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146. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Il est admis que l’orateur sacré, quand il prêche, a le droit de foudroyer les vices, sans aucun égard pour les personnes. […] Il revient à dire : vous êtes prédicateur, c’est votre état de tonner contre les vices ; tonnez, mon ami, tonnez. […] Nous le connaissons tout entier, après que la toile est tombée sur son châtiment : nous avons fait le tour de ses vices. […] Elle n’est pas capable de ces haines vigoureuses que donne le vice ; peut-être même sent-elle pour ce gros homme, chez qui elle devine d’instinct de secrets et puissants désirs, une sorte de pitié presque attendrie ; car elle est coquette au fond, et cet amour la flatte. […] Pour faire pardonner ce vice capital de la pièce, le côté lugubre du sujet, il faudrait une action étoffée, une fantaisie brillante dans les détails, des caractères bien dé

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