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95. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Après avoir passé trois ans en Egypte, j’ai enfin la joie de me revoir devant ma maison. […] Quel transport de joie !

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Pendant ces mots l’époux pleuroit de joie, Et, tout ravi, disoit entre ses dents : Loué soit Dieu, dont la bonté m’envoie Femme & valet si chastes, si prudents. […] Du moment que Messire Bon a reconnu le zele de son fauconnier dans les coups de bâton qu’il en a reçus, du moment qu’il l’en a remercié, qu’il en a témoigné sa joie à sa femme, tout est dit.

97. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Ne vous semble-t-il pas, Messieurs, vous demanderai-je en terminant cet essai si imparfait, que j’étais du moins dans le vrai en disant tout d’abord que les divers portraits de femmes que nous a tracés ce grand peintre, qui se nomme Molière, prouvent que nul n’a mieux connu ni plus aimé ce sexe, qui, suivant l’expression de La Fontaine, fait notre joie ; ce sexe mobile qu’il faut encore aimer alors même qu’il nous désespère, et cela au dire de toutes ses victimes, aussi bien des plus nobles, comme le généreux Alceste, que des plus indignes, comme cet égoïste bourru d’Arnolphe, dont les plaintes impertinentes se terminent cependant par un trait qui restera éternellement vrai, sous sa forme d’un brutal comique : Tout le monde connaît leur imperfection, s’écrie-t-il, Ce n’est qu’extravagance et qu’indiscrétion, Leur esprit est méchant et leur âme est fragile.

98. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Qui prétendra jamais découvrir un but moral à l’Amphitryon ou au Malade imaginaire, à moins que dans celui-ci Molière n’ait voulu instruire l’humanité du danger de prendre trop de remèdes, et lui prêcher dans celui-là les joies de l’adultère15 ?

99. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Le ciel vous comble pour jamais de prospérité et de joie !

100. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Voilà l’amoureux qui ne peut contenir sa joie. […] Il s’écrie sur la vertu du sac magique ; il est dans la plus grande joie : mais Argentine la fait disparoître, en ordonnant à deux hommes de jetter le sac dans la riviere.

101. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

L’Apothicaire lit avec joie dans la gazette que l’Empereur de la Chine envoie un Ambassadeur au Grand Kan de Tartarie.

102. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Sganarelle, qui se croit l’objet aimé, et déjà le mari, dans le transport de sa vanité satisfaite, donne sa main à baiser à Isabelle : Oui : tiens, baise ma main12… mot sublime, qui n’a d’égal que cet autre à Valère, au moment où celui-ci, cachant sa joie, sort pour se préparer à recevoir Isabelle : …Pauvre garçon ! […] Sganarelle veut bien donner de sa joie ce qui en déborde.

103. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Il fut agréablement surpris d’y trouver Baron, qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu’il avait composé en chemin : la joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. […] La vie est un pauvre partage ; quittons-la, de peur que l’on ne sépare d’aussi bons amis que nous le sommes ; allons-nous noyer de compagnie, la rivière est à notre portée. — Cela est vrai, dit N., nous ne pouvons jamais mieux prendre notre temps pour mourir bons amis, et dans la joie, et notre mort fera du bruit. » Ainsi, ce glorieux dessein fut approuvé tout d’une voix. […] Les hypocrites triomphaient ; mais leur joie ne dura qu’autant de temps qu’il en fallut aux deux comédiens pour apporter l’ordre du roi, qui voulait qu’on jouât le Tartuffe. […] Tout le monde lui fit compliment sur ce succès ; ses ennemis même lui en témoignèrent de la joie, et étaient les premiers à dire que le Tartuffe était de ces pièces excellentes qui mettaient la vertu dans son jour. […] Il y a une heure que j’use mes poumons, et je n’en suis pas plus avancé. » Chapelle reprochait toujours à Molière son humeur rêveuse ; il voulait qu’il fût d’une société aussi agréable que la sienne ; il le voulait en tout assujettir à son caractère, et que sans s’embarrasser de rien il fût toujours préparé à la joie.

104. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Elle s’échauffait aux cris des soldats et des chefs, au cliquetis des épées, à la vue du sang, à l’héroïsme stoïque des blessés, à l’insultante joie des vainqueurs. […] Ils ne sont pas endormis, ces gros bourgeois qui aiment la joie ; je les voyais, actifs dans leur prospérité, braves sur terre, héroïques sur mer, conquérir leur pays sur les flots, leur liberté politique sur Philippe II, et faire respecter à tous les peuples le pavillon de leurs vaisseaux marchands408. […] Ils étaient dépositaires des joies et des chagrins des femmes, de leurs désirs, de leurs jalousies, de leurs haines et de leurs amours ; ils les faisaient rompre avec leurs galants, les brouillaient, les réconciliaient avec leurs maris, et profitaient des interrègnes437.

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