Toutes les vérités sont vieilles ; mais apercevoir la portée nouvelle d’une vieille vérité, c’est vraiment découvrir.
Molière n’a pas pu réussir à Paris : il se décide à parcourir la province, et formant avec les débris de l’Illustre Théâtre une troupe nouvelle, grossie de quelques recrues, il part pour cette longue odyssée qui va le retenir douze ans loin de Paris. […] La banalité du sujet n’a pas empêché Molière de le reprendre après Scarron, dans sa nouvelle de la Précaution Inutile, — pas plus que le succès de Molière n’a empêché l’auteur des Folies Amoureuses ni celui du Barbier de Séville de le reprendre à leur tour. […] Et c’est pourquoi, si l’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière, on la trouverait dans les discours et dans le rôle de celui de ses personnages que l’on nous donne comme son « truchement ». […] Ils ne croyaient pas précisément que la nature fût bonne, au sens où l’entendra plus tard l’auteur de la Nouvelle Héloïse et de l’Emile, mais ils ne croyaient pas non plus qu’elle fût mauvaise.
La nouvelle Italie, héritière privilégiée des trésors littéraires de l’ancienne Rome, fit la première revivre les jeux du théâtre. […] Corneille, dans sa Mélite, voulut représenter la conversation des honnêtes gens, entreprise toute nouvelle, où il eut le bonheur de réussir. […] Mais, tel qu’il est, enfin, le Menteur commence l’ère de la comédie nouvelle, de la vraie comédie, en France, de même que naguère le Cid avait ouvert celle de la tragédie véritable. […] Le roi l’ayant envoyé en 1654 tenir les états de Languedoc, il engagea Molière à se rendre auprès de lui à Béziers avec sa nouvelle troupe. […] Plus tard, Molière, trop pressé par le temps pour achever Psyché, eut recours à Corneille, que ce partage mit à même de prouver un nouveau talent et d’acquérir une nouvelle gloire.
Bonne nouvelle. […] C’est un plaisir de voir l’Alceste de Fabre, quand l’avocat, après lui avoir dit qu’il n’a pas le temps de s’occuper de son affaire parce qu’il en a une autre très urgente, lui raconte cette affaire-ci, s’oublier tout de suite, s’intéresser tout de suite avec passion à cette nouvelle histoire. : « Ô grand Dieu ! […] Raillé sur ses défauts, oui, et c’est ce que Rousseau exprime par « la lampe mouchée » muni de quelque force nouvelle pour le bien, non, et c’est ce que Rousseau exprime par « point d’huile dedans ». […] Harpagon : Certes, tu me dis là une chose toute nouvelle. […] — Tout compte fait, il est très vrai ; et il faut reconnaître que, de la Nouvelle Héloïse à Sophie, l’idéal féminin de Rousseau, toujours confus, du reste, a baissé.
C’est un transport si grand, qu’il n’en est point de même ; Et vous pouvez juger de sa puissance extrême, Puisque, seule, à cette heure, elle est venue ici Me découvrir, à moi, son amoureux souci, Me dire absolument qu’elle perdra la vie, Si son ame n’obtient l’effet de son envie ; Que depuis plus d’un an d’assez vives ardeurs Dans un secret commerce entretenoient leurs cœurs, Et que même ils s’étoient, leur flamme étant nouvelle, Donné de s’épouser une foi mutuelle.
Un Pasteur accourt & dit que Cloris s’est précipité du haut d’un rocher pour ne pas survivre à Mylas : cette nouvelle lui fait verser des larmes : elle va avec Daphné chercher le corps de son amant.
La nouvelle de cette mort, arrivée à la suite de trois années de retraite et de maladie, se perdit dans le mouvement et dans le bruit de la cour et du monde.
— Cette absence d’unité dans ce rôle doit-elle être imputée à défaut, ou bien considérée comme une beauté nouvelle ?
Il lui apprend que la paix est faite, que le bruit des tambours, des timbales, des trompettes, & celui de l’artillerie annonçoit, cette heureuse nouvelle, & que l’hymen de son Altesse & du Roi de Valence sera le gage de la bonne intelligence qui regnera désormais entre Valence & l’Aragon. […] Si tu as quelque nouvelle accusation à former, parle ; sinon, attends à me répondre, que j’aie achevé mon discours.
L’Exempt qui fait rentrer Orgon dans tous ses biens, me cause bien plus de joie qu’un messager qui apporteroit la nouvelle d’un heureux mariage.