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171. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Mowbrai exhorte Belton à laisser là ses saluts & son chapeau, à se corriger en cessant d’être poli, à le tutoyer ; il lui promet Arabelle & son bien : la reconnoissance l’y oblige ; le pere de Belton l’a jadis empêché de faire une faillite, en lui prêtant généreusement cinquante mille écus. […] Milfort revient : Belti s’empresse de lui dire que Belton n’a pas d’or : Milfort offre tout ce qu’il possede : Belti est étonnée que Belton refuse : celui-ci la prie de le laisser avec son ami : elle est fâchée qu’il ait des secrets pour elle, & sort en soupirant. […] Zaïde laisse entrevoir qu’elle veut surprendre son mari : elle se retire pour n’être pas attendrie par les malheureux que le Marchand conduit.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Nous avons vu sous deux Papes consécutifs les arts en vigueur, parceque ces deux Souverains desiroient de laisser des monuments illustres de leur pontificat, & qu’ils étoient par conséquent forcés de rechercher dans tous les genres des Artistes qui voulussent les immortaliser en s’immortalisant eux-mêmes. […] La postérité comptera parmi nous dix Peintres fameux, autant de Sculpteurs, autant d’Architectes illustres, & dira : « Tant d’Artistes distingués n’ont pu faire des progrès, qu’au sein d’un pays où les talents naissants trouvent des ressources gratuites chez des Maîtres entretenus par la générosité du Monarque ; tant d’Artistes distingués n’ont pu se perfectionner, que dans un pays où l’Eleve, parvenu au point de laisser entrevoir la moindre étincelle de génie, est envoyé à grands frais dans l’ancienne patrie des beaux arts, peut s’y enrichir des plus belles connoissances, & revenir, précédé de sa réputation, dans la capitale pour être accueilli dans le palais des Rois. » Qui pourroit ne pas voir toute l’utilité du plus respectable des établissements, de cette Ecole d’honneur, de bravoure, dans laquelle est admis quiconque puise dans un sang noble l’ardeur de défendre sa patrie ? […] « Il y auroit un autre inconvénient, ajoutera-t-on ; on ne laisseroit jamais paroître les doubles ».

173. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Ensuite, la coupure en trois actes, qui fait disparaître la faute en deux endroits, la laisse subsister dans un troisième, ce qui diminue beaucoup le mérite de ce changement et la force du motif qui a porté les éditeurs à le faire. […] Laissons Voltaire dire quelles obligations Molière eut à Térence, et quels avantages il conserva sur lui. […] Si j’avais besoin de prouver à quel excès de ridicule un critique peut se laisser entraîner par la manie de trouver des imitations, je citerais l’opinion de Riccoboni relativement aux Fâcheux. […] La Fontaine, qui paya d’une si tendre et si noble reconnaissance les bienfaits du généreux Fouquet, assistait à la fête de Vaux, dont il nous a laissé une description en prose mêlée de vers, pleine à la fois de négligence et de charme.

174. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Une lecture attentive de la comédie M. de Pourceaugnac laisse dans l’esprit 1’idée d’une chose incomplète, mal finie, soit dès 1’origine, soit par suite d’un remaniement ; il y a des hésitations dans la marche de l’intrigue, dans l’enchaînement de certains dialogues, dans l’ordre de quelques scènes. […] Nous laissons la confirmation ou la condamnation de cette dernière à des esprits plus éclairés ou munis de pièces plus probantes, de documents plus certains, par exemple, d’une relation manuscrite et inédite des fêtes de Chambord en 1669. […] Quant au troisième acte, l’analyse laisse voir qu’il y eut un rôle supprimé, celui de l’ami qui persuade Georges Dandin ; un retranchement analogue fut, au reste, pratiqué par Molière, à la dernière scène du Mariage forcé, scène dans laquelle le retour de l’ami Géronimo est indiqué (voir le ballet) et Géronimo ne reparaît pas dans la comédie en un acte. […] VIII Il ne nous reste plus à parler que de la deuxième entrée du Carnaval, de le Maître d’école ou Barbacola ; nous l’avons, avec intention, laissée de côté pour en parler en dernier lieu.

175. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Arnauld père ne laisse pas de produire un fort bel effet. […] On sait qu’en recommandant ce dernier au roi, Mazarin mourant disait : « Je crois m’acquitter de tout ce que je dois à votre majesté, puisque je lui laisse Colbert. » Jamais en effet dette de reconnaissance ne fut plus amplement payée. […] C’est très bien, sans doute ; mais prétendre faire du génie de Molière un des fruits du pouvoir absolu, un argument en faveur de ce régime, c’est une dérision, quand ces bienfaits du pouvoir envers lui se réduisent à lui avoir laissé un peu de cette liberté qu’un gouvernement plus libéral lui eût accordée tout entière. […] Ces deux princes accomplis auraient été sans doute cités comme des modèles à la cour de Louis XIV ; mais les mines plus hautes et plus fières de Nicomède et de Rodrigue auront toujours au théâtre beaucoup plus de succès, quoique l’un et l’autre laissent échapper des vivacités que ne se seraient jamais permises ni M. de Dangeau, ni M. de Cavoie.

176. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « À M. Vacherot » p. 1

Reprenez la vérité comme votre bien, et laissez-moi les paradoxes, — ou le scepticisme.

177. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Non, non, mon ami, je n’ai point nourri votre fille pour cela ; apportez-moi seulement de l’argent, & me laissez faire. […] Allez, mon mari, allez à vos aventures avec votre Seigneur Don Quichotte, & nous laissez avec les nôtres ; Dieu les rendra bonnes, s’il lui plaît.

178. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Aux quinzième et seizième siècles, la comédie improvisée devint un art très savant qui lutte avec la comédie régulière, qui crée plus que celle-ci des caractères durables, qui laisse dans l’imagination des peuples une trace plus profonde, et qui se vulgarise et se popularise dans toute l’Europe. […] Quant aux fourbes, les Napolitains en particulier n’en laissaient pas perdre la race, ils étaient bien capables d’enrichir la fertile lignée des valets intrigants et impudents du théâtre antique3.

179. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’occasion, la comédie écrite et soutenue, de réciter les œuvres de l’Arioste, de Bibbiena, de Machiavel, de l’Arétin. […] Mais quand elle voit le riche mobilier, la quantité de livres qui encombrent la chambre, quand elle voit le monceau de monnaie d’or qui a été laissé sur la cheminée par les clients sans doute, elle rougit de ses dix mocenighi.

180. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [37, p. 67-68] »

Le bourgeois, quoique peu satisfait de la réponse de son ami, ne laissa pas d’y faire quelques réflexions, et ne retourna plus au Cocu imaginaire.

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