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105. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Voici dans quels termes il s’explique : « Depuis que la modestie et l’insolence sont deux contraires, on ne les a jamais vues mieux unies, qu’a fait dans sa préfacé l’auteur des Précieuses ridicules. […] On retrouve l’allée de sapins dont parle La Fontaine dans la lettre écrite à M. de Maucroix sur la fête de Vaux, lettre dans laquelle il dit que Molière est son homme ; mais il n’y a pas un écureuil dans les branches, et les nymphes, que le poète assure avoir vues pleurantes, et qui redemandaient avec tant d’instance qu’on leur rendit Oronte, ont disparu comme les écureuils. […] La chevalerie les a vues parfaites, et il ne faisait pas bon alors s’exprimer méchamment sur leur compte. […] La supercherie inspirée par Toinette au malade imaginaire, ce conseil de faire le mort à l’imitation de la petite Louison, pour éprouver sa femme, nous rappelle un trait de la vieillesse de Lauzun, trait fort comique, rapporté par le duc de Saint-Simon ; « Un jour qu’on tenait M. de Lauzun fort mal, M.de Biron et sa femme, fille de Nogent, se hasardèrent d’entrer, sur la pointe du pied, et se tinrent derrière ses rideaux hors de sa vue; mais il les aperçut par la glace de sa cheminée, lorsqu’ils se persuadaient n’en être ni vus, ni entendus. […] M. de la Protase Oui-dà, au roi ; ce n’est point son intention qu’on siffle personne, et c’est dans cette vue-là que je viens faire un accommodement avec ta maîtresse.

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