression de ses mœurs. […] Voyez par quelles flatteries il cherche à se rendre Alceste favorable : L’estime où je vous tiens ne doit pas vous surprendre, Et de tout l’univers vous la pouvez prétendre. […] » Les choses vont si loin que ce prétendu sage, pour ne pas démordre de son opinion sur un sujet futile, est au moment de s’aller couper la gorge avec un homme qui ne l’a nullement offensé, et dont le seul tort est de défendre ses faibles vers. […] C’est au chemin du ciel qu’il prétend vous conduire, Et mon fils à l’aimer vous devrait tous induire.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

Pantalon arrive de la ville avec un habit magnifique qu’il vient d’acheter ; il en fait présent à son gendre prétendu, afin qu’il se présente plus décemment devant la future.

158. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

Je n’y prétends rien.

159. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Elle lui donne un rendez-vous et s’arme d’un poignard pour satisfaire sa vengeance ; mais le prétendu valet du capitan, qui a assisté à ces différentes scènes et qui s’est convaincu de l’injustice de ses soupçons, se démasque.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Harpagon prétend ne vouloir pas lui faire violence : alors Cléante avoue sa passion pour Mariane : Harpagon lui ordonne d’y renoncer. […] Mais je vous connois bien, vous autres gens à qui l’opulence donne du crédit & du pouvoir ; vous trouvez toujours quelque moyen de nous embarrasser : notre accord, direz-vous, n’est pas tel que vous le prétendez ; notre marché ne doit pas se prendre dans un sens absolu, précis, & indépendant de tout incident : enfin, quand l’envie vous en prend, vous ne manquez jamais de chicane ni de détours.

161. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Grimarest a beau prétendre, sur un on-dit, qu’il « se servoit fort rarement des médecins et n’avoit jamais été saigné, » et lui-même, dans sa conversation avec le roi, qu’il ne fait pas de remèdes : nous avons l’affirmation contraire de Donneau de Visé, alors réconcilié avec lui, qu’il « n’étoit pas convaincu lui-même de tout ce qu’il disoit contre les médecins, » et que, « pendant une oppression, il se fit saigner jusques à quatre fois en un jour. » Nous avons surtout cette révélation, contenue dans l’inventaire de ses papiers, qu’il occupait deux apothicaires, les sieurs Frapin et Dupré, chez lesquels il faisait un compte de 187 livres. […] De plus, il prétendait faire prévaloir un système à lui de déclamation tragique, et ce système est assez contestable. […] Louis Racine prétend que les amis du poète lui conseillaient avec instances de prendre ce parti, que même l’Académie française lui faisait offrir une place, à la condition de renoncer au théâtre.

162. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Déduire de ces comédies que la femme est fatalement vicieuse, c’est lui faire un crime de se défendre contre un tyran détestable qui prétend la traiter indignement. […] Quand on veut instruire, on ne cache pas sa doctrine sous des voiles si brillants et si impénétrables4. » Si les critiques sont en désaccord sur l’enseignement qu’ils prétendent tirer des œuvres de Molière, et surtout s’ils n’y ont découvert aucun enseignement, c’est parce que, s’étant figuré que Molière avait voulu exposer un système particulier de morale, une doctrine quelconque à cet égard, ils ont cherché l’enseignement là où il n’existait pas. […] Il y a des droits trop forts et trop inviolables, on ne les traverse point sans faire de l’éclat. » La Bruyère, pour prétendre mieux faire que Molière, n’a créé qu’un hypocrite mesquin qui ne vise qu’à boire et à manger aux dépens d’autrui, qu’à être parasite. […] A propos de l’erreur dans laquelle Alcmène est involontairement tombée, voici ce que dit Amphitryon : « De semblables erreurs, quelque jour qu’on leur donne, touchent les endroits délicats ; et la raison bien souvent les pardonne que l’amour et l’honneur ne les pardonnent pas. » On ne pouvait exprimer par une sentence plus exquise de forme et de pensée que ce prétendu honneur n’est ni vrai ni moral, puisqu’il est en opposition avec la raison. […] Ce sont également des actes de violence que reçoit la société de la part des criminels, lorsqu’elle prétend leur faire sentir leur anomalie morale et les ramener au bien par la souffrance, par de durs châtiments.

163. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Il prétend qu’une intrigue amoureuse est utile aux pieces d’intrigue, mais que les fables à caractere peuvent se passer d’un semblable appui.

164. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

La veuve de Damis est sur le point d’épouser Ligournois, le contrat est signé ; elle voit Valere & l’aime infiniment mieux que son prétendu : Valere de son côté brûle pour la jeune veuve, peste contre le contrat qui va la lui enlever, & conte ses chagrins à l’hôtesse du cabaret dans lequel ils logent tous.

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