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77. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Cette malheureuse disposition, inhérente à certains individus animés de passions vives, d’être totalement absorbés par elles, n’a pas échappé à la sagacité de Molière. […] Lorsque l’esprit est plein d’une idée passionnée, l’homme est porté à croire que tout le monde doit être au fait de ce qui le préoccupe et y prend un intérêt aussi vif qu’il y prend lui-même. […] Ce n’est pas seulement en action que Molière a exposé cet effet naturel des passions vives, quelles qu’elles soient, qui absorbent et qui dominent l’esprit. Il l’indique également en paroles à l’occasion d’une joie vive qui remplit le cœur d’Horace dans l’École des Femmes. […] Lorsque l’homme est plein d’un vif sentiment, il le croit si juste et si conforme à la raison, bien que souvent il en soit tout le contraire, qu’il s’irrite contre quiconque ne partage pas sa manière de sentir.

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