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4. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Toutes ces naïvetés-là ont changé de nuance jusqu’à Voltaire, qui fut libre, leste et gai, mais avec une retenue dont la société de madame Duchatelet lui avait fait sentir la convenance. Aujourd’hui, Voltaire lui-même nous dirait que Brantôme et Rabelais furent sales et orduriers, Montaigne quelquefois obscène, La Fontaine licencieux dans ses contes, Molière indécent et grossier dans plusieurs de ses comédies. Voltaire, dans son Commentaire sur Corneille, a relevé comme grossier, un mot employé par l’auteur dans une épigramme contre Scudéry, qui à la suite de quelques débats à l’occasion de la critique du Cid, l’avait appelé en duel. Corneille termine son épigramme par un vers qui envoie le ferrailleur Scudéry en un lieu qui rime à duel et à cartel… Ce mot, dit Voltaire, est d’une grossièreté insupportable.

5. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

se serait écrié Voltaire, je m’en étais bien douté ! […] Voltaire, Du théâtre anglais. […] Voltaire, Du théâtre anglais. […] Voltaire fait cette remarque, à propos de Dante. […] Voltaire.

6. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Voltaire a rapporté cet écrit dans son édition de Corneille. […] Voltaire rapporte, d’après un écrit du temps, que mesdames de Rambouillet trouvaient le christianisme trop exalté dans Polyeucte ; et Voltaire approuve ce jugement.

7. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Immuable au centre des révolutions que le bon ou le mauvais goût a produites et a déchaînées au pied de toutes les idoles, il a résisté au silence désastreux que Voltaire fit planer pendant un demi-siècle sur la tête de Corneille; il n’a éprouvé aucun des outrages que Racine a subis au moment d’une transformation récente et dont sa joue est encore chaude; il a presque soutenu à lui seul, de son pied de bronze, tout l’édifice du XVIIe siècle, fortement ébranlé. […] Grâce au bon souvenir de l’honnête propriétaire de la maison du pilier des halles, le buste de Molière et une inscription indiquent aux passans que c’est là que naquit l’auteur de L’Avare, Quant au propriétaire qui vendra un jour, pour être détruite, et ce jour n’est pas loin, la maison où mourut Molière, nous aimons à croire qu’il fera partie de la garde nationale, qu’il sera chevalier de la Légion-d’Honneur et grand admirateur des tragédies de Voltaire. […] Avec Corneille on a battu Racine, avec Racine on a souffleté Voltaire, avec Voltaire vous savez qui.

8. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Des injures un peu grossières et des plaisanteries un peu bouffonnes donnent au langage même de Sganarelle une couleur, pour ainsi dire, scarronesque ; ce qui n’a pas empêché les meilleurs juges, et Voltaire entre autres, de reconnaître que le style du Cocu imaginaire l’emporte de beaucoup sur celui des précédents ouvrages de Molière. […] Laissons Voltaire dire quelles obligations Molière eut à Térence, et quels avantages il conserva sur lui. […] Je me réserve cependant de combattre l’opinion de Voltaire en ce qui regarde le dénouement de L’École des maris, lorsque je serai arrivé à l’examen de cette partie de la pièce. […] Selon Voltaire, le dénouement de L’École des maris « est le meilleur de toutes, les pièces de Molière ». […] Voltaire a commis une erreur que d’autres ont répétée, en disant que Desmarets, avant Molière, avait fait paraître sur notre théâtre un ouvrage en scènes absolument détachées .

9. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [55, p. 89] »

[55, p. 89] Molière, en quelque sorte, remplaça Voltaire à l’académie : le fameux buste de ce comique, fait par Houdon233, y fut placé. […] De fait, le monde des lettres lui faisait bon accueil, et il avait pour ses amis Montesquieu, Voltaire et Saint-Lambert.

10. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Ils peuvent être considérés comme les notables les plus éminents d’une république souveraine et puissante, dont les rois ont besoin ; la république des lettres, Voltaire fut courtisan de Frédéric, mais Frédéric le fut de Voltaire. […] La philosophie du xviiie  siècle tenait pour maxime que c’était par l’amélioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort des peuples, et j’ai entendu d’Alembert excuser par ce motif les paroles adulatrices de Voltaire au grand Frédéric et à l’impératrice de Russie.

11. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Les auteurs de l’Histoire du théâtre français, Voltaire, Bret, Cailhava, et tous ceux qui ont écrit depuis sur Molière, ont répété les mêmes faits. […] The Miser est le titre d’une imitation qu’a faite de la pièce de Molière, un nommé Shadwell dont l’impertinence a ému la bile de Voltaire. […] « Pourceaugnac est une farce, dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. […] Il prédit à Voltaire qu’il ne passerait pas sa trente-deuxième année : Voltaire fit mentir sa prédiction de cinquante-deux années seulement ; ce ne fut pas une de ses moins bonnes malices. […] Depuis l’époque où Voltaire écrivait ces lignes, on a osé toucher à L’Avare, c’est-à-dire le mettre en vers.

12. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Ces plaisirs magnifiques, qui durèrent sept jours, et à la description desquels Voltaire n’a pas dédaigné de consacrer plusieurs pages, étaient dans ce goût moitié guerrier et moitié galant qui rappelle les jeux de l’ancienne chevalerie. […] « La comédie de La Princesse d’Élide, dit Voltaire, quoiqu’elle ne soit pas une des meilleures de Molière, fut un des plus agréables ornements de ces jeux, par une infinité d’allégories fines sur les mœurs du temps, et par des à-propos qui font l’agrément de ces fêtes, mais qui sont perdus pour la postérité. » Il faut croire que Voltaire, lorsqu’il écrivit ces lignes, n’avait conservé de la pièce qu’un souvenir peu fidèle. […] Il est certain toutefois que, dans le temps, un de ces exemplaires ou du moins une copie manuscrite fut envoyée de Paris en Hollande ; car Jacques Le Jeune, libraire d’Amsterdam, qui, en 1683, avait imprimé Le Festin de Pierre en vers, de Dorimond, pour celui de Molière, donna, la même année, la pièce de Molière même, avec les scènes et les passages supprimés ou adoucis ; et ce qu’il y a de vraiment extraordinaire, c’est que cette édition hollandaise, qui fut suivie de quelques autres, resta presque aussi inconnue que les exemplaires non cartonnés de l’édition de Paris, puisque, cinquante ans après (en 1730) Voltaire crut faire une révélation au public, en lui donnant quelques traits de la scène du pauvre qu’il déclarait avoir lue écrite de la main de l’auteur, entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de Molière. […] Voltaire n’a pas craint de faire entrer, dans son Commentaire de Corneille, la Bérénice, de Racine, afin qu’on pût la comparer avec celle de son auteur.

13. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »

(I)262 (I) Voltaire adressa un pareil discours au fameux Lekain, lorsque ce dernier lui fit part du dessein qu’il avait de monter sur le théâtre. Lekain n’écouta point Voltaire et s’en trouva bien, et le public aussi.

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