En troisième lieu, Molière va chercher le rire aux vraies sources du ridicule. […] Il est cependant vrai qu’il a ses tendances, ses procédés, son but, son idéal, qui se retrouvent dans toutes ses pièces et leur donnent un air de famille. […] N’est-ce pas enfin que les dévots, vrais ou faux, sont toujours dangereux ? […] En d’autres termes encore, la marque de la vraie piété, pour Cléante, c’est de ne se soucier que d’elle-même. […] Considérez seulement la place et le rôle qu’y tiennent les servantes, Nicole, Martine, Nérine ou Dorine, vraies filles de la nature, dont le naïf bon sens s’échappe en saillies proverbiales, et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou « drôles », qu’à force d’être « vraies ».