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171. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Voilà toute l’intrigue de L’École des femmes ; voilà cette confidence perpétuelle en quoi, suivant Molière lui-même, consiste la beauté du sujet de sa comédie 3. […] [Mademoiselle Beauchâteau] Madeleine du Bouget, femme du précédent, était une des bonnes actrices de son temps ; elle avait de la beauté et beaucoup d’esprit.

172. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Les beautés de ce genre ne sont jamais qu’une condition secondaire, et je crois que l’excessive importance attribuée en France à la diction soit des vers suit de la prose, a nui, surtout dans la tragédie, au développement d’autres beautés plus essentielles a l’art dramatique.

173. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Et lui-même, paraît-il, aurait été jusqu’à remercier Molière et à l’embrasser pour la beauté du portrait, — tout en le déclarant flatté. […] Dit-on à une femme qui manque de beauté qu’elle est laide ?

174. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Il perce pourtant, à travers tout ce factice de l’imitation espagnole, plus d’un trait de nature ; et la grande beauté que la comédie devait tirer de la peinture des mœurs du temps s’annonce de loin par des allusions piquantes aux ridicules du jour. […] On battait des mains à ces spirituelles boutades de Tircis contre les mariages d’amour : Pauvre amant, je te plains, qui ne sais pas encore Que, bien qu’une beauté mérite qu’on l’adore, Pour en perdre le goût, on n’a qu’à l’épouser.

175. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Ainsi, il désire perdre injustement un procès important afin de trouver dans l’arrêt qui le condamnerait un motif nouveau pour incriminer ses semblables et pour avoir le droit de déblatérer hautement contre eux : «… Je voudrais, m’en coûtât-il grand’chose, pour la beauté du fait avoir perdu ma cause. » Ce phénomène est si bizarre qu’il semblerait de prime-abord que Molière l’a singulièrement exagéré ; mais il n’en est rien. […] Tout est renfermé là-dedans ; et sans dot tient lieu de beauté, de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité. […] Il ne m’entretenait que d’elle chaque jour, m’exagérait à tous moments sa beauté et sa grâce, me louait son esprit et me parlait avec transport des charmes de son entretien, dont il me rapportait jusqu’aux moindres paroles, qu’il s’efforçait toujours de me faire trouver les plus spirituelles du monde. […] Je fus piqué de la froideur avec laquelle il m’en parlait, et je ne voulus point lui découvrir l’effet que ses beautés avaient fait sur mon âme. » L’amour agit de la même manière sur ces deux jeunes gens.

176. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Il a raison de s’indigner contre la vénalité de la justice ; mais il a tort et il devient ridicule, quand il en vient à vouloir perdre sa cause pour la beauté du fait 137.

177. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Rousseau, qui, non content de trouver Molière « inexcusable » d’avoir joué dans le Misanthrope « le ridicule de la vertu, » se permet « d’accuser cet auteur d’avoir manqué dans cette pièce de très-grandes convenances, une très-grande vérité, et peut-être de nouvelles beautés de situation ; » après quoi il veut bien indiquer longuement comment la pièce aurait pu être moins mauvaise815.

178.

E. le baron d’Hoffmann, qui devrait être notre ministre des Beaux-Arts, et dans les loges et au parquet, tout ce que Vienne renferme de beauté, de science, de littérature. […] Il ne manque pas non plus en Hollande d’hommes de lettres qui, par des conférences ou par des articles de revue, tiennent à initier leurs compatriotes aux beautés et aux finesses des pièces de Molière, à leur faire connaître à fond la sympathique personne de l’auteur et à enrôler au nombre de ses amis tous ceux qui aiment le bon rire, le bon sens et la loyauté. […] Et il faut avouer que leurs beautés sont de celles qui ressortent plutôt à la lecture qu’à la représentation. […] Elles sont toutes trois des plus aimables personnes de la Cour, et ont autant d’esprit que de beauté. […] Dans cette Italie, où, généralement, tout est intéressant, où la moindre bourgade est riche en œuvres d’art et en beautés naturelles, cette petite ville est d’une pénurie et d’une insignifiance uniques.

179. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Cet attrait, ce n’est point la grâce du corps qui l’excite : la beauté n’est capable de produire l’amour que parce qu’elle est l’interprète de l’âme qui la vivifie.

180. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Il est bien facile, mesdames et messieurs, lorsqu’un homme est entré pour toujours dans la postérité, lorsque deux siècles d’admiration ont passé sur son nom et sur ses ouvrages, il est bien facile, si belles que soient ses œuvres, de leur trouver de nouvelles beautés.

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