Elle n’a pu voir son époux, parcequ’elle se cache toujours lorsqu’il vient du monde chez son amie.
L’intempérance de l’esprit n’est pas moins flatteuse : comme l’autre, elle se fait des plaisirs cachés et s’irrite par la défense… La liberté de penser tout ce qu’on veut fait qu’on croit respirer un air nouveau. […] Tel est l’Alceste idéal qui se cache au fond de l’Alceste réel, mais qui avait besoin d’une épreuve pour se dégager. […] N’aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même, ici, de son ouaille sainte À ces loups dévorants n’avait caché les os.
Il nous a dotés d’un réactif très puissant et très sensible à l’aide duquel nous pouvons doser jusqu’à un millionième la parcelle d’égoïsme qui se cache au fond d’un acte de désintéressement. […] Ainsi, dans Le Roi Lear, la vanité donnant tout à la flatterie grossière, et ne sachant point distinguer la véritable affection qui se cache. […] Il met en présence, sur la scène, Charlotte et Mathurine, parce qu’elles sont en effet dans son imagination, et il rend visible un antagonisme que la réalité s’étudie toujours à cacher. […] À quarante ans, une plantureuse fille a encore de belles épaules à cacher. […] Elle n’a ni l’ingénuité d’Agnès, qui vient de l’ignorance, ni cette ingénuité trompeuse sous laquelle se cache de la science défendue.
Dans L’Étourdi, dans L’École des maris, et dans Le Malade imaginaire, des amants qui ne peuvent s’expliquer autrement déclarent tout haut leur passion à l’objet aimé, en présence même des personnes à qui ils ont intérêt de cacher leurs sentiments. […] « Ces deux pièces, dont le genre même était inconnu à l’Antiquité, sont celles que le public a reçu avec le moins d’empressement : et cependant celles dont il attendait l’immortalité, et qui, ainsi que L’École des femmes et Le Tartuffe la lui assurent ; l’art, caché sous des grâces simples et naïves, n’y emploie que des expressions claires et élégantes, des pensées justes et peu recherchées, et une plaisanterie noble et ingénieuse pour peindre et pour développer les replis les plus secrets du cœur humain. […] L’architecture était d’ordre Ionique : entre chaque colonne il y avait une figure : celle qui était à droite représentait la paix, et celle qui était à gauche figurait la victoire… lorsque Leurs Majestés furent arrivées dans ce lieu, dont la grandeur et la magnificence surprit toute la Cour, et quand elles eurent pris leurs places sous le haut dais qui était au milieu du parterre, on leva la toile qui cachait la décoration du théâtre ; et alors, les yeux se trouvant tout à fait trompés, l’on crut voir effectivement un jardin d’une beauté extraordinaire… « L’ouverture du théâtre se fait par quatre bergersa déguisés en valets de fêtes, qui, accompagnés de quatre autres bergersb qui jouent de la flûte, font une danse, où ils obligent d’entrer avec eux un riche paysan qu’ils rencontrent, et qui, mal satisfait de son mariage, n’a l’esprit rempli que de fâcheuses pensées. […] Mais Plaute ne peut corriger que les hommes qui ne profiteraient point des ressources que le hasard leur donne contre la pauvreté : Euclion, né pauvre, veut encore passer pour tel, quoiqu’il ait trouvé une marmite pleine d’or ; il n’est occupé que du soin de cacher son trésor, dont son avarice l’empêche de faire usage. […] Toutes les syllabes en sont impies, les gestes même y sont criminels ; et le moindre coup d’œil, le moindre branlement de tête, le moindre pas à droite ou à gauche, y cache des mystères, qu’ils trouvent moyen d’expliquer à mon désavantage.
Quelque forme qu’il prenne, il n’avancera rien ; Je le verrai toujours, à l’examiner bien, Comme un tyran caché, qui, sous un faux hommage, Me prépare le joug du plus dur esclavage ; A qui l’hymen rendra sa premiere hauteur, Et qui me traitera comme il traite sa sœur.
Alors Mario déclare à son ami qu’il n’ignore plus que l’amour est la seule cause de son chagrin ; qu’il fait de vains efforts pour la cacher, & qu’il lui veut faire connoître à quoi l’amitié peut l’engager en sa faveur.
Sa vertu, douce et cachée, n’est pas pour cela moins ferme que l’intraitable vertu d’Alceste.
Le roi avait été averti de l’insolence du comédien ; et, caché, il le vit insulter la Majesté Royale ; il sortit de sa cachette le sabre à la main, et voulait tuer le traître.
. — Voici le sujet de la pièce : don Japhet, dans le bourg d’Orgas, adresse des propositions peu honnêtes à une jeune fille qui se trouve être l’enfant cachée d’un grand seigneur ; celui-ci la fait redemander ; Don Japhet la suit, on le berne, et un autre amant épouse la belle. — Il n’y a rien là qui nous change du Scarron de la Gigantomachie, qu’une certaine verve hors nature, contorsionnée, artificielle, et procédant sans cesse d’une manière analogue au calembour si faible : Comment vas-tu, yau de poële ? […] Les faux dévots ce sont, pour Cléante, tous ceux qui « étalent », si je puis ainsi dire ; ce sont tous ceux qui pratiquent en quelque sorte ouvertement ; ce sont tous ceux qui ne se cachent point de leur dévotion comme d’une faiblesse ou comme d’un crime. […] »Je ne sais trop ; mais il y en a d’autres, et de plus graves, comme dans ces quatre vers de l’Ecole des Femmes où Horace dépeint Agnès à Arnolphe : Simple, à la vérité, par l’erreur sans seconde, D’un homme qui la cache au commerce du monde, Mais qui dans l’ignorance où l’on veut l’asservir Fait briller des attraits capables de ravir.
Molière, en formant sa troupe, lia une forte amitié avec la Béjart, qui, avant qu’elle le connût, avait eu une petite fille de M. de Modène, gentilhomme d’Avignon, avec qui j’ai su, par des témoignages très assurés, que la mère avait contracté un mariage caché. […] Il ne cachait point ces sentiments, et il disait publiquement qu’il ne cherchait point à se remettre avec lui, parce qu’il s’en reconnaissait indigne. […] Rohault pour le prier de lui prêter ce chapeau, qui était d’une si singulière figure, qu’il n’avait pas son pareil : mais Molière fut refusé, parce que Baron n’eut pas la prudence de cacher au philosophe l’usage qu’on voulait faire de son chapeau. […] Ayant remarqué lui-même que l’on s’en était aperçu, il se fit un effort, et cacha par un ris forcé ce qui venait de lui arriver. […] Et si la Molière retouche parfois à ses cheveux, si elle raccommode ses nœuds et ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle.