A l’acte I, sc. 4, le prétexte plus dramatique invoqué par Mascarille pour parler à Célie ; à l’acte I, sc. 5 et suivantes, l’épisode de Mascarille volant sa bourse à Anselme : encore paraît-il avoir été suggéré par un passage de l’Emilia, où Polidoro — aussi bien qu’Anselme — annonce qu’il vient de recevoir de l’argent ; à l’acte III, sc. 1 à 4, Mascarille calomniant Célie pour en dégoûter Léandre ; à l’acte III, sc. 5 à 9, le déguisement de Mascarille et de Léandre en masques au lieu du déguisement en serruriers que contenait l’Inavvertito : Barbieri ne nous montrait pas non plus Cintio (Léandre) arrosé par Trufaldin d’une « cassolette » aux fâcheux parfums ; à l’acte IV, sc. 1 et 2, Lélie transformé, pour pénétrer chez Trufaldin, en Arménien qui a vu le fils de ce dernier en Turquie ; à l’acte IV, sc. 6, Mascarille rossant Lélie, et pour se venger enfin de son maître et pour inspirer confiance à Trufaldin ; à l’acte V, sc. 9, la reconnaissance romanesque que Molière a substituée à une autre reconnaissance et aux piquantes scènes qui la suivaient dans l’Inavvertito. […] Il prétend venir de Tunis, comme Lisandre de Tunis, d’Alger, de Jaffe, de Tyr, du Caire (le Parasite, III, 5, p. 77). […] Il est vrai encore que Lélie ne se donne pas pour le fils de Trufaldin, comme Lisandre pour celui de Manille : mais il y avait intérêt, pour rendre la situation de Lélie plus embarrassante et plus piquante près de Célie, à n’en faire qu’un marchand, qui avait vu ce fils à la fin de son esclavage ; et nous venons de voir qu’un marchand de ce genre était mentionné dans le Parasite.