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93. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

Ce qu’il y a de fort plaisant, c’est que tous trois sont amoureux de cette même Angélique qui, grace au mensonge de Nérine sa suivante, passe dans leur esprit pour un parti très noble & très opulent.

94. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi, qui explique très bien celui de la cour, et celui des connaisseurs de la ville, s’explique très clairement lui-même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où il représente tout savoir dans les femmes comme une méprisable pédanterie, et toute critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtiment.

95. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Aussi ne suis-je point surpris du noble aveu de Molière, disant que, sans l’exemple du Menteur, il n’eût jamais fait que des comédies d’intrigue. […] C’est la révolte de sa noble nature contre ce vice, le plus odieux de tous, parce qu’il sert de couverture à tous. […] Il y avait des termes nobles et des termes bourgeois.

96. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Le noble front ! […] Ils sont plus nobles que bien des rois ! […] je ne me trouve ni trop riche, ni trop noble, ni trop beau pour vous, Gillette, et en preuve, je serai votre mari, si vous voulez ! […] C’est un homme de trente-huit ans déjà, mais du plus noble cœur. […] Étranger, qui demandez à voir le plus noble endroit de cette grande ville, laissez là même le Louvre, et laissez la Notre-Dame de Paris vermoulue et que M. 

97. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

Voulez-vous que des idées grandes, nobles & simples se réduisent à rien, faites-les contraster entre elles & dans l’expression.

98. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Je n’insisterai pas sur ce rapprochement qui restera toujours affligeant pour les nobles admirateurs du grand poète, si de nouvelles lumières ne viennent en détruire l’effet.

99. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Les Romains, qui savaient merveilleusement désigner les diverses œuvres de l’esprit, et ce fut un grand avantage de leur critique sur la nôtre, avaient des noms pour distinguer entre elles, les diverses comédies représentées sur leurs théâtres : satyres, drames, comédies — præxtextæ, togatæ, palliafæ ; comédies vêtues à la grecque, à la façon des nobles ; vêtues à la romaine, à la façon du peuple. […] Certes, voilà ce qui ne vous serait pas arrivé il y a dix ans, quand vous étiez quelque peu un poète, quand votre âme honnête et jeune s’ouvrait facilement aux nobles impressions du beau et du bon.

100. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Que votre diction soit pure, et cherchez avec soin, par de très belles paroles, les pensées nobles, vives, solides et remplies d’un beau sens !  […] Il a brisé, sans que son esprit en fût troublé le moins du monde, cette grande prose du Don Juan, et de ces nobles parcelles il a fabriqué toutes sortes de rimes et d’hémistiches. […] Oui Don Juan change de nom, il s’appelle Tartuffe ; le peu de noble sang qui restait précieusement et audacieusement enfoui dans les veines de cet homme, est devenu un mélange bâtard d’encens frelaté et d’eau mal bénite. […] Parmi les danseuses du divertissement, les mêmes noms se retrouvent, mêlés aux noms des artistes suivant la cour ; ceux-là, danseurs et danseuses par métier, restaient chargés des grands rôles, des railleries, des bruits, des chansons et des belles danses en dehors de la danse noble. […] c’est là encore mentir à l’histoire et avilir à plaisir et sans aucune nécessité dramatique, le noble caractère de M. le marquis de Montespan.

101. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Que fit mon homme pour acquérir une noble hardiesse & une mâle éloquence ?

102. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90

Les plus nobles parties N’agissent presque plus, n’ont plus ces sympathies Ni cette égalité dedans leurs fonctions, Et cela cause en vous ces agitations.

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