Et pourtant ce mécréant en peinture, une fois devant sa glace, savait se faire une tête qui était une œuvre de maître ; et quand il entrait en scène, la perruque était peut-être de travers et le costume incomplet, mais l’homme y était ; et il n’avait qu’à parler, et l’homme vivait, vivait et charmait. […] Et Delaunay épouse Agnès, avec qui il vivra heureux et aura. beaucoup d’enfants. […] Et ce n’est pas, dans sa pensée, d’instruction pure qu’il s’agit, mais d’éducation : c’est-à-dire qu’aux livres il faut ajouter cette grande école, le monde : Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux à mon sens que ne fait aucun livre. Les livres pour apprendre à penser : le, monde pour apprendre à vivre. […] Mais il y a à cela bien des explications : le milieu où tous deux vivaient ; le caractère vain et futile d’Armande, qui n’avait pas assez d’étoffe pour être bonne ; enfin ce point très grave que l’éducation que reçut Armande, bien qu’excellente, eut le malheur de lui être donnée par un futur mari, et non par une mère, comme le veut la nature des choses.