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131. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Il ne faudroit pas s’étonner qu’il ait si bien réussi à representer les desordres des mauvais ménages, & les chagrins des maris jaloux, ou qui ont sujet de l’être ; car on assûre qu’il savoit cela par expérience autant qu’homme du monde (C). […] (C) On assûre qu’il savoit par expérience les chagrins des maris jaloux, ou qui ont sujet de l’être.] […] La Moliere, outragée de ses reproches, pleura, s’évanouït, & obligea son mari, qui avoit un grand foible pour elle, à se repentir de l’avoir mise en cet état.

132. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Les Grecs et les Romains n’étant point emprisonnés pour leur vie dans la sphère d’un seul état de la société, ne cherchaient point à accréditer des préjugés en faveur d’une condition qu’ils pouvaient quitter le lendemain, ni à jeter sur les autres un ridicule qui les exposait à jouer un jour le rôle de ces maris, honteux de leurs anciens traits satiriques contre un joug qu’ils viennent de subir. […] que résulte-t-il de ses Pièces les plus libres, de L’École des maris et de L’École des femmes ? Que le sexe n’est point fait pour une gêne excessive ; que la défiance l’irrite contre des tuteurs et des maris jaloux.

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Son mari, qui pouvoit avoir cinquante-cinq ans, étoit un homme de très bonne mine. […] M. de Lon... qui ne s’attendoit pas à l’arrivée de ce jeune homme, étoit alors avec mon pere, mon mari & trois personnes de la plus haute considération de Marseille.

134. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Outre ces introducteurs, un individu, revêtu du titre d’alcoviste, était le chevalier servant de la dame : il l’aidait à faire les honneurs de sa maison et à diriger la, conversation ; rôle sans conséquence, parce que, selon Saint-Évremond, une précieuse faisait consister son principal mérite il aimer tendrement son amant sans jouissance, et à jouir solidement de son mari avec aversion ». […] On admet comme excuse la maladie du père et de la mère, et point celle du mari et de ses enfants. […] On demande quelle est la liberté dont les femmes jouissent, et ont droit de jouir dans la société et dans la vie conjugale : la liberté préconisée à cette occasion est plus près de la domination que de l’indépendance ; il semble, dit la discoureuse, que les soupçons du mari donnent à la femme le droit de faillir. […] Ne serait-il pas absurde de mettre sur la scène deux vieilles filles qui s’émancipent, et qui sont rappelées aux soins d’un petit ménage et aux habitudes d’économie la plus minutieuse par un père né et vivant dans la médiocrité, et fort éloigné de vouloir se méconnaître et être méconnu de ses enfants, pour faire une leçon d’économie à des femmes dont les pères et les maris sont comblés de richesses héréditaires ?

135. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Afin de venir à bout de ce dessein, il fit faire une lettre au nom de la femme de Charles d’Estampes, lui donnant avis de l’affliction qui lui étoit arrivée d’avoir perdu un bon mari, & lui un si bon frere, disant que son mari avoit laissé quelques legs par son testament, dont il le faisoit exécuteur, & tuteur de ses enfants, le priant de venir en diligence à Paris pour donner ordre à leurs affaires, lui faisant des excuses de ce que cette lettre n’étoit pas écrite de sa main.

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

On vient ensuite annoncer le Baron de la Roque ; c’est le mari d’Emilie, qu’on croyoit mort.

137. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

« Cette calomnie, dit le président Hénault, en parlant de la lettre glissée dans le lit de la reine, fit perdre au mari et à la femme leur emploi… La duchesse fut obligée de se défaire de sa charge de dame d’honneur de la reine en faveur de madame de Montausier, pour 150 000 liv. » Hénault ajoute que le duc et la duchesse de Navailles étaient les plus honnêtes gens de la cour.

138. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Diamantine n’est pas trop de cet avis ; aussi son mari craint-il qu’elle ne rentre quand il sera sorti, et, pour être sûr de son fait, il l’oblige à laisser la double clef de la maison qu’elle a dans sa poche. […] Diamantine croit que son mari l’a obligée d’aller chez sa mère pour être plus libre et régaler des femmes.

139. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

C’est elle qui se fit catholique parce que son mari était huguenot, et qui s’en sépara, afin, disait la reine Christine, de ne le voir ni dans ce monde-ci, ni dans l’autre.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

La scene dans laquelle le pere est arrêté par son Suisse & ses laquais, qui ne le reconnoissent pas pour leur maître, est très plaisante ; celle où la mere met en usage toutes les petites ruses du sexe pour ramener à son sentiment son benêt de mari, & faire acheter un Marquisat à son fils, est d’un excellent comique, ainsi que plusieurs autres. […] J’avois pris un mari fourbe, plein d’injustices, Qui d’aucune vertu ne rachetoit ses vices, Ivrogne, débauché, scélérat, ombrageux.

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