En un mot, de même que la révolution a détruit plus tard toutes les juridictions ecclésiastiques et ramené au tribunal de la loi commune tous les délits, même ceux commis par les ecclésiastiques, de même Molière a revendiqué pour la juridiction de la comédie, c’est-à-dire de la raison libre, tous les délits moraux menaçant les intérêts et les droits de la société et des individus, lors même que ces intérêts auraient un côté commun avec les intérêts religieux. […] Cette objection se trouve exposée dans une brochure, écrite plus tard contre Don Juan mais dont le principal objectif est le Tartuffe : « L’hypocrite et le dévot, y est-il dit, ont une même apparence ; ce n’est qu’une même chose dans le public ; il n’y a que l’intérieur qui les distingue. » Or, comme cet intérieur ne se voit pas, on pourra toujours supposer, si on le veut, que le dévot est un hypocrite : c’est ainsi qu’on ne peut pas frapper l’un sans toucher à l’autre. […] Sans, doute, c’était frayer une voie où d’autres devaient marcher plus tard avec une épée exterminatrice ; mais il ne le savait pas, et ce n’était pas cela qu’il voulait. […] Il traita donc Philinte comme il fit plus tard Grimm et Diderot ; il vit en lui un odieux égoïste et fournit ainsi à Fabre d’Églantine le type d’une comédie célèbre.
Ici, toutefois, ce fut l’entremetteuse, la Ledoux, qui, moins heureuse que Mme de la Motte, resta entre les mains de la justice ; La Tourelle, dont plus tard la demoiselle Oliva reprit le rôle, parvint à s’enfuir. […] Louis Boyvin, prêtre, docteur en théologie, plus tard membre de l’Académie des inscriptions, écrit ce qui suit : « Le corps, pris rue de Richelieu, devant l’hostel de Crussol, a esté porté au cimetière Saint-Joseph et enterré au pied de la croix. […] Enfin, le jugement rendu contre le président Lescot montre l’estime dont la Molière était l’objet ; on n’aurait pas condamné le président pour une peccadille s’il avait adressé ses hommages et plus tard ses injures à une femme de vertu suspecte. […] Trois ans après la mort de Molière, cette même loi fut appliquée au comédien Rosimond, quoiqu’il passât pour bon chrétien et eût composé’ des Vies des Saints fort édifiantes ; elle le fut plus tard à Adrienne Lecouvreur et, dans notre siècle, a Mlle Raucourt. […] Le fondateur de l’Illustre Théâtre, dans les actes notariés qui constituent l’association dramatique, signe Jean-Baptiste Pocquelin ; plus tard il signera J.
Plus tard, l’ayant mieux connu encore, il lui fera jouer des rôles de femmes : de Madame de Sottenville, du Lucette dans Pourceaugnac), de Madame Jourdain, de la comtesse d’Escarbagnas, de Philaminte. […] Navré du départ de Baron, il voulut jouer lui-même cet effréné rôle de Lycas (dont plus tard il brûla le manuscrit). […] Il fut repris de sa toux, de sorte que le Sicilien ne put être joué à Paris qu’au mois de juin, c’est-à-dire cinq mois plus tard. […] Saint Évremont, quelques années plus tard, écrivait d’Angleterre, où il était en exil : « Je viens de lire le Tartuffe de Molière. […] J’ajoute encore qu’Armande, quelque temps après, se remaria ; mais il semble qu’elle ait senti, plus tard, tout ce qu’elle avait perdu en Molière.
On peut être capable d’en arriver plus tard au mépris froid et flegmatique ; mais certainement on ne l’a pas et il serait comme un peu monstrueux qu’on l’eût déjà. […] … Pour Alceste aussi, mais plus tard ; il peut attendre. […] Si avant tout il est ambitieux, il cherchera à épouser la fille d’Orgon et à accaparer toute la fortune ; mais non pas à séduire en même temps la femme d’Orgon, et il réservera cette opération secondaire pour plus tard. […] Plus tard, en élargissant la définition de la comédie, on arrivera tout naturellement au drame. […] Quelques années plus tard, il allait apparaître sur la scène et s’y maintenir.
