Si vous la faites saigner, elle ne sera pas en vie dans un quart d’heure. […] On y voit un Auteur philosophe qui dit : « Les hommes sont plus attachés à la conservation de la vie qu’ils ne tiennent au gain ou à la perte d’un procès : par conséquent, la crainte de la mort leur fait regarder les Médecins avec plus de vénération que les Avocats. Les premiers, proportionnant leur morgue au crédit que la foiblesse humaine leur donne, prêtent bien plus au ridicule que les derniers : d’ailleurs, en peignant leur incertitude sur une chose d’aussi grande conséquence que la santé, on corrigera les hommes d’une aveugle foiblesse que leur inspire l’amour trop inquiet de la vie, & on démasquera les charlatans qui en abusent. […] Elle est belle : mais apprenez qu’elle est de celles qui durent autant que la vie. […] Il le renvoie au Médecin Onesti, qui répond de la vie de Rosaura.