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163. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Il ne fut pas plutôt marié, qu’il devint le plus jaloux de tous les hommes. […] Elle en usa avec si peu de précaution, que le mari en ayant eu connoissance, ou par soi-même, ou par quelque rapport, & devenu le plus jaloux de tous les hommes, demeura chez lui, & donna tous ses soins à bien garder sa femme.

164. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Il suffit de se rappeler ce que dit Brantôme du goût de Catherine de Médicis pour les spectacles de la commedia dell’arte, pour qu’on ne doute pas que l’apparition des artistes italiens parmi nous dût suivre de près le mariage de cette princesse et devenir, dès lors, de plus en plus fréquente. […] Enfin Chrisoforo, malgré toutes ses fourberies, triomphe, et lui aussi se marie avec une suivante de Lucida ; Lucida devient la femme légitime du vieux Polidoro, ce qui ne fait pas moins de quatre mariages au dénouement.

165. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

—Les répliques, dans la consultation des avocats, deviennent plus comiques et donnent lieu à un duo et un triode forme originale, dans lesquels le double caractère des avocats, avec leur entêtement mis en relief par la musique, gagnent au rapprochement de la colère de Pourceaugnac. […] Il est étrange que la musique du temps n’ait pas été mieux vérifiée; son innocuité littéraire la rendait propre à devenir un dépositaire inintelligent mais loyal ; les vieilles archives musicales de l’Opéra et des Français renferment peut-être, sous une lourde couche de poussière, des curiosités littéraires dignes de voir le jour. […] Quant à la sérénade, il semble qu’elle fut supprimée avec les premiers mots d’Eraste, qui devenaient alors inutiles.

166. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267

Les femmes d’à-présent sont bien loin de ces mœurs : Elles veulent écrire & devenir auteurs : Nulle science n’est pour elles trop profonde ; Et céans, beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde, Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir ; Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir.

167. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278

L’amour, pour l’ordinaire, est peu fait à ces loix, Et l’on voit les amants vanter toujours leurs choix : Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé tout leur devient aimable : Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms.

168. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425

Mon cœur, devenu paisible, Oubliera, s’il est possible, Que tu lui fus cher / chere un jour.

169. (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80

Molière avait remarqué que les Français avoient deux défauts bien considérables ; l’un, que presque tous les jeunes Gens avoient du dégoût pour la Profession de leurs Pères, et que ceux qui n’étaient que Bourgeois voulaient vivre en Gentilshommes et ne rien faire ; ce qui ne manque point de les ruiner en peu de temps ; et l’autre, que les femmes avaient une violente inclination à devenir, ou du moins à paraître Savantes, ce qui ne s’accorde point avec l’esprit du ménage, si nécessaire pour conserver le bien dans les familles.

170. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Nous y voyons Malherbe, honoré, fêté, chéri, y finir sa carrière ; le grand Corneille, distingué, encouragé, soutenu, y commencer la sienne ; et le sage, le vertueux, le sévère Montausier y fixer les vœux de la mère pour sa fille, et devenir maître de l’esprit et du cœur de Julie.

171. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192

Henriette devint bientôt galante.

172. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Mais devaient-elles pour cela devenir simples et naturelles dans leurs sentiments, dans leurs manières, dans leurs expressions ? […] Les personnages de la première sont devenus, avec un peu plus d’élévation dans l’état et dans le langage, les personnages de la seconde ; et ceux-ci agissent exactement comme ceux-là. […] L’opinion de Ménage est devenue le jugement même de la postérité. […] Quoi de plus original et en même temps de plus vrai, que cette figure grotesque du jeune Diafoirus, dont la stupidité native, vaincue par la ténacité de ses efforts, est devenue de la bêtise savante, qui est armé contre la raison de toutes les subtilités de l’ergotisme, et dont le faux jugement fera autant de victimes dans les épreuves de la clinique, qu’il a mis d’adversaires à quia dans les disputes de l’école ! […] Cette pièce, dans laquelle le pâtissier Mignot enveloppait ses biscuits pour la mieux répandre, et se venger ainsi de Boileau qui l’avait traité d’empoisonneur, cette pièce était devenue sans doute infiniment rare.

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