Empêtrez votre gloire dans de gros livres, entourez votre nom d’une foule de créations, l’abondance même de votre génie, sera plus tard, un obstacle à votre gloire. […] Plus tard, et dans la même maison, le fils aîné, l’héritier de ce grand titre gagné sur tous les champs de bataille de l’Empereur devait suivre sa mère infortunée ! […] Oui, mais plus tard, la fièvre est la fièvre. […] Plus tard arrive, non pas le grison de Lucinde, mais sa soubrette Marton. […] La faim vint, plus tard qu’on ne l’eût espéré ; mais quand ils eurent mangé leur dernière bouchée, et vidé leur dernier verre d’eau fraîche (dans le même verre !)
Plus tard, les comédiens ont réduit la pièce en un acte, et c’est en cet état qu’on l’a jouée jusqu’à ce jour. […] Si le vertueux Montausier eut l’air de croire qu’on l’honorait trop en le comparant à Alceste, on a vu plus tard un philosophe prétendre sérieusement que Molière, en créant ce personnage, avait voulu tourner la vertu en ridicule : accusation fausse et presque calomnieuse que tous les prestiges d’une éloquence sophistique n’ont pu soutenir contre les plus simples lumières de la raison.
Sancho l’appaisa, en l’assurant que, quand il la feroit Comtesse, ce seroit pourtant le plus tard qu’il pourroit, & il alla aussi-tôt chez Don Quichotte pour donner ordre au départ.
En effet, si, par les motifs que nous avons indiqués, la pièce ne fut livrée que plus tard à l’impression, il n’en fut pas de même du prologue et des intermèdes.
Plus tard, il eut Gassendi pour maître de philosophie. […] Vous savez avec quelle violence de langage de vénérables prélats vinrent plus tard s’associer aux clameurs de cette vengeance tardive. — Détournons nos regards de ce triste spectacle. […] Nous en dirons peut-être plus tard quelque chose ; pour aujourd’hui bornons-nous à dire en quoi Tartuffe est comique. […] Ce qui fait l’originalité d’Alceste, n’est-ce pas ce qui fit plus tard l’originalité de Rousseau, comme lui misanthrope, comme lui raisonneur et passionné ? […] La scène de don Juan et du pauvre n’est-elle pas l’image frappante de ce qui devait se passer quatre-vingts ans plus tard ?
Molière et le Misanthrope J’ai entendu, il y a déjà nombreuses années, un homme d’infiniment d’esprit et de talent, quelque peu négligé aujourd’hui, ce me semble, — Léon Gozlan, — émettre en façon d’axiome l’opinion que voici : « L’un des premiers symptômes de la folie chez le comédien, — c’est de vouloir jouer le Misanthrope. » La sentence me parut notable et je me la suis toujours rappelée ; de façon que je n’ai éprouvé aucune surprise lorsque plus tard, n’ayant pas plus qu’un autre échappé à la règle et m’entretenant avec quelques amis de mon désir naissant d’interpréter Alceste, je recueillis immédiatement cette réponse unanime : « Mais vous êtes fou, mon cher ! […] C’est dans ce milieu aussi, libre à outrance, où la commune gaieté corrigeait les déboires, que se développa le génie de Molière, et qu’il conçut le plus grand nombre des canevas dont plus tard il tira ses chefs-d’œuvre. […] Un siècle plus tôt, Molière se fut appelé Rabelais, un siècle plus tard, Voltaire ; alors il eut été un réformateur, parce qu’il eût vécu dans un temps de réforme et de combat ; au xviie siècle, dans un temps où l’organisation sociale semblait achevée et quasi parfaite, il fut Molière, le contemplateur ; rien de plus.