La gaieté, cette chose vive, ailée et légère, fuit bien loin devant un tel rire. […] Or, dès que le sérieux domine dans une pièce, soit par l’intérêt vif et puissant qu’elle inspire, soit par les sentiments moraux et pathétiques qu’elle éveille, soit enfin par le but pratique qu’elle se propose, il n’y a plus de comédie, mais un drame instructif ou touchant, et l’art en péril est à deux doigts de la tragédie bourgeoise et larmoyante47. […] Mais voici quelque chose de plus vif. […] Par là, nous rentrons soudainement dans le passé, et nous voyons à la fois, sous la vive et piquante lumière du contraste, le grave discours d’Auguste et son burlesque travestissement. […] Folie aimable et pleine de sens, où étincelle cet esprit fantastique si rare en France, et où règne une plaisanterie vive et douce, qui, bien qu’elle aille quelque fois jusqu’à une sorte de délire, ne cesse jamais d’être légère et inoffensive.