Pantalon, Gouverneur de la ville où l’action se passe, a une fille nommée Rosaura : le Docteur, Juge de la même ville, a un fils nommé Silvio : les deux vieillards ont projetté d’unir leurs enfants. […] Arlequin, après avoir fait deux fagots, veut en charger son âne ; il est surpris de trouver au lieu de sa souquenille un habit magnifique, une perruque, un masque, un chapeau bordé : il demande à son âne s’il sait comment tout cela a été changé ; il s’en pare, en disant qu’il en vendra mieux son bois à la ville, quand Scapin, qui vient à la tête de quelques soldats, reconnoît l’habit de l’homme qui a blessé Silvio, fouille dans ses poches, trouve une lettre de Rosaura, se confirme dans l’idée qu’il arrête Celio, & emmene Arlequin. Celio, qui a tout vu de loin, plaint Arlequin, forme la résolution de prendre son âne & d’aller à la ville ; de cette façon, il ne sera pas connu, il pourra apprendre des nouvelles de Rosaura, & rendre service au malheureux qu’on a pris pour lui. […] La ville, avec la porte de la prison.