Henry de la Pommeraye, dans sa conférence sur les Amours de Molière, a très bien dit cette histoire : « Il paraît que, pendant son séjour en cette ville, le futur auteur de George Dandin ne se contentait pas de s’asseoir dans le fameux fauteuil du barbier Gély. […] Mais quand celle-ci parut sur la scène, les spectateurs se récrièrent et voulurent encore Mlle de Brie ; en ce temps-là le parterre était si absolu qu’on fut forcé d’aller chercher l’amie de Molière, qu’on entraîna malgré elle et qu’on força de jouer « dans son habit de ville. » Ce fut le plus beau jour de sa vie — au théâtre. — Elle en avait eu d’autres avec Molière. […] Et ayant icelui continué ses poursuites et recherché jusqu’en cette ville, lesdits suppliants l’auraient prié par plusieurs fois de se retirer et de s’abstenir d’icelle. » Icelui et icelle n’est-ce pas un joli titre de comédie ? […] Et nonobstant lesdites menaces, ce jourd’hui matin ledit Robert Pioger, prenant l’occasion de l’entrée qu’aurait faite en la maison desdits suppliants sise rue Fromenteau, en cette ville, un paysan dudit village de Chennevières qui leur voulait parler, aurait subtilement enlevé par un dessein prémédité entre lui et ladite damoiselle Marie de Lécole, âgée de 18 ans, icelle damoiselle. […] Elle vint, joua le rôle en habit de ville, parce qu’on ne voulut pas même lui donner le temps d’en changer, reçut des applaudissements qui ne finissaient point, et conserva le rôle d’Agnès jusqu’à sa retraite.