En Italie, de petites villes, comme Bergame ou Bisceglia, eurent le privilège de fournir les meilleurs types de la bêtise comique toujours mêlée d’un peu de malice et de ruse. […] Il fallut se compléter par les couples amoureux, autour desquels s’agite nécessairement toute action comique : les Horace et les Isabelle se joignirent aux masques bouffons.
Auteur comique mineur, Cailhava réussit à faire jouer une douzaine de comédies sous l’Ancien Régime par les comédiens-français et les comédiens-italiens.
« Il n’était (Molière) ni trop gras, ni trop maigre ; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchait gravement, avait l’air très-sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique.
Préface Tous ceux qui ont donné des éditions des œuvres de Molière, les ont fait précéder de la vie de cet illustre comique.
[55, p. 89] Molière, en quelque sorte, remplaça Voltaire à l’académie : le fameux buste de ce comique, fait par Houdon233, y fut placé.
C’est à lui et à Liénard que l’auteur comique est redevable de presque toutes les plaisanteries qui se trouvent dans ses pièces contre les médecins et les apothicaires.
Le dernier de ces termes me paroît plus propre, plus significatif, sur-tout à présent que les grands mouvements sont devenus à la mode, même sur la scene comique, & qu’on semble n’entendre plus par coup de théâtre que ce qui s’y fait avec grand fracas. […] Moliere & nos bons comiques ont là-dessus poussé l’art jusqu’à un point inconcevable.
. — Je dois répéter ici qu’Alceste sans imperfection, non seulement ne serait pas comique, mais qu’il serait même faux et hors de nature. […] Rousseau pense que dans la scène du Sonnet, le comique naît de l’embarras du misantrope et de ses : je ne dis pas cela, répétés ; je suis tenté de croire tout le contraire : ce n’est point le biais que prend Alceste, c’est sa franchise même qui est ridicule ; dire la vérité quand il est de bon ton de mentir, c’est manquer à toutes les convenances.
[59, p. 96-98] Boileau lut sa deuxième satire adressée à Molière, à quelques amis parmi lesquels était notre illustre comique ; en achevant la lecture des quatre vers suivants : Mais un esprit sublime en vain veut s’élever À ce degré parfait qu’il tâche de trouver ; Et toujours mécontent de ce qu’il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire.
Ce n’étoit pas assez d’éviter cet écueil, il falloit encore intéresser les spectateurs pour l’amant proposé, & donner une gradation vraisemblable aux progrès que cet amant fait sur le cœur de la maîtresse éprouvée : d’ailleurs le plan de cette piece demandoit de joindre à cet intérêt un comique tiré du fonds du sujet. […] On trouva l’intrigue du Curieux impertinent bien imaginée, parfaitement conduite d’acte en acte, les scenes liées & dialoguées au mieux, la versification coulante, naturelle & dans le vrai ton du noble comique. […] Croit-on que le trait n’offre pas naturellement un comique propre à tous les temps & à toutes les nations ? Enfin, si le dénouement de la Nouvelle est tragique, celui de la comédie n’est rien moins que comique : il n’a d’ailleurs aucune des autres qualités nécessaires ; il ne surprend pas, puisqu’on le devine dès le commencement de la piece ; il est encore moins moral.