/ 274
179. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

A ce mot Rodrigue voit qu’il s’est emporté à tort ; il reconnoît même Don Pedre. […] vous ne dites mot ? […] Que veux tu que je te dise, Princesse infame, qui déshonores le trône où tu es née ; épouse corrompue, amante sacrilege, ennemie de ta propre gloire ; en un mot, femme que le crime & la noire perfidie accompagnent sans cesse ? […] Par ces noires couleurs, non, ce n’est pas la fille d’un Roi, ce n’est pas une Princesse que la médisance avoit respectée jusqu’ici ; ce n’est pas en un mot cette Delmire qui t’adore que tu viens de peindre, c’est un monstre vomi par l’enfer, c’est l’opprobre du monde entier, c’est...

180. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Je voudrois savoir, en un mot, si Camille m’est aussi fidelle dans le cœur que je l’ai cru jusqu’ici, & je ne puis m’en assurer qu’en la mettant à la derniere épreuve. […] Ce mot de vertu est un nom spécieux & une belle apparence qui couvre souvent de grandes foiblesses ; & je crois qu’on ne peut appeller vertueuses que celles qui ne sont tentées ni par les promesses ni par les présents, & que les larmes & la persévérance d’un amant n’ont jamais émues... […] Lothaire, encore plus surpris qu’il ne l’avoit été d’abord, le regarda quelque temps sans parler ; & après l’avoir bien considéré : Faut-il, Anselme, lui dit-il, que je prenne sérieusement ce que tu viens de dire, & crois-tu que, si je ne l’avois pris pour une raillerie, je ne t’aurois pas interrompu au premier mot ? […] En un mot, & pour ne te point flatter de l’espérance de me pouvoir séduire, je veux bien que tu saches que je m’offense de ta priere, & qu’assurément je ne te rendrai jamais le dangereux office que tu souhaites de moi, quand ce refus me devroit coûter ton amitié, qui est la plus sensible perte que je puisse faire. . . . . .

181. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

C’est là que se trouve ce mot si ingénieux qu’il adresse à cet officier, qui, très-piqué de ce qu’Ésope, en parlant de lui, s’est servi du nom de soldat, lui dit avec hauteur : Je ne suis point soldat, et nul ne m’a vu l’être ; Je suis bon colonel, et qui sers bien l’état. […] Là, par cent mots piquants, enfants nés dans le vin, Nous donnerons l’essor à cette noble audace Qui fait sortir la joie et qu’avouerait Horace. […] Il y a même de ces mots heureux pris bien avant dans l’esprit humain. […] Ce dialogue est la nature même : le poète, qui était joueur, n’a eu de ces mots-là que dans la peinture d’un caractère qui est le sien ; et Molière, qui en est rempli, les a répandus dans tous ses sujets; en sorte qu’il a toujours trouvé par la force de son génie ce que Regnard n’a trouvé qu’une fois et dans lui-même.

182. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »

On le dit par extension de toute satire, raillerie ou bon mot qu’on dit contre le public et contre les Puissances, quoi qu’on ne les ait point attachées au Pasquin, et qu’on les ait seulement fait courir dans le monde.

183. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [50, p. 83-85] »

L’un, défenseur zélé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots, le condamnait au feu ; L’autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour immolée au parterre ; Mais sitôt que, d’un trait de ses fatales mains, La parque l’eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa muse éclipsée.

184. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Car, pour s’élever jusqu’à cet humour dont je vous parle, le comique… comprenez bien ce raisonnement, je vous prie, le comique venant à passer de la région objective où l’ombre et la lumière se découpent nettement sous les rayons du soleil plastique, dans la région subjective… écoutez bien ceci, je vous conjure ; dans la région subjective où tout vacille et danse aux romantiques clartés de la lune ; le comique, dis-je, doit, pour s’élever jusqu’à l’humour, produire au lieu du sublime ou de la manifestation de l’infini… soyez attentif, s’il vous plaît, une manifestation du fini dans l’infini, c’est-à-dire une infinité de contraste, en un mot une négation de l’infini173. […] Pour un Français le sens commun, la vraie logique, c’est un bon mot.

185. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [40, p. 69-70 ] »

Molière fit jouer quelque temps après la Critique de l’École des femmes : la tarte à la crème n’y fut pas oubliée ; et quoique ce mot fût déjà devenu proverbe, la raillerie que Molière en fit fut partagée entre ceux qui l’avaient employé.

186. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Je transcrits ses propres mots. […] En un mot, ce vous est une attente assez belle, Que la sévérité du Tuteur d’Isabelle.

187. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Arlequin se leve, le prend au mot ; Scapin fuit tout épouvanté. […] Tous les deux jouent sur des mots bas & des tournures burlesques ; mais Moliere sera désormais exempt d’un pareil reproche.

188. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Flavio, mettant la main à sa joue, part sans dire un mot. […] (Comica Gelosa), et ayant au revers une renommée avec ces mots : Æterna fama .

/ 274