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133. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Loret, l’auteur de la Muse historique, était au moment de clore sa Gazette en vers, si l’on peut appeler vers un bavardage rimé tel que le sien. […] Don Juan n’est pas un type, ce que nous appelons un caractère ; ce n’est pas le Libertin, c’est un libertin ; ce n’est pas l’Athée, mais un athée ; c’est un homme livré à tous les souffles de la mobilité humaine ; ce n’est pas un rôle conséquent et logique ; plus on l’étudie de près, et moins on peut concilier tant de contrastes.

134. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Il est certain qu’elle se réunissait à Caen dans cette maison de l’Ermitage, propriété du sieur Bernières-Louvigny, et qu’elle comptait parmi ses membres, que même elle avait eu pour fondateur, ce dévot très mystique, précurseur de MmeGuyon, apôtre d’une « certaine espèce d’oraison, sublime et transcendante, que l’on appelle l’occasion purement passive, parce que l’esprit n’y agit point. » Même Bernières-Louvigny était parmi les gens du Saint-Sacrement « en si grande vénération »que « peu s’en fallait qu’ils ne le canonisassent. » — Il était vrai aussi qu’une « union et correspondance » toute particulière régnait « entre la Compagnie de Paris et celle de Caen. » — On ne pouvait nier enfin que l’idée d’implanter le catholicisme au Canada était des plus chères à la Compagnie du Saint-Sacrement, et, spécialement, à celle de Caen : Mgr de Laval-Montigny, le célèbre évêque de Québec, était l’élève en mysticité de M. de Bernières et « avait longtemps demeuré à l’Ermitage. » En tout cas, pour la Compagnie, la gravité de cette dénonciation consistait en ce qu’à l’occasion de ces indécences ridicules, non seulement le groupe de Caen était complètement dévoilé, avec les noms de son fondateur et de ses membres principaux, avec les lieux et jours de ses séances; mais encore son affiliation à la Compagnie de Paris se trouvait révélée, ainsi que l’existence « d’autres semblables compagnies dans plusieurs grandes villes du Royaume. » On disait expressément « leurs occupations, » leur organisation intérieure, leur méthode ; le vrai nom de la Compagnie était imprimé en toutes lettres ; on affirmait qu’elle n’était « autorisée ni par le Roy, ni par les évêques, ni par les magistrats ; »qu’elle était tout à fait secrète, à la différence des congrégations et « associations » des Jésuites; et bien que l’auteur du Mémoire se défendit de vouloir répandre son pamphlet partout, le tirage en fut assez grand pour qu’aujourd’hui l’on en retrouve de nombreux exemplaires : de l’aveu de d’Argenson, « quelque soin que se donna la Compagnie, pour le supprimer, elle n’en put jamais venir à bout. » D’ailleurs, le dénonciateur anonyme prenait bien soin de communiquer son factum « à ceux à qui il appartient de connaître et de corriger les excès que l’on y représente, »c’est-à-dire aux « supérieurs » de l’Etat ou de l’Eglise. […] Alors la justice fut saisie, et le Parlement de Paris informé par le procureur général que, « sous le voile de la piété et de la dévotion, il s’est introduit plusieurs assemblées, congrégations et communautés dans plusieurs endroits de cette ville, notamment sur les paroisses Saint-Eustache, Saint-Sulpice, faubourg Saint-Jacques et Saint-Antoine, » et que, de plus, « en un lieu appelé le Refuge Saint-Paul, se sont trouvées plusieurs femmes et filles détenues sans aucun ordre de justice. » Le 13 décembre 1660, un arrêt de la Cour13 « fit inhibitions et défenses à toutes personnes, de quelque qualité et condition quelles fussent, de faire aucunes assemblées en cette ville et partout ailleurs, sans l’expresse permission du Roi et lettres patentes vérifiées, comme aussi de tenir aucunes prisons pour retenir aucuns sujets du Roi contre leur volonté, sous quelque prétexte que ce fût. »Et bien que cet arrêt ? […] Et lorsqu’en 1696, d’Argenson engage l’archevêque de Paris à ressusciter la Compagnie du Saint-Sacrement, il indique, lui aussi, qu’elle trouverait « des sujets propres » à son dessein « dans les Congrégations des Jésuites tant de la maison professe que du noviciat, surtout parmi ceux qu’on appelle de L’Assemblée secrète, qui ont presque tous l’esprit qu’il faut avoir dans la Compagnie du Saint-Sacrement. » Toutefois cette admission, par la Compagnie du Saint-Sacrement, d’amis des Jésuites, n’allait pas jusqu’à s’inféoder à eux. […] D’autant plus que la « petite MmePatrocle »de Tallemant s’appelait, elle aussi, Angélique : Angélique Hansse, mariée le 3 août 1643 à François Patrocle.

135. (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -

… Cet diable de Molière il m’ennuie beaucoup… et je vois aujourd’hui sur toutes les… toutes les… Comment appelez-vous ces papiers attachés contre les murs ?

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Car enfin je m’imagine que ce qu’on appelle vertu dans les femmes, est comme ces pieces fausses qui ont tout l’éclat de l’or ou de l’argent, mais que la coupelle dissipe en fumée. […] Géronte demande, d’un ton ironique, à l’Olive s’il est fatigué de son voyage à Tours, & appelle ses gens. […] Timon apprend de son Intendant qu’il est ruiné, appelle ses gens, leur ordonne d’aller chercher de l’argent chez ses amis qu’il a si souvent obligés, & d’emprunter de sa part cinq cents talents au Sénat.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Le Jaloux est fâché d’avoir fait cet affront à une demoiselle respectable ; il l’appelle par son nom.

138. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

Pendant sa vie, c’était l’esprit de dénigrement qui appelait l’attention sur les sources où il puisait.

139. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Il est néanmoins certain, et il sera prouvé que la guerre de Molière et de ses amis contre ce qu’ils appelaient les précieuses, a été fort malentendue dans le siècle dernier, qu’elle l’est toujours plus mal, à mesure que nous avançons ; il est de fait que l’unique intention de Molière a été d’attaquer les affectations et l’hypocrisie des Peckes (ou Pécores) provinciales et bourgeoises ; qu’il respectait, non pas l’hôtel de Rambouillet qui ne subsistait plus de son temps, mais les personnages qui en restaient, notamment le gendre de la marquise, ce duc de Montausier, dont il emprunta plusieurs traits pour peindre l’austérité de principes et de goût, et pour en orner le liant caractère de son Misanthrope.

140. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

Elle avait été appelée à l’éducation des enfants naturels par les mêmes motifs qui avaient fait confier à madame de Montausier celle des enfants légitimes.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Je m’appelle M. […] C’est quelque galopin qui m’appelle.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

« Peut-être les comédies héroïques sont-elles préférables à ce qu’on appelle Tragédie Bourgeoise ou Comédie larmoyante. […] Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qu’on appelle vu : faut-il vous le rebattre Aux oreilles cent fois, & crier comme quatre ?

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