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92. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Rousseau a parfaitement indiqué ce but: « Si la comédie, dit-il, a quelque utilité, ce n’est pas tant à corriger les hommes que de montrer ce qu’il faut faire pour vivre avec les hommes incorrigibles. […] Elle le fait passer pour un libertin, pour un être insupportable avec lequel il lui est impossible de vivre. […] Il faut que chacun ait son tour, et j’enrage de voir des pères qui vivent autant que leur fils. » Voilà bien la pensée qui conduit au parricide tant d’enfants dénaturés, c’est-à-dire dénués de tous les sentiments naturels. […] Il sait ce que c’est que de vivre. […] A l’égard de ceux-ci, la société, se trouvant vis-à-vis d’eux dans le cas de légitime défense, doit les reléguer loin d’elle dans des localités où la nécessité les obligera à se livrer au travail pour subvenir à leurs besoins, à changer par conséquent de manière de vivre.

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