C’étoit un vrai lutin, un esprit de travers, Un vieux singe en malice, insolente, revêche, Coquette, sans esprit, menteuse, pigriêche. […] Il est vrai que les acteurs, en les répétant, ont soin de prendre diverses attitudes pittoresques : mais si la reconnoissance est froide, forcée, mal amenée, tout-à-fait contre nature, les comédiens ont beau faire les grands bras, se précipiter sur le sein l’un de l’autre, affecter l’anéantissement, la surprise, ou tirer de grands mouchoirs, le tableau aura toujours les défauts de la situation qu’il peindra. […] Rien n’est plus vrai : aussi n’ai-je proposé pour modele que la scene dans l’instant de la reconnoissance, & non la façon dont elle est préparée.