Pour moi, monsieur, je n’ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne sauroit se vanter de m’avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. […] Les mêmes sentiments expliquent ses railleries contre les superstitions dont le mélange fâcheux déshonore la religion, railleries qui ne furent point comprises d’abord et le firent accuser d’irréligion, si bien qu’il fut obligé de supprimer ce curieux passage du Festin de Pierre : SGANARELLE Voilà un homme que j’aurai bien de la peine à convertir.
Lauzun ou Richelieu lui paraissaient bien plus poètes que son mari dans leur jeunesse altière et victorieuse. — Et Molière comprenait cela, aussi se frappait-il douloureusement le cœur en s’écriant : — C’est ma faute ! […] En ce temps-là Molière aimait, chantait, soupirait ; il ouvrait les bras sur toutes les femmes, y compris les Muses. […] Une telle différence de mœurs le rend, on le comprend, odieux à tout le monde. […] « L’actrice à la mode consentait à devenir sa femme, il n’y comprenait rien ; il s’inclina, remercia, et se redressa mari de la soubrette alerte, de la reine superbe et applaudie. […] Elle créa le rôle à l’emporte-pièce, en femme qui comprend bien la comédie des ridicules.
Ce que nous venons de dire sur la gradation des situations, nous épargnera la peine de nous étendre sur celle des moyens, & nous comprendrons aisément pourquoi Moliere, voulant renvoyer son Pourceaugnac à Limoges, lui fait d’abord essuyer des lavements, lui suscite ensuite des créanciers, plusieurs femmes, des enfants, & finit enfin par lui faire craindre d’être pendu.
Pour que cette double réaction soit bien comprise, il est nécessaire de bien entendre la fronde.
J’ai oublié de comprendre cette maison entre celles qui étaient ouvertes à la société d’élite.
Si ces étroits et intolérants admirateurs de Molière, après avoir interdit de rien critiquer dans son œuvre, imaginent d’étendre cette prohibition jusqu’à sa vie et à celle de sa femme, c’est là une façon si étrange de comprendre l’histoire littéraire qu’on a bien le droit d’en sourire. […] Certes, tout ce couplet se comprend de lui-même, et, pour en saisir l’esprit, pas n’est besoin de pénétrer dans la vie intime de celui qui l’a écrit. […] Guichard comprit le péril et de lui-même se constitua prisonnier : par l’a il montrait qu’il allait au-devant de l’enquête, loin d’en craindre les résultats. […] De plus, comment comprendre qu’elle eût élevé le monument sur une sépulture qu’elle savait vide ? […] Ceci dit, on comprendra le sens véritable de ma note du catalogue Bovet.
Pour en revenir à Molière, j’aurai, Monsieur, la patriotique, et méridionale immodestie de rapporter deux souvenirs de famille qui vous aideront à comprendre et ma légitime susceptibilité quand vous voulez que j’aille m’instruire de ma langue à une école prussienne, et, tout aussi bien, certaines aptitudes particulières que je pourrais avoir pour l’étude de la vie et de l’œuvre de Molière en Languedoc7 : œuvre et vie qui constituent précisément le plus fameux événement littéraire de notre histoire locale.
Je ne comprends rien à cette énigme.
On l’a du moins compris ainsi, et voilà pourquoi, excepté les comédiens et quelques souscripteurs qui ne sont jamais tant hommes de lettres qu’un jour de souscription, personne n’a déboursé un petit écu enthousiaste pour le monument de Molière.
À la période précédente, qui comprend les dix années de 1650 à 1660, va succéder un nouvel ordre de choses dans l’état, dans les mœurs, dans les lettres.