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130. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Mais qu’il espère atteindre ce but, et faire croire à la disparition de Raton, en l’enfermant dans son caveau, au moment où il va chercher du vin, quand il suffirait à celui-ci d’élever la voix et de frapper derrière la porte pour être entendu de tous les siens, voilà ce que l’on a plus de peine à concevoir, en dépit même du soin que prend M. […] Oui, sans doute, et d’autant plus qu’elle nous fait penser au pauvre Molière dont la situation avait quelque chose d’analogue avec celle d’Alceste, et qui souvent dut faire à l’altière Béjart une partie des reproches que celui-ci adresse à sa perfide coquette. […] Enfin Elmire, malgré son brusque changement de conduite envers Tartuffe, malgré les justes soupçons que celui-ci en conçoit et les objections embarrassantes qu’il lui fait à cet égard, Elmire, en rappelant avec adresse la manière dont elle a d’abord écouté l’aveu de son amour et les circonstances qui l’ont suivi, finit par le persuader complètement, et semble, par cet heureux triomphe, recevoir la récompense de sa modération. […] On ne saurait admettre que l’homme qui vient d’implorer à genoux et les larmes aux yeux la grâce d’un fils, ne se précipite pas sur son père afin de le détourner de son dessein quand celui-ci demande un bâton pour le battre. […] Orgon, transporté d’admiration pour Tartuffe, de fureur contre son fils, exige que celui-ci se rétracte et fasse des excuses au saint homme.

131. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Quelle noble indignation aux plaintes de celui-ci, plaintes qui doivent la révolter, d’autant plus qu’elles lui semblent si imméritées, alors même qu’elles sont, au contraire, si désespérément justes !

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Celui-ci ne manque pas de passer un billet par la fente de la porte.

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Milfort revient : Belti s’empresse de lui dire que Belton n’a pas d’or : Milfort offre tout ce qu’il possede : Belti est étonnée que Belton refuse : celui-ci la prie de le laisser avec son ami : elle est fâchée qu’il ait des secrets pour elle, & sort en soupirant.

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

On indique une répétition : un Acteur est fâché de n’avoir pas de tirades à débiter ; l’autre desire une imprécation, un songe : celui-ci exige tel changement ; celui-là est d’avis que la piece trop languissante a besoin d’être réduite en un acte.

135. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Qui prétendra jamais découvrir un but moral à l’Amphitryon ou au Malade imaginaire, à moins que dans celui-ci Molière n’ait voulu instruire l’humanité du danger de prendre trop de remèdes, et lui prêcher dans celui-là les joies de l’adultère15 ?

136. (1739) Vie de Molière

C’étaient Chapelle et Bernier : celui-ci, connu par ses voyages aux Indes, et l’autre, célèbre par quelques vers naturels et aisés, qui lui ont fait d’autant plus de réputation qu’il ne rechercha pas celle d’auteur. […] Celui-ci répondit au hasard : Quatre pistoles. — Donnez-lui quatre pistoles pour moi, lui dit Molière ; en voilà vingt qu’il faut que vous lui donniez pour vous ; et il joignit à ce présent celui d’un habit magnifique.

137. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Dans mon premier travail, je m’étais contenté (le nommer Bourdaloue ; dans celui-ci, je m’applique à lui faire la place qu’il mérite, et elle n’est pas inférieure à celle de Molière. […] « Il est facile de trouver dans les œuvres de celui-ci la trace de cette impulsion donnée à son génie par un pouvoir qui l’excite et l’autorise. […] Le Fils de Dieu veut que, entre tous les autres démons, nous ayons particulièrement horreur de celui-ci, et c’est pour cela qu’il entreprend lui-même de nous le faire connaître. […] La sincérité de celui-ci n’est pas moins désagréable et dommageable à ceux qui l’entourent que la fourberie de celui-là. […] L’auteur du Misanthrope reçut à son théâtre je ne sais quelle comédie du critique, et celui-ci devint l’ami de la maison.

138. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Ainsi Pascal, ainsi Molière, dans cette œuvre commune de destruction dont ils ne pouvaient savoir toute la portée l’un ni l’autre, se sont sauvés justement, celui-ci et celui-là, par les mêmes raisons qui devaient les perdre tous les deux. […] Et l’un et l’autre, ils enseignent, celui-ci l’histoire d’Angleterre à la cour d’Élisabeth, celui-là la gaîté française aux provinces reculées. […] Il devait accomplir, jusqu’à la fin, sa tâche de poète, de comédien, de directeur de théâtre, trois tâches pour lesquelles il ne faut rien moins que sept hommes aujourd’hui, à savoir : deux poètes comiques au moins pour faire une comédie ; trois comédiens qui jouent : celui-ci la tragédie, celui-là la comédie, et cet autre le drame ; enfin un commissaire royal et un directeur du Théâtre-Français. […] Sganarelle, resté seul et encore tout ébloui de ce qu’il vient d’entendre, a recours à son premier conseiller, le prudent Géronimo ; mais cette fois Géronimo, qui sait déjà à l’avance la maxime de l’autre Sganarelle, Sganarelle le faiseur de fagots, le cousin germain de celui-ci : Entre l’arbre et l’écorce il ne faut pas mettre le doigt, Géronimo ne se hasarde plus à donner de bons conseils, il adresse tout simplement ce trop à plaindre Sganarelle au seigneur Pancrace, Aristote-Pancrace, comme l’appelle Sganarelle pour s’en faire écouter. […] Rien n’est plus beau que le duel d’Alceste et de Célimène ; celui-ci, amoureux qui s’emporte et qui pleure ; celle-là, indifférente, qui se moque tout bas de tant de faiblesse.

139. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Le Festin de Pierre avait été représenté la première fois tel qu’on le lit dans cette édition, c’est-à-dire avec la scène ou Sganarelle argumente contre son maître en faveur de Dieu, et celle où dom Juan, rencontrant un pauvre, lui donne, au nom de l’humanité , un louis d’or que celui-ci refusait de gagner par un jurement.

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